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L'ancien chef de la diplomatie iranienne et actuel vice-président Mohammad Javad Zarif avec le président Massoud Pezechkian (photo d'illustration).
L'ancien chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif a affirmé que l'Iran n'était pas au courant de l'attaque du 7 octobre et que cette dernière avait compliqué les négociations sur le nucléaire iranien. Le vice-président iranien a insisté sur le fait que la stratégie israélienne à Gaza a été mise en échec par le Hamas.
Mohammad Javad Zarif, vice-président iranien, a déclaré le 22 janvier que l'Iran n'était pas au courant de l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 avant qu'elle n'ait eu lieu. Lors de Conversation with Javad Zarif, Vice-President for Strategic Affairs of the Islamic Republic of Iran au Forum économique mondial (WEF) de Davos, il a précisé que cette attaque avait mis à mal les chances de relance de l'accord nucléaire de 2015.
«Nous n'étions pas au courant du 7 octobre... Nous devions avoir une réunion avec les Américains sur le renouvellement du JCPOA [l'accord sur le nucléaire iranien signé à Vienne en 2015, ndlr.] le 9 octobre, qui a été compromise et détruite par cette opération», a-t-il insisté.
L'ancien chef de la diplomatie iranienne est également revenu sur le conflit à Gaza, affirmant que l'État hébreu a été tenu en échec par le Hamas. «Aujourd'hui, à Gaza, Netanyahou n'a pas atteint son objectif de détruire le Hamas, qui est toujours là. Israël a dû conclure un cessez-le-feu», a-t-il souligné en référence à la récente trêve signée au cours de laquelle doivent notamment être libérés 33 otages détenus à Gaza.
«La résistance n'est pas morte»
«Je ne suggérerais à personne de commencer à se réjouir de la destruction du Hamas et de la destruction de la résistance palestinienne - ou de la perspective de couper les bras armés de l'Iran - parce que la résistance restera tant qu'il y aura l'occupation», a-t-il lancé durant son entretien au WEF.
«La résistance n'est pas morte», a-t-il affirmé, en ajoutant: «Je peux vous dire que les souhaits de disparition de la résistance sont fondés sur une fausse représentation, sur un faux cadrage de la part d'Israël qui affirme qu'il ne s'agit pas d'une question israélo-palestinienne mais d'une question israélo-iranienne».
Face aux accusations occidentales et israéliennes, Mohammad Javad Zarif a également déclaré : «Trouvez-moi un seul cas où ces groupes, que l'on appelle à tort des mandataires iraniens, ont agi en notre nom».
Le diplomate est de surcroît revenu sur la question du nucléaire, affirmant que «si nous avions voulu fabriquer une arme nucléaire, nous aurions pu le faire depuis longtemps». Martelant que l'Iran n'est «pas une menace», Zarif a rappelé que son pays était accusé par Israël d'être sur le point de se doter de l'armée nucléaire depuis près de «trente ans».