France-Soir avec AFP
L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) "regrette" la décision du président américain Donald Trump d'en retirer les Etats-Unis et espère qu'il va revenir sur son décret signé lundi quelques heures après son investiture.
"L'OMS nous a escroqués", accuse le républicain en signant ce décret justifiant le retrait par l'écart des contributions financières américaines et chinoises.
Dans ce texte, il exhorte les agences fédérales à "suspendre le transfert futur de tout fonds, soutien ou ressource du gouvernement des États-Unis à l'OMS" et les enjoint d'"identifier des partenaires américains et internationaux crédibles" capables d'"assumer les activités précédemment entreprises par l'OMS".
"Nous espérons que les États-Unis vont revoir leur position et s'engageront dans un dialogue constructif pour le bien de la santé et du bien-être de millions de personnes dans le monde", a souligné un porte-parole de l'organisation à Genève, en espérant "un dialogue constructif" avec les autorités américaines.
Un espoir également exprimé par l'UE. "Nous voyons avec inquiétude les annonces de retrait des États-Unis de l'OMS (...) Nous sommes déterminés à coopérer avec nos partenaires américains et nous espérons que cette annonce est encore en cours d'examen", a dit une porte-parole à Bruxelles mardi.
Les États-Unis qui avaient déjà entamé les démarches pour quitter l'OMS lors du premier mandat de M. Trump en 2020, sont parmi les principaux donateur et partenaire de cette organisation onusienne basée à Genève. Selon l'OMS, ils contribuent à son financement via une cotisation indexée sur leur PIB, mais aussi par le biais de contributions volontaires.
Leur départ de l'organisation devrait déclencher une restructuration importante de l'institution.
Mardi, Pékin a assuré que son soutien à l'OMS ne faiblirait pas.
"Le rôle de l'OMS doit être renforcé, pas affaibli", a souligné le porte-parole de la diplomatie chinoise, Guo Jiakun, ajoutant que "la Chine, comme elle l'a toujours fait, soutiendra l'OMS dans l'accomplissement de ses missions".
Au cours de son premier mandat, Donald Trump avait déjà essayé de sortir le pays de cette organisation internationale qu'il accusait d'être "contrôlée par la Chine".
Son successeur Joe Biden avait toutefois annulé ce retrait avant qu'il ne rentre en vigueur, l'ONU prévoyant un délai d'un an entre l'annonce et la sortie effective.
En se retirant de l'organisation, les États-Unis vont perdre un accès privilégié à des données de surveillance épidémique importantes, ont mis en garde plusieurs experts, ce qui pourrait nuire aux capacités de surveillance et de prévention des menaces sanitaires venues de l'étranger.
Mais comme a pu le souligner le professeur Raoult lors d'une interview à sud Radio, une partie croissante du monde, dont une grande partie de l'Afrique, a de moins en moins confiance en l'organisation.
Et de rappeler que "les trois premiers financeurs sont des organismes qui ne cherchent qu'à gagner de l'argent" et "que ceux qui tiennent les ficelles de l'OMS c'est-à-dire ceux qui payent, sont deux fondations de B. Gates et une fondation de l'industrie Pharmaceutique".