Source: AP
Le Capitole vu à travers une fenêtre du Cannon House Office Building sur la colline du Capitole à Washington, le jeudi 13 février 2025.
Un projet de loi républicain vise à mettre fin à l'adhésion des États-Unis aux Nations unies et mettre un terme à leur participation financière. Le texte, porté par plusieurs sénateurs et députés, interdit également toute réintégration dans l'organisation sans l'approbation du Sénat.
La chaîne Fox News a rapporté le 20 février, qu'un groupe de sénateurs républicains avait présenté un projet de loi au Congrès américain visant le retrait complet des États-Unis des Nations unies. Le texte a été déposé par le sénateur Mike Lee (Utah) et coparrainé par Marsha Blackburn (Tennessee) et Rick Scott (Floride). À la Chambre des représentants, une proposition similaire doit être présentée ce 21 février par Chip Roy (Texas) et Mike Rogers (Michigan).
Ce texte de loi entend abroger les principales lois liant les États-Unis à l'ONU ainsi qu'à ses agences et commissions. Il impose également l'arrêt immédiat du financement américain, qui s'élevait à 18 milliards de dollars en 2022, selon le Council on Foreign Relations cité par la Fox. De plus, il supprimerait l'accord garantissant à l'ONU un siège à New York, interdirait toute participation des États-Unis aux missions de maintien de la paix des Nations unies ainsi que toute réintégration dans l'organisation internationale sans l'approbation du Sénat.
«L'ONU est devenue une plateforme pour les tyrans et un lieu pour attaquer l'Amérique et ses alliés. Nous devons arrêter de payer pour cela» a affirmé Lee dans une déclaration à la chaîne conservatrice. De son côté, Chip Roy a dénoncé une organisation qui «profite de l'argent des contribuables américains tout en sapant nos intérêts».
ONU : un «club où les gens se réunissent, parlent et passent du bon temps», selon Trump
Le 4 février, le président américain Donald Trump a signé un décret ordonnant une réévaluation de la participation des États-Unis aux Nations unies, affirmant que de «nombreuses mesures» prises par des agences onusiennes témoigneraient d'«un profond biais antiaméricain».
Parmi les agences dans le viseur de la nouvelle administration américaine : l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU ou encore l'Agence de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA).
Mike Lee avait déjà présenté un projet similaire en décembre 2023, mais il n'avait pas été adopté. Depuis son premier mandat, Donald Trump critique l'ONU. «C'est un club où les gens se réunissent, parlent et passent du bon temps», avait-il notamment lâché fin 2016 sur les réseau sociaux.