Par la rédaction de The Cradle, le 23 février 2025
Les chars israéliens sont entrés dans le camp de réfugiés de Jénine en Cisjordanie occupée le 23 février pour la première fois depuis la deuxième Intifada en 2002, a rapporté l'agence de presse WAFA.
Les forces israéliennes ont bouclé hier des quartiers de la partie ouest du camp en les entourant de barbelés après avoir forcé les habitants à évacuer.
L'armée israélienne a également effectué des raids dans les villes autour de Jénine, notamment Silat al-Harithiya et Qabatiya.
Des sources locales ont déclaré à l'agence de presse WAFA que les forces israéliennes ont pris d'assaut Silat al-Harithiya, et ont établi des positions dans plusieurs rues, forçant les commerçants à fermer leurs magasins.
Les forces israéliennes ont imposé un couvre-feu, ont détruit des rues à l'aide de bulldozers ainsi que des infrastructures à Qabatiya, a ajouté l'agence WAFA.
Ils ont également coupé la route menant à la ville de Jénine à l'entrée de la ville et déployé des snipers sur les toits des bâtiments après avoir perquisitionné des maisons, arrêté et interrogé des résidents.
Tel Aviv a également expulsé les résidents de trois camps de réfugiés en Cisjordanie occupée dans le cadre de son opération militaire en cours. La campagne a débuté le 21 janvier et a détruit des maisons, tué des dizaines de personnes et déplacé des dizaines de milliers de personnes, a rapporté la BBC dimanche.
Le ministre israélien de la Défense, Israel Katz, a déclaré que les camps de Jénine, Tulkarem et Nur Shams sont désormais "vides" et seront occupés par l'armée israélienne pendant l'année à venir.
Les agissements d'Israël en Cisjordanie interviennent alors que le Premier ministre Benjamin Netanyahu a annoncé son intention de reporter la libération des prisonniers palestiniens prévue dans le cadre de la première phase du cessez-le-feu à Gaza.
Le bureau du Premier ministre a déclaré dimanche que la libération des prisonniers palestiniens prévue pour hier a été suspendue "jusqu'à ce que la libération des prochains otages soit garantie, et sans les rituels humiliants".
Les responsables israéliens se sont montrés irrités après une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux , montrant un prisonnier israélien à Gaza, Omer Shem Tov, embrassant le front de deux combattants du Hamas et saluant sur une estrade lors d'une cérémonie publique marquant sa libération dans la ville de Nuseirat.
Le Hamas a également libéré cinq autres prisonniers israéliens de Gaza samedi.
En réponse à la déclaration de Netanyahu, le Hamas a déclaré que le retard d'Israël à libérer le septième groupe de Palestiniens "à l'heure convenue constitue une violation flagrante" de l'accord de cessez-le-feu.