14/04/2025 francesoir.fr  14min #274896

 Les mécanismes de contrôle de l'information pendant la pandémie selon Brian Martin

Comment L'Express discrédite les voix alternatives et échoue : une analyse à la lumière de Brian Martin

France-Soir

Comment l'Expresse peut-il empêcher sa chute ? Photomontage singeant la une de l'Express de cette semaine

Dans un  article payant publié dans L'Express, intitulé « Les lanceurs d'alerte dénoncent une étonnante impunité judiciaire et politique », le journaliste Victor Garcia accuse France-Soir et BonSens.org de propager « de la désinformation » et qualifie France-Soir de « site complotiste ».

Ces attaques s'inscrivent dans une stratégie de marginalisation des médias alternatifs, décryptée par  le sociologue Brian Martin dans Covid Cover-up, mais aussi dans un contexte de pollution informationnelle exacerbée par les médias mainstream. Alors que L'Express a relayé sans vérification des études frauduleuses comme  Pradelle-Lega, et qu'Alain Weill et Garcia sont mis en examen ou renvoyés en correctionnelle pour diffamation, ces pratiques interrogent la crédibilité des médias traditionnels et leur politisation idéologique.

Une stratégie de discrédit systématique

Victor Garcia écrit : « Aux Rencontres de l'esprit critique, à Toulouse, des chercheurs et des lanceurs d'alertes ont dénoncé l'inaction des autorités face aux dérives de l'IHU de Marseille et des désinformateurs comme France-Soir ou BonSens. » Il ajoute : « À l'inverse, en 2021, une plainte de l'association BonSens […] basée sur un article publié par le site complotiste France Soir […] a conduit à une perquisition au domicile de la chercheuse Dominique Costagliola. »

Ces accusations illustrent un schéma analysé par Brian Martin, sociologue australien et auteur de Covid Cover-up. Dans cet ouvrage, Martin identifie trois tactiques pour étouffer les critiques des politiques sanitaires :

  • Inondation : Imposer un narratif dominant pour noyer les perspectives alternatives.
  • Attaque : Discréditer les dissidents par des étiquettes comme « complotiste » ou « désinformateur ».
  • Ignorance : Passer sous silence leurs arguments et preuves, les rendant invisibles.

Brian Martin soutient que « ces méthodes, souvent déployées par des médias alignés sur les institutions, visent à protéger des intérêts établis ».

Appliquons ce cadre à l'article de Garcia.

Inondation : un narratif dominant imposé

En présentant France-Soir et BonSens.org comme des « désinformateurs » associés aux « dérives » de l'IHU de Marseille, Garcia impose un narratif où les institutions (ANSM, Inserm) sont irréprochables, tandis que les voix critiques sont des menaces. C'est l'inondation décrite par Martin : un récit dominant qui étouffe toute alternative.

Pourtant, l'association BonSens.org s'appuie sur une plainte contre X déposée le 31 mars 2021 auprès du Parquet National Financier, dénonçant un retard dans l'approbation de l'ivermectine. Cette plainte inclut de nombreux éléments tangibles comme :

Le site  www.c19ivm.org recense 278 études, dont 53 essais randomisés, confirmant une réduction de 49 % de la mortalité (p < 0,0001). France-Soir est le d'ailleurs le seul média français  à avoir interviewé en exclusivité Andrew Hill, où il discute de l'efficacité de l'ivermectine.

Garcia ignore volontairement ces éléments, noyant le débat sous un narratif convenu.

Attaque : des étiquettes pour discréditer

L'emploi des termes « désinformateurs » et « complotiste » par Garcia incarne l'attaque décrite par Brian Martin.

Ces étiquettes visent à décrédibiliser France-Soir et BonSens.org sans engager de débat. La plainte contre X de BonSens.org, déposée le 31 mars 2021 et classée sans suite en 2023 faute de preuves judiciaires suffisantes, n'est pas dénuée de fondement. Elle repose sur des éléments vérifiables : la version initiale de la méta-analyse de Hill avant modification suite à intervention, les pressions sur ce dernier confirmées par la transcription Hill-Lawrie, et les liens financiers de Costagliola avec Merck, qui soulèvent des questions légitimes sur les conflits d'intérêt.

France-Soir a amplifié ces révélations en publiant de nombreux articles sur l'invermectine ( ici,  ici,  ici,  ici,  ici, ici,  ici et  ici) et son usage conclusif dans plusieurs pays ainsi que l'entretien exclusif avec Hill. Cette plainte, bien que non conclusive judiciairement, met en lumière des dysfonctionnements potentiels, que Garcia caricature en l'associant à un « site complotiste ». « Cette affaire est loin d'être terminée avec les derniers développements aux États-Unis et de nouveaux éléments de preuve » explique un des membres du bureau de l'association BonSens.org.

Cette tactique rappelle une affaire récente : en 2023,  le Tribunal de Commerce de Paris a condamné Le Monde pour concurrence déloyale par dénigrement envers France-Soir. Malgré 100 articles invoqués, Le Monde n'a pas pu prouver que France-Soir propageait de la « désinformation ». Le tribunal a reconnu que ces accusations visaient à nuire à la réputation et à l'économie de France-Soir. Appel en cours. Garcia omet encore une fois des informations importantes !

Ignorance : des preuves passées sous silence

Garcia illustre également l'ignorance décrite par Martin. Il omet les 278 études de www.c19ivm.org, l'entretien avec Hill, et les annexes de la plainte de BonSens.org. À ce sujet, il n'a adressé de demande d'information ni à France-Soir, ni à l'association BonSens.org.

En réduisant cette dernière à une « plainte basée sur un article complotiste », il rend invisibles les arguments développé dans les articles de France-Soir et la plainte de BonSens.org. Cette omission prive le public d'un débat éclairé sur l'ivermectine, les conflits d'intérêt, et les pressions institutionnelles dont les éléments ont été illustrés exhaustivement par le sociologue Laurent Mucchielli dans son analyse : «  la délinquance pharmaceutique ». Il n'y a pas plus aveugle que celui qui ne voulait pas voir.

Les biais de Garcia face à la Charte de Munich : journalisme ou propagande ?

Les pratiques de Garcia trahissent plusieurs devoirs de la Charte de Munich, référence éthique pour le journalisme européen. Cette charte exige de « respecter la vérité » (devoir 1), de « ne pas user de méthodes déloyales » (devoir 5), de « ne pas supprimer les informations essentielles » (devoir 2), et de « ne pas confondre le métier de journaliste avec celui de propagandiste » (devoir 10). Garcia enfreint ces principes. En omettant les preuves (c19ivm.org, plainte BonSens.org, entretien avec Hill), il contribue à la violation du devoir de vérité et d'exhaustivité et surtout  du respect des lecteurs.

Charte de Munich

En qualifiant France-Soir de « complotiste » sans démonstration, il use de méthodes déloyales. Comme les « fact-checkers » autoproclamés Rudy Reichstadt et Antoine Daoust– ce dernier dénoncé en 2022 pour  manipulation dans ses vérifications –, Garcia franchit allègrement la barrière entre journalisme et propagande, alignant son discours sur un narratif institutionnel sans rigueur. Il trahit également le devoir 8 (« s'interdire le plagiat, la calomnie, la diffamation »), ses accusations flirtant avec la diffamation – 𝕏 un chef pour lequel il est d'ailleurs renvoyé en correctionnelle.

Pollution informationnelle : un contexte systémique

Les pratiques de Garcia s'inscrivent dans un phénomène plus large : la pollution informationnelle, exacerbée par les médias mainstream. Comme le souligne une  analyse de France-Soir, les médias traditionnels, souvent subventionnés à hauteur de centaines de millions d'euros, relaient des narratifs officiels sans vérification, contribuant à une « pollution »  qui menace la démocratie et la santé publique. L'Express illustre ce problème.

En 2024,  le journal a relayé sans vérification l'étude frauduleuse Pradelle-Lega et le narratif du promoteur de cette étude Mathieu Mollimard, qui accusait l'hydroxychloroquine de 17 000 morts pendant la première vague de Covid-19.
Voila un exemple de ce que Mollimard rapportait sans contradiction dans les médias :

🔴 DEVOIR DE MÉMOIRE

01/2024 Pr Mathieu Molimard, chef du service pharmacologie du CHU de Bordeaux : « Ce chiffre de 17 000 est très sous-estimé : il n'y a que les morts qui sont à l'hôpital ; ceux qui sont morts en ville avec un arrêt cardiaque pendant le Covid ne sont pas…  pic.twitter.com/y8SnsriaqT

— Ni Oubli Ni Pardon (@NiONiPardon) 𝕏 April 13, 2025

Cette étude, publiée dans Biomedicine & Pharmacotherapy, a été rétractée en août 2024 après que France-Soir et BonSens.org ont eu démontré  ses failles méthodologiques – notamment une extrapolation abusive des données.

Ce manque de rigueur de L'Express reflète une tendance systémique : privilégier les narratifs sensationnalistes au détriment des faits, un travers que Garcia reproduit dans son article.

Un préjudice économique et une concurrence déloyale

Les tactiques décryptées par Brian Martin, appliquées par Garcia, ont des conséquences graves. Lors de la saisine au tribunal administratif dans le cadre de la perte de son agrément, France-Soir a montré une perte substantielle de dons par une attestation de son expert-comptable à la suite de campagnes de dénigrement similaires. La condamnation du Monde en 2023 a établi que ces attaques relèvent de la concurrence déloyale par dénigrement : en qualifiant France-Soir de « complotiste » sans preuves, Le Monde cherchait à asphyxier économiquement un concurrent, marginalisant une voix alternative. Le tribunal a reconnu cette intention de nuire.

L'Express, en publiant les accusations de Garcia, s'inscrit dans la même logique. En ligne, où l'audience est vitale, ces étiquettes détournent les lecteurs, menaçant la survie de France-Soir. Ce dénigrement pourrait caractériser une concurrence déloyale, comparable à celle sanctionnée contre Le Monde, et compromet la pluralité de l'information.

La défiance envers les médias mainstream : une leçon pour Garcia

Garcia ferait bien de s'interroger sur la crise de confiance qui frappe les médias traditionnels. Selon  une étude MISgroup pour France-Soir/BonSens.org, 62 % des Français estiment que les médias télévisés manquent d'objectivité, bien que 55 % continuent de les regarder par habitude.

Cette défiance s'explique par des pratiques perçues comme fondées sur la peur et le mensonge, alimentant un rejet des narratifs dominants. Claude Chollet, président de l'Observatoire du Journalisme,  note que les Français aspirent à un renouveau de l'information en 2025, privilégiant des médias citoyens comme France-Soir, qui donnent la parole à des perspectives alternatives. En caricaturant France-Soir et BonSens.org, Garcia contribue à cette crise, ignorant les raisons pour lesquelles les médias mainstream perdent leur audience.

Politisation idéologique : l'échec Trump comme miroir

La politisation idéologique des médias mainstream, dont L'Express, aggrave cette défiance. Leur  couverture des élections américaines de 2024 en est un exemple frappant. Comme  l'a analysé France-Soir, les médias français ont prédit une course serrée entre Trump et Harris, sous-estimant massivement la victoire de Trump. Cette erreur, qualifiée de «  jour de deuil » pour les médias occidentaux, révèle un biais idéologique qui les déconnecte des réalités politiques. Garcia reproduit ce travers en alignant son discours sur un narratif institutionnel, sans confronter les faits présentés par France-Soir. Cette politisation contribue à la perte de crédibilité des médias traditionnels.

La responsabilité d'Alain Weill et Victor Garcia

Victor Garcia n'agit pas seul. Alain Weill, propriétaire de L'Express, est directeur de la publication.  Weill a été mis en examen pour diffamation dans une affaire impliquant des articles contre Idriss Aberkane, aux côtés de Garcia et d'Alix L'Hospital. Garcia, quant à lui, a été renvoyé en correctionnelle à Paris pour diffamation dans deux affaires distinctes, comme l'a révélé 𝕏 Idriss Aberkane sur X. Ces démêlés judiciaires soulignent un problème plus large : une gouvernance éditoriale qui privilégie le discrédit à l'investigation rigoureuse. Sous la direction de Weill, L'Express adopte une posture systématique de marginalisation des voix alternatives, au mépris de la déontologie journalistique reléguée sur l'autel d'autres préoccupations.

Un appel à la pluralité

L'Express choisit de discréditer plutôt que de débattre. France-Soir et BonSens.org s'appuient sur des faits : une plainte étayée, 278 études scientifiques, un entretien exclusif avec Andrew Hill. Le cadre de Brian Martin éclaire ces méthodes : inondation, attaque, ignorance. La pollution informationnelle, les erreurs comme Pradelle-Lega, et la politisation idéologique des médias mainstream aggravent cette crise. La condamnation de Le Monde doit servir d'avertissement. Nous appelons les lecteurs à consulter nos sources : la plainte de BonSens.org, c19ivm.org, notre entretien avec Hill.

La démocratie exige des médias qui confrontent les faits, pas qui les étouffent.

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