par Olivier Demeulenaere
Et d'une, Trump n'a pas pu être sauvé d'un attentat qui n'a jamais existé. Ce n'était qu'une mise en scène, une psy-op destinée à faciliter son élection en renforçant sa dimension de héros, de sauveur, presque de demi-dieu. Une manipulation qui relevait, je l'ai déjà dit, de la psychologie inversée.
Et de deux, son rôle n'est pas de ressusciter la grandeur et l'invincibilité d'une Amérique en faillite, mais au contraire de signer son acte de décès en tant que première puissance mondiale fondée sur le dollar, sa monnaie en même temps que la monnaie de réserve mondiale. C'est également là, en quelque sorte, de la psychologie inversée : donner au peuple américain l'illusion et l'ivresse de la toute-puissance retrouvée pour mieux dissimuler le basculement programmé du leadership vers l'Asie.
Comme le dit «Le job de Trump va être de gérer la défaite américaine face aux Russes», cingle Emmanuel Todd , «le job de Trump va être de gérer la défaite des États-Unis face à la Russie». C'est sans doute l'une des raisons qui le poussent à multiplier les revendications territoriales provocatrices à l'égard du Canada, du Groenland et du petit Panama. Pour mieux faire passer la pilule d'un passage de témoin dans le Heartland - et sans doute aussi à Taïwan.
source : Olivier Demeulenaere