Par Quds News Network, le 15 février 2025
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Gaza - Les groupes de la résistance palestinienne à Gaza ont remis samedi matin trois autres prisonniers israéliens à la Croix-Rouge internationale dans le cadre du sixième échange de prisonniers prévu par la première phase de l'accord de cessez-le-feu.
Les trois prisonniers sont l'Américano-Israélien Sagui Dekel-Chen, le Russo-Israélien Alexandre Troufanov et l'Argentino-Israélien Yair Horn.
Un peu plus tôt, la branche militaire du Jihad islamique, les Brigades al-Quds, a confirmé la libération d'Alexandre Troufanov dans le cadre de la sixième phase de l'accord d'échange en cours. Les Qassam, la branche militaire du Hamas, ont également confirmé la libération des trois prisonniers.
La remise s'est déroulée à Khan Younis, dans le sud de Gaza, près du domicile de Yahya Sinwar, le défunt dirigeant du Hamas, en présence d'un grand nombre de combattants des Brigades Qassam et des Brigades al-Quds en tenue militaire.
Derrière eux, on pouvait voir des civils debout sur les décombres des bâtiments détruits.
Les prisonniers se tenaient aux côtés de combattants de la Résistance sur une tribune portant les inscriptions "Jérusalem, sois témoin : nous sommes tes soldats", "Nous avons combattu sans relâche" et "Aucune migration sauf vers Jérusalem", où un accord de transfert a été signé entre un représentant du Hamas et la Croix-Rouge.
En arrière-plan, le Hamas a affiché des photos de ses dirigeants tués par Israël lors de l'assaut, dont Mohammad Deif, le chef d'état-major des Brigades Qassam.
Pendant ce temps, Israël se prépare à libérer 36 détenus palestiniens condamnés à perpétuité et 333 Palestiniens enlevés à Gaza pendant l'assaut.
La phase initiale de l'accord, qui s'étend sur 42 jours, vise à échanger 33 prisonniers israéliens contre 1 900 Palestiniens en trois étapes. Jusqu'à présent, 21 prisonniers ont été libérés, dont 5 ressortissants de la bande de Gaza.
Les tensions s'étaient accrues avant cette phase de l'accord.
Le Hamas a déclaré jeudi qu'il s'engage à libérer les prisonniers israéliens et à respecter l'accord de cessez-le-feu, quelques jours seulement après que le groupe de la Résistance palestinienne a annoncé qu'il retarderait la libération des trois prisonniers prévue samedi en raison des violations du cessez-le-feu par Israël, notamment en tirant sur des Palestiniens à Gaza et en ne permettant pas l'entrée du nombre convenu de tentes, d'abris et d'autres aides vitales dans l'enclave assiégée. Israël a répondu en disant que si le Hamas ne libérait pas les captifs selon le calendrier prévu, il reprendrait la guerre.
Dans une déclaration, le Hamas a indiqué qu'il continuera à appliquer l'accord de cessez-le-feu, y compris l'échange de prisonniers israéliens contre des détenus palestiniens, "selon le calendrier prévu".
Une source palestinienne citée par l'agence de presse AFP a déclaré jeudi que les médiateurs ont obtenu d'Israël la "promesse [...] de mettre en place un protocole humanitaire à partir de ce matin" qui permette l'entrée d'équipements de construction et de logements temporaires dans le territoire dévasté.
Les médiateurs ont également confirmé que toutes les parties restent déterminées à respecter les conditions du cessez-le-feu, y compris le protocole humanitaire.
Depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu le 19 janvier, les forces israéliennes ont tué au moins 92 Palestiniens et en ont blessé plus de 800, selon le ministère de la Santé à Gaza.
Selon certaines informations, des négociations indirectes entre le Hamas et Israël devraient débuter la semaine prochaine sur la deuxième phase de l'accord de cessez-le-feu à Gaza.
Israël oblige les prisonniers palestiniens à porter l'étoile de David & un slogan de menace pour les humilier avant de les libérer
Par Quds News Network, le 15 février 2025
Palestine occupée (Quds News Network) - Les autorités israéliennes ont forcé les détenus palestiniens, qui devaient être libérés dans le cadre de l'échange d'aujourd'hui, à porter des uniformes marqués de l'étoile de David et du slogan "Nous ne pardonnerons pas, nous n'oublierons pas". Des photos les ont montrés dans des positions dégradantes, les humiliant encore après des années de torture et d'abus. Beaucoup ont été détenus sans inculpation ni procès, pris en otage plutôt que détenus.
Les détenus libérés ont témoigné du traitement brutal qu'ils ont enduré. Ils ont décrit la famine, les coups et d'autres formes de mauvais traitements systématiques dans les prisons israéliennes.
En revanche, la résistance palestinienne veille à ce que chaque prisonnier israélien qu'elle libère soit traité avec dignité. À chaque échange, la résistance offre des cadeaux aux Israéliens libérés, bien qu'il s'agisse de soldats ou de colons capturés pendant la guerre. Aujourd'hui, en plus des cadeaux habituels, la résistance a offert au prisonnier israélien Sagui Dekel-Chen un pendentif en or pour sa fille, née quatre mois après sa capture.
Les groupes de la Résistance autorisent également les Israéliens libérés à s'exprimer librement dans les médias et à interagir avec les Palestiniens pendant le processus de transfert. Les prisonniers libérés semblent calmes et sereins lorsqu'ils s'adressent aux caméras. La Résistance a régulièrement publié des vidéos montrant des prisonniers israéliens se livrant à des activités ordinaires. Hier encore, Saraya al-Quds a diffusé des images d'Alexander Turbanov en train de pêcher pendant sa captivité. Il y a des années, les Brigades Al-Qassam ont partagé une vidéo du soldat libéré Gilad Shalit en train de profiter d'un barbecue avec ses ravisseurs.
Les utilisateurs des réseaux sociaux ont noté que le contraste saisissant des conditions de détention révèle la véritable nature des deux parties dans cette guerre, l'une ancrée dans l'oppression, l'autre dans le respect de la dignité humaine, même en période de conflit.