23/03/2025 2 articles ssofidelis.substack.com  10min #272552

 Pour les Israéliens, la « violence sexuelle et reproductive » fait partie des outils génocidaires

L'Onu dénonce le viol systématique des Palestiniens par les sionistes

Par  Kit Klarenberg, le 22 mars 2025

Le rapport de la Commission des droits de l'homme des Nations unies dénonce les violences sexuelles systématiques commises par les militaires israéliens contre les Palestiniens, les décrivant comme une politique délibérée de déshumanisation et de répression, bénéficiant d'une impunité généralisée et d'un soutien officiel.

Le 13 mars, le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme a publié un rapport  terrifiant exposant dans des détails souvent choquants comment l'entité sioniste a eu recours à "la violence sexuelle, reproductive et à d'autres formes de violence sexiste contre les Palestiniens" à une échelle massive depuis le génocide de Gaza en octobre 2023. L'ONU conclut que ces actes odieux sont une composante centrale de "la vaste entreprise d'Israël de saper le droit [des Palestiniens] à l'autodétermination", leur nature systématique indiquant sans ambiguïté l'approbation des chefs militaires et politiques de Tel Aviv.

Le rapport indique que "la violence sexuelle et sexiste est loin d'être une nouveauté du régime d'occupation israélien". Cependant, depuis le 7 octobre, on peut constater une "forte augmentation des violences sexuelles contre les Palestiniens, hommes et femmes", perpétrées à la fois par les soldats israéliens et les colons. L'ONU n'a eu aucun mal à recueillir de nombreuses preuves accablantes de ces actes ignobles. Outre les nombreux témoignages de victimes et de témoins, les auteurs de ces crimes se sont souvent filmés eux-mêmes, ainsi que leurs complices, tandis qu'ils commettaient ces crimes en toute impunité.

Souvent, ces images odieuses ont été fièrement affichées sur les comptes personnels des coupables sur les réseaux sociaux. Cela témoigne amplement de la culture d'impunité totale dont bénéficient les soldats de Tsahal qui violent et pillent sans vergogne.

"Malgré la profusion de témoignages et de preuves numériques des crimes commis par les soldats israéliens à Gaza", l'ONU a constaté "qu'Israël n'a déployé aucun effort significatif pour traduire les auteurs en justice".

Les requêtes adressées à Tel Aviv pour obtenir plus de précisions sur les enquêtes menées sur les violences sexuelles commises par les forces d'occupation ont été ignorées :

"La Commission n'a constaté aucune preuve que les autorités israéliennes aient pris des mesures efficaces pour prévenir ou faire cesser les actes de violence sexuelle ou pour identifier et sanctionner les auteurs".

En revanche, l'ONU a documenté de multiples déclarations de responsables de l'entité sioniste soutenant activement l'armée israélienne et ses membres accusés de crimes sexuels, et "légitimant le viol et d'autres formes de violence sexuelle" contre les Palestiniens, en particulier les détenus. Cette propension des dirigeants israéliens à prôner des attaques à caractère sexuel contre les Palestiniens est encore renforcée par l'attaque délibérée d'un centre de défense des droits des femmes à Gaza par les troupes de Tsahal, à la mi-novembre 2023. L'ONU a relevé la "dimension sexiste évidente" de l'attaque, des soldats ayant tagué en hébreu des insultes sexistes profondément offensantes à l'encontre des femmes palestiniennes sur les murs intérieurs du bâtiment.

À l'extérieur, des chars de Tsahal ont frappé avec précision le cinquième étage du bâtiment, qui accueillait des femmes et des familles. Cette partie a été "complètement détruite", mais le reste du bâtiment "est resté intact". Heureusement, le site et ses environs avaient été évacués bien avant l'attaque, et personne n'a été blessé. La Commission "n'a trouvé aucune justification de nature militaire" à l'attaque du centre par Tsahal. Pourtant, du point de vue de l'entité sioniste, il servait sans aucun doute un objectif militaire bien précis.

Globalement, les conclusions de la Commission indiquent sans équivoque que la sexualité et le genre sont désormais des enjeux clés dans le processus d'effacement perpétuel des Palestiniens par Israël, et que les abus sexuels, les viols et les traumatismes physiques et psychologiques qui en résultent sont des méthodes éprouvées et bien implantées dans l'arsenal militaire machiavélique de l'entité sioniste. Plus grave encore, étant donné la tendance de Tel-Aviv  à exporter ses armes et méthodes de répression et de meurtre de masse à l'étranger, les répercussions de cette dérive monstrueuse dans la guerre moderne pourrait être mondiales.

"Armes étrangères"

Le rapport de la Commission de l'ONU contient cinq sections distinctes sur l'instrumentalisation de la violence sexuelle par l'entité sioniste :

"harcèlement sexuel et humiliation publique des femmes palestiniennes", "filmer et photographier des actes de violence sexuelle contre des hommes et des garçons lors de leur arrestation", "violence sexuelle lors des opérations terrestres, y compris aux checkpoints et lors des évacuations", "violence sexuelle, reproductive et autres violences sexistes en détention", et "violence sexuelle et sexiste par des colons et autres civils".

Chaque catégorie regorge de descriptions répugnantes et d'attestations sordides.

Si le classement des catégories de l'enfer est une tâche ingrate, la rubrique détaillant les violences sexuelles à l'encontre des détenus palestiniens, hommes et femmes, se révèle essentielle. L'ampleur des abus documentés et la cohérence des récits fournis par les victimes emprisonnées dans plus de 10 centres de détention militaires israéliens différents, signifient clairement que cette sauvagerie ne peut être attribuée à des cas isolés ou à des militants ou unités "voyous" de Tsahal. Il ne peut s'agir que d'une politique délibérée et systématique, approuvée et dirigée au plus haut niveau.

Entre le 7 octobre 2023 et juillet 2024, la Commission des Nations unies a établi qu'au moins 14 000 Palestiniens à Gaza et en Cisjordanie, dont des centaines de femmes, ont été incarcérés par l'armée israélienne. Nombre d'entre eux n'ont pas été informés des motifs de leur incarcération. Cas après cas,

"la violence sexuelle a été utilisée comme méthode de punition et d'intimidation dès l'arrestation et tout au long de la détention, y compris pendant les interrogatoires et les fouilles" :

"Les actes de violence sexuelle [...] semblent avoir été motivés par une haine extrême envers le peuple palestinien et par le désir de le déshumaniser et de le punir [...]. La nudité contrainte, dans le but de dégrader et d'humilier les victimes devant les soldats et d'autres détenus, a été fréquemment pratiquée. [...] Des détenus de sexe masculin ont déclaré que les membres du personnel de l'armée israélienne les avaient frappés, roués de coups de pied, leur avaient tiré ou pressé les parties génitales, souvent alors qu'ils étaient nus. [...] Dans certains cas, des objets tels que des détecteurs de métaux et des matraques ont été utilisés pour les brutaliser alors qu'ils étaient nus".

La Commission a documenté des viols et des inconduites sexuelles généralisés à l'encontre de détenus de sexe masculin,

"y compris l'utilisation d'une sonde électrique pour causer des brûlures à l'anus, et l'insertion d'objets, tels que des doigts, des bâtons, des manches à balai et des légumes, dans l'anus et le rectum".

Une victime a été suspendue au plafond de sorte que seuls ses orteils touchaient une chaise en dessous, et a été battue avec des outils pendant des heures. Pendant les sévices, une "tige métallique" a été inséré dans son pénis une vingtaine de fois jusqu'à ce qu'il se mette à saigner, avant de s'évanouir.

La Commission a établi que les détenus sont régulièrement victimes d'abus et de harcèlement sexuels, et que des menaces d'inconduite sexuelle et de viol sont proférées auprès des détenus ou des femmes de leur famille. La Commission a reçu des informations selon lesquelles des détenus ont été contraints de se déshabiller et de s'allonger les uns sur les autres sous des insultes et contraints de maudire leur mère. On les frappait s'ils ne s'exécutaient pas.

Les détenues ont également été victimes de harcèlement sexuel, d'agressions, de viols et de menaces de mort. L'une d'entre elles s'est fait dire par un soldat de Tsahal qu'il la tuerait et brûlerait ses enfants, en lui demandant : "Comment voulez-vous qu'on vous viole ? Une par une ou toutes ensemble ?". Une autre a été menacée d'inconduite sexuelle devant son mari, avant que des soldats ne lui crachent au visage et ne la battent jusqu'à ce qu'elle s'évanouisse. Plusieurs femmes palestiniennes ont subi la terrible offense de se faire insérer des "corps étrangers" dans le vagin ou le rectum.

Les détenues ont en outre subi des "fouilles corporelles répétées, prolongées et invasives, avant et après les interrogatoires". Une Palestinienne a été fouillée dans sa cellule toutes les trois heures pendant ses quatre jours de détention, "alors qu'elle avait ses règles". Les femmes étaient régulièrement contraintes d'enlever tous leurs vêtements, y compris le voile, devant des soldats et des soldats de Tsahal. Les coups et le harcèlement, ainsi que des insultes vulgaires et des propos à caractère sexuel tels que "salope" et "pute", sont également monnaie courante.

"Une terrible injustice"

En  juillet 2024, dix soldats de Tsahal ont été arrêtés après avoir soumis un détenu palestinien à de telles violences sexuelles qu'il a dû être opéré d'urgence. La Commission estime qu'il ne s'agissait en aucun cas d'un incident isolé depuis le 7 octobre, mais que cela reste le seul cas à ce jour où les bourreaux d'une victime ont été tenus pour responsables de leurs abus inadmissibles. Pourtant, l'ONU qualifie cette affaire sordide d'"exemple révélateur de la culture de l'impunité" qui sévit au sein de l'appareil militaire et sécuritaire de l'entité sioniste :

"Cinq soldats ont été libérés sans inculpation au bout de quelques jours et cinq autres ont été assignés à résidence. En septembre 2024, un tribunal militaire a assoupli les mesures de leur assignation à résidence, en supprimant l'obligation pour eux d'être accompagnés d'un superviseur pendant leur assignation à résidence nocturne et en leur permettant de déposer des demandes de libération pour les vacances".

Un  acte d'accusation publié depuis relate comment les cinq soldats accusés ont fait irruption dans la cellule de l'homme au centre de détention de Sde Teiman, l'ont frappé à coups de matraque et lui ont administré une décharge électrique à la tête, avant de lui enfoncer de force une matraque dans la bouche, tout en le menaçant avec un chien. Il a également été poignardé au rectum avec un objet pointu. La victime palestinienne a été grièvement blessée, avec plusieurs côtes fracturées, un poumon perforé et d'autres blessures potentiellement mortelles.

Sans que cela ne soit mentionné dans le rapport, l'arrestation initiale des 10 soldats de Tsahal responsables de cette barbarie monstrueuse a provoqué l'indignation des citoyens israéliens, qui ont organisé des  manifestations de masse pour exiger leur libération. La Commission a également signalé que plusieurs hauts responsables de l'entité sioniste se sont  indignés de l'arrestation des soldats. Le ministre des Finances, Bezalel Smotrich, a déclaré qu'ils ont subi une "terrible injustice". Le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, a qualifié de "honteux" le fait que les "plus grands héros" de Tel Aviv soient soumis à une "persécution aussi vicieuse".

Les médias occidentaux ont observé un silence assourdissant face à cette apologie publique du viol comme instrument de terreur. Les conclusions alarmantes de la Commission de l'ONU ont également été ignorées par les médias dominants. Comme toujours, les médias et manitous occidentaux sionistes se rendent complices par leur silence - et c'est précisément ce silence qui encourage et protège la culture d'impunité de l'État d'Israël. On peut donc s'attendre à ce que la "forte augmentation des violences sexuelles contre les Palestiniens, hommes et femmes" aille en s'accentuant.

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25/03/2025 europalestine.com  2min #272823

 L'Onu dénonce le viol systématique des Palestiniens par les sionistes

Violences sexuelles exercées par des soldats Israéliens sur des Palestiniennes

Lors de l'audience publique d'une commission d'enquête de l'ONU, des personnes ont temoigné des violences sexuelles commises par des soldats israéliens contre des Palestiniennes.

Kifeya Khraim du Centre des femmes d'aide et de conseil juridiques (WCLAC), une ONG palestinienne, a témoigné lors de l'audition de la commission d'enquête des Nations Unies sur les femmes palestiniennes confrontées à des violences sexuelles systématiques et à des intimidations de la part des forces israéliennes, y compris des menaces si elles ne gardaient pas le silence après des abus.