17/01/2025 reseauinternational.net  5min #266319

 Corée du Sud : le président Yoon arrêté à l'issue d'une nouvelle opération policière

Corée du Sud : 3000 policiers pour arrêter le président, l'incroyable chute de Yoon Suk-yeol en direct

par MoneyRadar

Une arrestation historique qui fait trembler l'Asie. Le président sud-coréen Yoon est extrait de sa résidence par des milliers de policiers après avoir tenté d'imposer la loi martiale. De la déclaration choc aux manifestations dans les rues de Séoul, plongée dans les 43 jours qui ont fait basculer la 4ème puissance asiatique dans la crise. Entre slogans «Stop the Steal» et immolation d'un manifestant, récit d'un séisme politique aux portes de la Chine.

Des milliers de policiers qui encerclent la résidence présidentielle, un dirigeant menotté et une nation bouleversée : la Corée du Sud bascule dans une tourmente politique majeure. L'arrestation spectaculaire du président Yoon, accusé d'insurrection après avoir décrété la loi martiale, déstabilise la quatrième économie d'Asie et soulève l'inquiétude de toute la région.

L'aube se lève à peine sur Séoul quand les véhicules de police convergent vers la résidence présidentielle. Ce 15 janvier 2024 marque un tournant : pour la première fois de son histoire, la Corée du Sud arrête son président en exercice. Yoon Suk Yeol, retranché dans sa demeure depuis sa destitution parlementaire, fait face à des accusations d'insurrection qui ébranlent les fondements démocratiques du pays.

3000 policiers mobilisés : les coulisses d'une arrestation présidentielle

Les échelles s'appuient contre les murs de la résidence présidentielle tandis que les coupe-fils brillent dans les mains des policiers. Le dispositif sécuritaire impressionne : trois mille agents mobilisés pour cette opération inédite. Yoon opte finalement pour la reddition, souhaitant prévenir toute escalade de violence. Son convoi s'engouffre dans les bureaux du CIO par une entrée dérobée, loin des caméras qui guettent.

Le Centre de détention de Séoul s'apprête à accueillir son pensionnaire le plus prestigieux. Ces murs, qui ont déjà hébergé l'ancienne présidente Park Geun-hye et le président de Samsung Electronics Jay Y. Lee, témoignent des soubresauts politiques d'un pays où nul n'échappe à la justice. La tension atteint son paroxysme quand un homme s'immole par le feu près des locaux, tragique reflet du bouleversement qui secoue le pays.

Comment Yoon a précipité sa propre chute

Le 3 décembre, Yoon déclenche un cataclysme politique en déclarant la loi martiale. Ses accusations de fraude électorale résonnent comme un coup de tonnerre dans une démocratie réputée pour sa transparence. Le Parlement riposte onze jours plus tard en votant sa destitution, marquant une rupture brutale dans l'histoire politique sud-coréenne.

Les avocats du président contestent la légalité du mandat d'arrêt, arguant qu'il émane d'un tribunal sans juridiction. La Commission électorale nationale dément fermement les allégations de fraude, soulignant la solidité des procédures de contrôle. Dans sa cellule, Yoon refuse de parler aux enquêteurs et s'oppose à tout enregistrement vidéo des interrogatoires, compliquant la tâche des autorités qui disposent de 48 heures pour l'interroger.

Entre soutien et rejet : la société coréenne sous tension

Les rues de Séoul vibrent au rythme des manifestations. Les partisans de Yoon brandissent des drapeaux sud-coréens et américains, reprenant à leur compte le slogan «Stop the Steal». Des échauffourées éclatent entre manifestants et forces de l'ordre, témoignant des tensions croissantes qui traversent la société sud-coréenne.

Le président sud-coréen arrêté un mois et demi après son coup de force

Le Parti du Pouvoir au Peuple (PPP) de Yoon grimpe dans les sondages, talonnant l'opposition à 40,8% contre 42,2%. Cette réduction spectaculaire de l'écart, qui atteignait 10,8% la semaine précédente, révèle une dynamique politique inattendue. Malgré la désapprobation majoritaire de la loi martiale, une partie significative de la population soutient son ancien dirigeant.

Washington et Tokyo retiennent leur souffle

Washington observe scrupuleusement la situation chez son allié stratégique. La Maison-Blanche réaffirme son engagement tout en saluant le respect des procédures constitutionnelles, soulignant l'importance de maintenir la stabilité dans une région cruciale pour les intérêts américains.

À Tokyo, le ton se veut plus circonspect : le gouvernement japonais surveille attentivement chaque développement de cette situation exceptionnelle. Les marchés financiers asiatiques retiennent leur souffle, conscients que la quatrième économie du continent ne peut vaciller sans entraîner des répercussions en chaîne sur toute la région.

La démocratie coréenne face à son plus grand test

La Cour constitutionnelle tient entre ses mains le destin politique de Yoon. Deux options se dessinent : confirmer sa destitution ou lui restituer ses pouvoirs présidentiels. Les juges examinent minutieusement chaque aspect de cette crise institutionnelle inédite, pesant le pour et le contre d'une décision qui marquera l'histoire.

Cette tourmente teste les institutions démocratiques sud-coréennes comme jamais auparavant. La manière dont le pays gère cette situation déterminera non seulement son avenir politique mais enverra également un signal fort aux démocraties du monde entier. Les observateurs internationaux scrutent chaque développement, conscients que ce bouleversement pourrait redessiner l'équilibre des pouvoirs en Asie.

Cette tourmente politique trace une nouvelle page dans l'histoire de la démocratie sud-coréenne. L'arrestation historique du président Yoon, loin d'apaiser les tensions, soulève des questions fondamentales sur l'équilibre des pouvoirs. Alors que le pays navigue en eaux troubles, la stabilité de l'Asie dépendra largement de la capacité de ses institutions à transcender cette épreuve. La décision prochaine de la Cour constitutionnelle ne marquera pas seulement le destin d'un homme, mais celui d'une nation tout entière.

source :  MoneyRadar

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