06/08/2025 ssofidelis.substack.com  65min #286416

La Palestine en images : juillet 2025

Yazan Abu Foul, 2 ans, dans les bras de sa mère dans le camp de réfugiés de Beach, à l'ouest de la ville de Gaza, le 19 juillet. L'enfant présente des signes de malnutrition sévère due au manque de nourriture, de compléments alimentaires et de soins médicaux. © Yousef ZaanounActiveStills

Par Maureen Clare Murphy pour  The Electronic Intifada, le 4 août 2025

Plus de 2 600 Palestiniens ont été tués entre le 2 et le 30 juillet alors que le génocide perpétré par Israël fait rage à Gaza, et 11 677 autres ont été blessés, selon les données du ministère de la Santé. Dix-sept soldats israéliens auraient été tués à Gaza durant la même période.

Le nombre de morts à Gaza depuis octobre 2023 a dépassé les 60 000, a  annoncé le ministère de la Santé du territoire à la fin du mois de juillet, dont  18 500 enfants, et plus de 146 000 blessés. Ces chiffres comprennent 8 970 personnes tuées et plus de 34 000 blessées après la rupture par Israël d'un cessez-le-feu de deux mois le 18 mars 2025.

Ce chiffre cumulé depuis octobre 2023 comprend 279 morts, dont les données d'identification ont été validées par un comité le 24 juillet, a  déclaré le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies, citant le ministère de la Santé. Ce nombre ne tient pas compte des morts par manque de soins médicaux ou d'autres décès résultant de la destruction et du blocus imposés par Israël, ni des milliers de personnes toujours portées disparues.

Des proches et du personnel médical pleurent le Dr Marwan Sultan, directeur de l'hôpital indonésien, tué avec plusieurs membres de sa famille lors d'une attaque israélienne contre un appartement de la ville de Gaza, le 2 juillet. © Omar AshtawyAPA images 

Depuis le 27 mai, près de 1 250 personnes ont été tuées et 8 150 blessées alors qu'elles tentaient d'accéder à l'aide alimentaire, selon le ministère. Les morts liés à la malnutrition ont augmenté à Gaza, le ministère de la Santé  annonçant la mort de sept enfants au cours des dernières 24 heures le 30 juillet.

Un observateur mondial de la sécurité alimentaire a averti à la fin du mois que

"dans ce contexte de destruction incessant, de déplacements fréquents, d'accès humanitaire extrêmement limité et d'effondrement des systèmes de santé, le pire scénario s'accélère à Gaza".

Israël a continué de déplacer de force et de confiner les Palestiniens de Gaza dans un espace de plus en plus restreint.  Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies, plus de deux millions de personnes vivent désormais à Gaza sur moins de 45 km², soit la superficie de la ville de Gaza, tandis que 88 % du territoire est désormais zone militaire interdite, ou fait l'objet d'ordres de déplacement.

En Cisjordanie occupée, 24 Palestiniens, dont huit enfants, un citoyen américain, un homme âgé et un militant de premier plan, ont été tués par l'armée israélienne, des colons et des gardes des colonies entre le 2 et le 30 juillet. En outre, un Palestinien a succombé à des blessures subies l'année dernière et un autre est mort en détention israélienne.

Environ 170 Palestiniens ont été tués en Cisjordanie depuis le début de l'année.

Un garde d'une colonie a été tué en juillet par deux Palestiniens tués plus tard dans le mois.

Un très grand nombre de blessés et de morts ont été transportés au complexe médical Nasser de Khan Younis, dans le sud de la bande de Gaza, après qu'un groupe de personnes cherchant de l'aide a été pris pour cible par l'armée israélienne, le 3 juillet. © Doaa Albaz, ActiveStills

Début juillet, le président américain Donald Trump s'est livré à des  déclarations optimistes affirmant qu'un accord de cessez-le-feu à Gaza serait bientôt conclu entre Israël et le Hamas.

Mais au lieu d'un accord permettant d'augmenter l'aide et de mettre fin au bain de sang, la famine a frappé la population de Gaza, après que le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a  proposé de nommer Trump au prix Nobel de la paix, lors de sa visite à Washington, sans qu'un accord de cessez-le-feu soit conclu.

Au lieu d'imposer des sanctions et autres mesures conformes à l'obligation de mettre fin au génocide, certains alliés d'Israël, dont la France, le Royaume-Uni et le Canada, ont annoncé leur intention de  reconnaître l'État palestinien au cours du mois. Plus de 30 pays, dont l'Australie, la France et le Royaume-Uni, ont publié une  déclaration le 21 juillet, appelant à la fin de la guerre à Gaza et enjoignant Israël à "lever immédiatement les restrictions sur l'acheminement de l'aide".

La Slovénie, qui a reconnu l'État palestinien l'année dernière, a  imposé un embargo sur le commerce des armes avec Israël le 31 juillet,  invoquant l'incapacité de l'UE à adopter des mesures concrètes pour faire respecter les obligations en matière de droits humains. Cette décision, la première d'un pays de l'UE, fait suite, deux semaines plus tôt, aux  déclarations de Ljubljana qui a déclaré les ministres israéliens d'extrême droite Itamar Ben-Gvir et Bezalel Smotrich persona non grata sur son territoire

Les Pays-Bas leur ont  interdit l'entrée sur leur territoire en juillet. Ben-Gvir et Smotrich ont  déjà été sanctionnés par le Royaume-Uni, le Canada, l'Australie, la Nouvelle-Zélande et la Norvège. Cette décision a été condamnée par les États-Unis, qui ont  annoncé en juillet imposer des sanctions à des membres non spécifiés de l'Autorité palestinienne et de l'Organisation de libération de la Palestine pour leurs tentatives de demander des comptes devant la Cour internationale de justice et la Cour pénale internationale.

Dégâts causés par une frappe israélienne ayant endommagé et détruit des bâtiments résidentiels dans le camp de réfugiés de Beach, à l'ouest de la ville de Gaza, le 4 juillet. © Omar Ashtawy, Agence France Presse

Les attaques quotidiennes faisant de nombreux blessés et morts dans les sites de distribution gérés par la Fondation humanitaire de Gaza, soutenue par les États-Unis et Israël, ont transformé le complexe médical Nasser, dans le sud de Gaza, en "un immense service de traumatologie", a  déclaré un représentant de l'Organisation mondiale de la santé lors d'une visite dans cet établissement début juillet.

L'Organisation mondiale de la santé et Médecins sans frontières  ont mis en garde contre une augmentation des cas de méningite chez les enfants, alors que la place manque place pour isoler les patients dans les hôpitaux surpeuplés et sous-équipés de Gaza.

Le blocus israélien a  contraint les hôpitaux de Gaza à entasser plusieurs bébés nécessitant une assistance respiratoire dans une unique couveuse en raison de la pénurie de carburant, et les a également contraints à réduire ou à suspendre les traitements par dialyse.

Les conditions insalubres dans lesquelles les Palestiniens survivent à Gaza favorisent la propagation de maladies telles que la méningite et la polio.

Durant la semaine du 19 au 25 juillet, cinq nouveaux cas de paralysie musculaire aiguë, un syndrome pouvant être causé par le virus de la polio, ont été  rapportés à Gaza. Une nouvelle variante du virus de la poliomyélite dérivée du vaccin a été détectée dans des échantillons environnementaux prélevés en mai.

Le 15 juillet, la municipalité de la ville de Gaza a  mis en garde contre une "catastrophe sanitaire imminente" en raison du débordement imminent d'un bassin de collecte des eaux de pluie dans le quartier de Sheikh Radwan.

Ce bassin recueille des eaux usées non traitées, et la pénurie de carburant a contraint la municipalité à réduire considérablement les périodes de fonctionnement des pompes de drainage.

L'accumulation de grandes quantités d'eaux usées dans le bassin a

"créé une grave crise environnementale et sanitaire dans la région, en raison d'odeurs nauséabondes et d'une prolifération d'insectes nuisibles, augmentant considérablement le risque d'épidémies",

a déclaré la municipalité.

Des pompiers palestiniens tentent d'éteindre un incendie déclenché par une milice de colons israéliens lors d'une attaque à la périphérie de la ville de Beita, dans le nord de la Cisjordanie, le 5 juillet. © Wahaj Bani Moufleh, ActiveStills

Un très grand nombre de blessés et de morts ont été transportés au complexe médical Nasser de Khan Younis, dans le sud de la bande de Gaza, après qu'un groupe de personnes cherchant de l'aide a été pris pour cible par l'armée israélienne, le 3 juillet. © Doaa Albaz, ActiveStills

Le 1er juillet, plus de 200 organisations non gouvernementales  ont exigé "des mesures immédiates pour mettre fin au programme de distribution meurtrier" de l'Israël à Gaza.

Les groupes ont appelé à un retour aux

"mécanismes de coordination existants dirigés par l'ONU et [à] la levée du blocus imposé par le gouvernement israélien sur l'aide et les fournitures commerciales".

Quatre cents points de distribution d'aide fonctionnaient durant le cessez-le-feu qui a débuté fin janvier et auquel Israël a brutalement et unilatéralement mis fin en mars.

Ces points de distribution ont "désormais été remplacés par seulement quatre sites de distribution contrôlés par l'armée", ont déclaré les organisations non gouvernementales, forçant les Palestiniens à se rendre dans

"des zones surpeuplées et militarisées où ils sont confrontés quotidiennement aux tirs et à des pertes humaines massives"

alors qu'ils tentent d'accéder à des produits de première nécessité.

Parmi les personnes tuées alors qu'elles attendaient l'aide, se trouvait Abdullah Hammad, un infirmier qui travaillait pour une clinique de Médecins sans frontières à Al-Mawasi, dans le sud de Gaza.

L'organisation caritative a  déclaré que M. Hammad, le 12è employé de l'organisation à être tué à Gaza depuis octobre 2023, se trouvait dans un groupe de personnes "délibérément prises pour cible" par l'armée israélienne "sans sommation, alors qu'elles attendaient des camions d'aide".

Seize personnes auraient été tuées lors de l'incident du 3 juillet à Khan Younis.

Hala Dahliz, une fillette de 12 ans gravement blessée à la tête lors d'un bombardement israélien qui a brûlé son cuir chevelu, photographiée à Khan Younis, dans le sud de Gaza, le 5 juillet. Hala lutte contre des infections depuis deux mois et attend le jour où elle pourra faire repousser ses cheveux grâce à un traitement approprié. © Moaz Abu Taha, images de l'AFP

Début juillet, Francesca Albanese, rapporteure spéciale des Nations unies pour la Cisjordanie et Gaza, a publié un  rapport détaillant

"comment le profit et les gains financiers des entreprises ont permis et légitimé la présence et les actions illégales d'Israël".

"Au cours des 21 derniers mois, alors que le génocide perpétré par Israël a dévasté la vie et les paysages palestiniens, la bourse de Tel Aviv a bondi de 213 %", selon Mme Albanese. "Pour certains, le génocide est rentable.

"Les acteurs privés sont profondément impliqués dans le système d'occupation, d'apartheid et de génocide dans les territoires palestiniens occupés", a-t-elle ajouté.

"Depuis des décennies, la répression du peuple palestinien par Israël est soutenue par des entreprises pleinement conscientes des violations des droits humains et des crimes internationaux commis depuis des décennies, et en toute indifférence".

Mme Albanese a exhorté les États à imposer un embargo sur les armes et des sanctions économiques à Israël pour

"l'un des génocides les plus cruels de l'histoire moderne",

comme elle l'a  déclaré devant le Conseil des droits de l'homme des Nations unies à Genève.

L'administration Trump a imposé des sanctions à l'experte de l'ONU quelques jours après la publication de son rapport. Marco Rubio, secrétaire d'État américain, a  justifié cette sanction contre Albanese au motif qu'elle a plaidé en faveur d'une mise en accusation des responsables et des entités américaines et israéliennes devant la Cour pénale internationale.

Le mois dernier, l'administration Trump a  imposé des sanctions à quatre juges de la CPI pour leurs enquêtes sur des crimes de guerre en Cisjordanie, dans la bande de Gaza et en Afghanistan.

Les juges de la CPI, dont deux font l'objet de sanctions américaines, ont  rejeté, le 16 juillet, la demande d'Israël d'annuler les mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, mais ont déclaré devoir statuer sur la contestation par Tel-Aviv de la compétence territoriale de la Cour.

Des enfants palestiniens du village de Halhul, au nord de la ville cisjordanienne d'Hébron, observent un nouvel avant-poste construit par les Israéliens sur les terres du village, le 6 juillet. © Mosab Shawer, ActiveStills

Le 3 juillet, les autorités du Hamas à Gaza ont  mis en garde les habitants sur les stratégies de la Fondation humanitaire de Gaza, un programme soutenu par les États-Unis et Israël qui vise à supplanter l'ONU en tant que principal fournisseur d'aide dans le territoire.

Des centaines de Palestiniens ont été tués par l'armée israélienne alors qu'ils tentaient d'accéder à l'aide alimentaire distribuée par la GHF depuis le début de ses opérations, fin mai.

La veille, les autorités du Hamas ont  exigé la reddition de Yasser Abu Shabab, un chef de guerre dont les forces, opérant à Rafah, dans le sud de Gaza, ont pillé des camions d'aide humanitaire avec le soutien d'Israël.

Le Hamas a  rejeté les accusations américaines selon lesquelles il serait impliqué dans une attaque à la grenade qui a blessé deux Américains sur un site de la GHF, le 5 juillet.

Le Hamas  affirme que plus de 800 policiers et gardes affiliés à l'organisation ont été tués alors qu'ils protégeaient des véhicules d'aide humanitaire et les itinéraires des convois durant des missions coordonnées par l'ONU.

 Selon l'ONU, la dégradation des conditions de sécurité, due en partie au démantèlement des forces de police civiles de Gaza, constitue l'un des principaux obstacles à l'acheminement de l'aide humanitaire.

Un homme en pleurs à l'hôpital Al-Shifa de Gaza après avoir perdu un proche lors d'une frappe aérienne israélienne sur le bâtiment de la clinique Rimal, qui sert désormais de refuge aux familles déplacées, le 7 juillet. © Omar Ashtawy, Agence France Presse

Au début du mois de juillet, l'UNRWA (l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens) a également publié une étude soulignant que l'offensive israélienne en cours à Gaza

"affecte de manière disproportionnée les personnes âgées, confrontées à des risques accrus pour leur sécurité souvent négligés".

Alors que les personnes âgées ne représentent que 5 % de la population de Gaza, elles comptent pour environ 7 % de tous les décès enregistrés, selon l'UNRWA.

"Le recours à un système de triage pour maximiser les taux de survie dans les situations de conflit et lors d'événements faisant de nombreuses victimes signifie également que les personnes âgées blessées sont moins susceptibles d'être prises en charge en priorité par des équipes médicales submergées", a ajouté l'agence.

"Les personnes âgées sans réseau de soutien, ni moyens physiques ou financiers pour prendre soin d'elles-mêmes risquent l'isolement et la mort par négligence, faim ou maladies non traitées".

L'UNRWA ajoute

qu'"en raison des maladies, des handicaps ou du manque de soutien, elles sont également plus exposées au danger, car elles ont tendance à ne pas quitter les zones d'où les habitants ont été déplacés de force et où des hostilités sont en cours".
De jeunes garçons observent les dégâts causés par une frappe israélienne sur une école abritant des personnes déplacées dans le camp de réfugiés d'Al-Bureij, dans le centre de la bande de Gaza, le 8 juillet. © Belal Abu Amer/AP Images

Le 4 juillet, la communauté pastorale d'Al-Muarrajat East, située près de la ville de Jéricho, en Cisjordanie, a été expulsée de ses terres en raison de l'intensification des violences commises par les colons, ont  déclaré le Global Protection Cluster et le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés.

Cette communauté

"s'ajoute à la liste des centaines d'autres éleveurs palestiniens contraints de quitter leurs maisons et moyens de subsistance en 2025 en raison de la violence des colons, souvent perpétrée avec la complicité de l'armée israélienne".

Le Global Cluster Protection et l'agence onusienne ont ajouté que

"les personnes déplacées n'ont aucune visibilité sur leur avenir, dépendent de l'aide humanitaire et ne disposent d'aucune stratégie viable pour retourner chez elles".

Le Bureau des droits de l'homme de l'ONU a  déclaré qu'entre le 2 et le 4 juillet, des colons ont établi de nouveaux avant-postes au cœur de la communauté et ont volé des dizaines de moutons, tout en terrorisant les habitants palestiniens dans leurs maisons.

Les colons "ont occupé l'une des maisons, l'ont vandalisée et ont forcé les résidents à partir",

puis ont occupé les maisons des 25 familles restantes de la communauté.

Selon le bureau de l'ONU, ce déplacement s'inscrit

"dans le cadre d'un processus de longue date, sanctionné par l'État, de tentatives coordonnées de la part des colons, soutenus par l'armée israélienne, d'expulser la population palestinienne de certaines zones de la Cisjordanie occupée".

Mi-juillet, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA) a rapporté que près de 2 900 Palestiniens de 69 communautés de Cisjordanie ont été déplacés en raison de l'intensification des violences des colons et des restrictions d'accès depuis janvier 2023,  dont 636 cas en 2025.

Des proches de prisonniers palestiniens brandissent des photos de leurs proches détenus dans des prisons israéliennes lors d'un rassemblement à Naplouse, en Cisjordanie, le 8 juillet. © Mohammed Nasser/AP Images

Le 5 juillet, le Programme alimentaire mondial a  déclaré qu'une évaluation récente indique que

"près d'une personne sur trois ne mange pas pendant plusieurs jours, exposant ainsi un nombre croissant de citoyens au risque de famine".

"La malnutrition augmente et quelque 90 000 enfants et femmes requièrent un traitement d'urgence", a ajouté l'agence alimentaire de l'ONU.

"La farine nécessaire à la fabrication du pain est 3 000 fois plus chère qu'avant la guerre. Et il est tout simplement impossible de trouver du combustible pour cuisiner".

Carl Skau, directeur adjoint de l'agence, a déclaré, après une visite à Gaza les 1er et 2 juillet, que

"la situation a atteint un niveau sans précédent. Les gens meurent simplement en essayant de se procurer de quoi manger.

"Nos cuisines sont vides. Nous servons désormais de l'eau chaude dans laquelle flottent quelques pâtes", a-t-il déclaré.

Privés de besoins fondamentaux tels qu'un abri adéquat, de la nourriture et de l'eau potable, les personnes déplacées vivent dans des tentes de fortune et les décombres des bâtiments effondrés dans la ville de Gaza, le 9 juillet. © Omar Ashtawy APA images

Le 7 juillet, le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a  annoncé avoir donné instruction à l'armée d'élaborer des plans pour établir une "ville humanitaire" à Rafah, la zone la plus méridionale de la bande de Gaza, dépeuplée et détruite.

Selon ce projet, 600 000 personnes seraient transférées de force dans cette zone après des "contrôles de sécurité" et ne seraient pas autorisées à partir une fois sur place.

Le même jour, l'agence de presse Reuters a  rapporté qu'une proposition de 2 milliards de dollars, sous le nom de Gaza Humanitarian Foundation (Fondation humanitaire pour Gaza), a été soumise à l'administration Trump afin de construire des "zones de transit humanitaire" à l'intérieur et éventuellement à l'extérieur de Gaza pour accueillir des Palestiniens sur une base prétendument volontaire.

Selon Reuters, ce plan vise à mettre fin aux activités du Hamas dans la bande de Gaza.

"Une présentation vue par Reuters donne des détails précis sur les 'zones de transit humanitaire', y compris sur leur mise en œuvre et leur coût", a déclaré l'agence.

"Ces vastes installations permettraient de 'gagner la confiance de la population locale' et de permettre de réaliser la 'vision pour Gaza' du président américain Donald Trump, qui prévoit d'assurer le contrôle et la réorganisation de ce territoire par les États-Unis", a ajouté Reuters.

Le Fonds humanitaire de Gaza a déclaré qu'il

"ne prévoit pas de créer ni de mettre en œuvre des zones de transit humanitaire".
Des proches d'Ahmad al-Awiwi, un adolescent de 19 ans, portent son corps dans la ville cisjordanienne d'Hébron, le 9 juillet. L'adolescent est mort des suites de lésions cérébrales causées par un tir à la tête des forces israéliennes lors d'une incursion à Hébron, il y a environ six mois. © Mosab Shawer, ActiveStills

Le 7 juillet, Israël a  attaqué trois ports et une centrale électrique au Yémen, en riposte aux tirs de missiles et de drones depuis le territoire yéménite. Ansarullah a riposté en tirant, selon ses dires, des missiles sol-air de fabrication nationale vers Israël.

Quelques heures avant les frappes israéliennes, un navire transportant 22 membres d'équipage et trois gardes armés a été attaqué au large des côtes yéménites. Dix des personnes à bord ont été  secourues une semaine après l'attaque, et une vidéo  diffusée à la fin du mois a montré que les onze disparus étaient vivants et en bonne santé.

Les cinq autres sont toutefois portés disparus.

Ansarullah a imposé un embargo maritime à Israël en bloquant les navires dans la mer Rouge pour protester contre le génocide à Gaza.

Le 16 juillet, plus tard dans le mois, le Commandement central américain a  annoncé la saisie par les forces yéménites opposées à Ansarullah de plus de 750 tonnes de munitions expédiées par l'Iran.

Le 8 juillet, Israël a  tué trois personnes à Tripoli, au nord du Liban, affirmant avoir ciblé un commandant du Hamas.

Le 15 juillet, des frappes israéliennes ont tué douze personnes dans la vallée de la Bekaa, au Liban.

"Une source a déclaré à l'agence de presse Reuters que cinq des morts seraient des combattants du Hezbollah",

a-t-elle  rapporté. Le gouverneur de la région a déclaré que les autres étaient des Syriens agriculteurs.

Israël a également lancé des  frappes dans la province de Sweida, en Syrie, au cours du mois de juillet.

Les décombres d'une maison appartenant à la famille Jouda, détruite par des frappes aériennes israéliennes, dans le camp de réfugiés de Beach, à l'ouest de la ville de Gaza, le 9 juillet. © Omar Ashtawy, Agence France Presse

Le 9 juillet, l'ONG Physicians for Human Rights, basée à New York, et la Global Human Rights Clinic de la faculté de droit de l'université de Chicago ont publié une  étude concluant que

"les restrictions extrêmes imposées par Israël sur les fournitures médicales entrant à Gaza engendrent la mort et la souffrance".

Les "restrictions généralisées et arbitraires" imposées par Israël sur des marchandises prétendument à double usage ont

"causé des souffrances prévisibles et graves aux enfants, aux femmes et aux hommes de Gaza souffrant de graves problèmes de santé",

a déclaré Sam Zarifi, directeur de l'organisation.

Ces restrictions ont notamment entraîné des amputations sans anesthésie. Des opérations chirurgicales sans scalpel. Des infections non traitées.

"Des blessures qui auraient pu être soignées se sont transformées en blessures mortelles".

Les équipes médicales ont déclaré aux chercheurs que les articles interdits d'entrée à Gaza comprennent

"des anesthésiques, des analgésiques puissants, du matériel d'hygiène, des lames de scalpel, de l'insuline, des outils orthopédiques (forets, vis, plaques métalliques), du matériel de suture, des pansements et de la gaze., des tests de dépistage rapide des traumatismes liés à la guerre, du matériel de purification de l'eau, des drains thoraciques, des médicaments hormonaux pour la santé reproductive, du matériel de dialyse, des piles, des bouteilles d'oxygène, du matériel pour les voies respiratoires et l'intubation, des garrots, des pinces, des agrafeuses cutanées et des oxymètres de pouls".

Selon l'étude, Israël a considérablement renforcé les restrictions en 2025, affectant à la fois les fournitures médicales et l'entrée des prestataires de soins de santé bénévoles.

Muhammad Muslih, âgé de 10 ans, a été blessé lors d'une attaque israélienne alors qu'il suivait son père pour aller chercher de l'aide pour sa famille dans le couloir de Netzarim. Il vit désormais avec sa famille dans une tente installée sur le campus de l'université islamique de Gaza, dans la ville de Gaza, le 9 juillet. © Omar Ashtawy, Agence France Presse

Le 9 juillet, Abraham Azulay, sergent-chef de l'armée israélienne résidant à Yitzhar, une colonie de Cisjordanie réputée pour ses violences contre les Palestiniens, a également été tué lors d'une tentative d'enlèvement à Khan Younis, dans le sud de la bande de Gaza.

L'armée israélienne a affirmé que la mort du soldat résulte d'une "grave erreur opérationnelle",  rapporte Haaretz.

Les personnes venues assister à ses funérailles ont appelé à la vengeance et à l'élimination des Palestiniens de Gaza. Elles ont également évoqué les propos d'Azulay, conducteur d'engins lourds, qui s'enorgueillissait d'avoir détruit des maisons à Gaza pour empêcher le retour de leurs habitants.

Plus tard dans le mois, Haaretz a  rapporté que l'armée et le ministère de la Défense israéliens auraient recruté des sous-traitants pour raser des maisons à Gaza.

"Travailler là-bas est très difficile et très dangereux. L'armée ne travaille pas intelligemment", a déclaré un entrepreneur au journal. "Elle veut démolir à tout va, et rien d'autre ne compte".
Une parente de l'artiste Frans al-Salmi montre ses dessins, après la mort de ce dernier dans une frappe aérienne israélienne sur un café en bord de mer à Gaza, le 10 juillet. © Omar Ashtawy, Agence France Presse

Le 11 juillet, Catherine Russell, directrice générale de l'UNICEF, l'agence des Nations unies pour l'enfance, a  condamné le meurtre de 15 Palestiniens, dont neuf enfants, perpétré par l'armée israélienne alors qu'ils patientaient pour recevoir des vivres distribués par une organisation partenaire, à Deir al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, plus tôt dans la journée.

"Il s'agissait de mères cherchant à sauver la vie de leurs enfants après des mois de famine et de désespoir", a déclaré Mme Russell.

"Parmi elles se trouvait Donia, dont le fils de 1 an, Mohammed, a été tué. Elle a confié que quelques heures plus tôt, il avait prononcé ses premiers mots".

Cinq jours plus tard, elle a  affirmé devant le Conseil de sécurité de l'ONU que

"plus de 17 000 enfants sont morts et 33 000 ont été blessés à Gaza au cours des 21 derniers mois de guerre.

"En moyenne, 28 enfants ont été tués chaque jour, soit l'équivalent d'une classe entière", a-t-elle ajouté. "Prenez un instant pour réaliser cela. Une classe entière d'enfants tuée chaque jour pendant près de deux ans".
Des Palestiniens inspectent les dégâts causés aux tentes des personnes déplacées, après le retrait des forces d'occupation israéliennes du centre de Khan Younis, dans le sud de la bande de Gaza, le 11 juillet. © Moaz Abu Taha, Agence France Presse

Le 11 juillet, le Bureau des droits de l'homme de l'ONU a également  déclaré qu'entre le 8 et le 9 juillet, au moins 77 personnes, dont 30 enfants et femmes, ont été tuées dans 21 attaques sur des tentes abritant des Palestiniens déplacés à Gaza. Neuf de ces attaques ont eu lieu à Al-Mawasi, une zone dont Israël avait ordonné l'évacuation.

"Ces tentes abritant généralement des familles dans des conditions de promiscuité, les frappes ont souvent pour conséquence la mort de familles entières", a déclaré le bureau de l'ONU.

Alors qu'Israël prévoit de concentrer la population de Gaza dans une

"ville humanitaire" à Rafah, "peut-être dans l'intention de l'expulser du territoire", les actions d'Israël "pourraient constituer des crimes contre l'humanité", selon le bureau de l'ONU.
La communauté d'al-Muarrajat, dans la vallée du Jourdain en Cisjordanie, est désormais déserte, tous ses habitants ayant fui en raison d'une recrudescence des attaques des colons israéliens, le 12 juillet. Début juillet, des centaines d'habitants ont été déplacés de force après l'établissement d'un nouvel avant-poste israélien sur leurs terres, un coup de grâce après des années d'attaques brutales et de harcèlement constant. © Omri Eran Vardi, ActiveStills

Le 12 juillet, les Nations unies ont  averti que le carburant, qu'elles ont qualifié de "vital pour la survie à Gaza", est en pénurie critique, en raison du blocus israélien de 130 jours.

Le carburant est vital pour les 2,3 millions d'habitants de Gaza, car il alimente les hôpitaux, les systèmes d'approvisionnement en eau, les réseaux d'assainissement, les ambulances et tous les autres aspects des opérations humanitaires.

Sans carburant en quantité suffisante, les agences de l'ONU risquent de devoir suspendre leurs opérations à Gaza, entraînant "la disparition des services de santé, de l'eau potable et de la capacité à fournir de l'aide", a déclaré l'organisation mondiale.

Depuis le 9 juillet, Israël n'autorise plus que deux camions de carburant par jour, cinq jours par semaine, soit

"une petite fraction de ce qui est indispensable pour assurer les services vitaux à Gaza, où tous les aspects de la vie dépendent du carburant",

a  déclaré le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies.

Le 26 juillet, les autorités israéliennes ont reconnecté une usine de dessalement du sud de Gaza au réseau électrique, "augmentant ainsi sa capacité à produire de l'eau potable",  selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies.

À pleine capacité, l'usine a le potentiel de fournir jusqu'à un million de personnes en eau potable, à raison de six litres par personne et par jour, en complément de l'eau destinée à d'autres usages.

Cependant, cette capacité dépend de plusieurs facteurs, notamment de la disponibilité du carburant et des pièces de rechange pour les camions-citernes, du fonctionnement et de la construction de stations-service, de la mise en place de points de distribution d'eau et de la faisabilité de l'extension du réseau de distribution d'eau, a ajouté l'OCHA.

Selon l'OCHA, presque tous les ménages interrogés au début du mois de juillet souffraient d'une insécurité hydrique modérée à élevée. Plus de 40 % d'entre eux manquaient de savon, car les produits d'hygiène restent inaccessibles en raison de leur coût élevé et de leur distribution insuffisante. L'accès aux toilettes s'est également détérioré depuis juin.

Des Palestiniens entourent un proche blessé à l'hôpital Al-Shifa de Gaza, après deux attaques israéliennes distinctes dans le camp de réfugiés de Beach, le 12 juillet. Des sources hospitalières ont déclaré qu'au moins sept personnes ont été tuées et quarante autres blessées, pour la plupart des enfants et des femmes, lors d'attaques contre le camp densément peuplé, situé à l'ouest de la ville de Gaza. © Yousef Zaanoun, ActiveStills

Sayfullah Musallet, âgé de 20 ans, a été battu à mort, tandis que Hussein al-Shalabi, âgé de 23 ans, a été abattu d'une balle dans la poitrine.

La famille de Musallet, originaire de Floride, a exigé que le département d'État mène une enquête et "tienne les colons israéliens responsables de leurs crimes".

Les États-Unis s'en remettent toutefois aux procédures d'enquête internes d'Israël, largement discréditées, même en cas de meurtre de citoyens américains par son armée.

Mike Huckabee, l'ambassadeur américain en Israël, un fervent partisan du sionisme chrétien, a  appelé Israël à

"enquêter de manière rigoureuse" sur le meurtre de Musallet, qu'il a qualifié d'"acte criminel et terroriste".
Des proches de Sayfullah Musallet, un Palestinien tué par des colons israéliens le 13 juillet, le portent en terre lors de ses funérailles, célébrées aux côtés de celles de Hussein Shalabi, dans le village cisjordanien d'al-Mazraa al-Sharqiya, près de Ramallah. L'attaque coordonnée, menée par un important groupe d'Israéliens, a visé des dizaines de Palestiniens qui tentaient d'accéder à leurs terres, entre les villages de Sinjil et al-Mazraa al-Sharqiya. © Avishay Mohar, ActiveStills

Le 15 juillet, le bureau des droits de l'homme des Nations unies a exigé qu'Israël mette fin aux meurtres et aux démolitions de maisons en Cisjordanie, soulignant que les colons israéliens et les forces d'occupation ont "intensifié les meurtres, les attaques et le harcèlement contre les Palestiniens" au cours des semaines précédentes.

Environ 30 000 Palestiniens vivent toujours dans des conditions précaires, déplacés de force, après le lancement d'une offensive militaire majeure dans le nord de la Cisjordanie, deux jours après la déclaration d'un cessez-le-feu à Gaza, en janvier.

Selon le bureau de l'ONU, au moins 964 Palestiniens ont été tués par l'armée israélienne et des colons en Cisjordanie, y compris à Jérusalem-Est, depuis le 7 octobre 2023. Durant la même période, 53 Israéliens ont été tués dans des attaques perpétrées par des Palestiniens ou lors d'affrontements armés, dont 35 en Cisjordanie et 18 en Israël, a ajouté le bureau de l'ONU.

Depuis la fin du mois de janvier, Israël a émis des ordres de démolition concernant environ 1 400 maisons en Cisjordanie, entraînant le déplacement de plus de 2 900 Palestiniens depuis le 7 octobre 2023.

"Au cours de la même période, 2 400 Palestiniens supplémentaires, dont près de la moitié sont des enfants, ont été déplacés de force par les colons israéliens, vidant ainsi une grande partie de la Cisjordanie de sa population palestinienne", a déclaré le bureau de l'ONU.

Conformément à l'avis consultatif rendu par la Cour internationale de justice, Israël doit mettre fin à sa présence illégale dans le territoire palestinien occupé », a ajouté le bureau de l'ONU.

"Des Palestiniens déplacés vivent au bord de la mer à al-Mawasi, à l'est de Khan Yunis, le 13 juillet. Ils dépendent de l'eau de mer pour se rafraîchir pendant la chaleur estivale, mais aussi pour se laver et pêcher. La veille, le gouvernement israélien avait déclaré que les Palestiniens n'ont plus le droit de pêcher ni d'entrer dans l'eau, aggravant encore une situation déjà catastrophique. © Doaa AlbazActiveStills

Le 15 juillet, le Global Protection Cluster, un réseau d'organisations non gouvernementales, d'organisations internationales et d'agences de l'ONU, a publié un  rapport sur les "risques et défis auxquels sont confrontées les personnes handicapées et les personnes âgées" à Gaza.

Selon ce rapport, 20 mois d'"hostilités intenses" ont fait plus de 134 100 blessés, dont plus de 40 500 enfants, victimes de la guerre. 25 % d'entre eux

"souffriraient de nouveaux handicaps nécessitant des soins de rééducation intensifs et prolongés".

Le Global Protection Cluster indique également que plus de 35 000 personnes

"ont subi des lésions auditives importantes dues aux explosions" et que 10 enfants par jour "perdent une jambe ou les deux".

"Plus de 83 % des personnes handicapées à Gaza ont perdu leurs prothèses et 80 % des personnes âgées ont un besoin urgent de médicaments ou de matériel médical", ajoute le réseau.

"Des Palestiniens regardent l'armée israélienne raser une maison de trois étages habitée par une famille de dix personnes, le 14 juillet. La maison, située dans un village au sud de la ville de Bethléem, en Cisjordanie, a été démolie sous prétexte qu'elle aurait été construite sans permis. Des journalistes ont été brièvement détenus et interrogés alors qu'ils documentaient la démolition. © Mosab ShawerActiveStills

Le 16 juillet, le bureau des droits de l'homme de l'ONU en Cisjordanie et dans la bande de Gaza a  condamné le meurtre de professionnels de santé à Gaza,

"lors de multiples attaques menées par l'armée israélienne".

L'ONU a enregistré "au moins dix frappes en moins de deux mois, tuant au moins dix médecins et cinq infirmières", a ajouté le bureau. "Parmi ces incidents, sept ont impliqué des frappes sur des bâtiments résidentiels ou des tentes, tuant leurs occupants ainsi que leurs familles, y compris des enfants".

"Lors d'une de ces frappes, une femme médecin enceinte a été tuée dans la rue avec son mari", a ajouté le bureau de l'ONU.

Majed Salah, un infirmier, et ses trois filles, toutes mineures, ont été tués le 14 juillet lors d'une frappe sur leur tente à Khan Younis, a indiqué le bureau de l'ONU.

Près de dix jours plus tôt, le 5 juillet, le médecin Khalooq Khafaja a été tué avec ses deux filles et son fils lors d'une frappe sur leur tente dans la région de Khan Younis.

Le 2 juillet, le Dr Marwan al-Sultan, cardiologue réputé et directeur de l'hôpital indonésien du nord de Gaza, a été  tué dans une frappe visant un immeuble résidentiel à Gaza, avec sa femme, sa sœur, sa fille et son gendre. Il s'agit du 70^e professionnel de santé tué en 50 jours, selon l'ONG Healthcare Workers Watch-Palestine.

Des Palestiniens de Ras Ein al-Auja ont filmé des Israéliens faisant la fête dans une colonie voisine pour célébrer le déplacement des habitants du village d'al-Muarrajat, dans la vallée du Jourdain, en Cisjordanie, le 14 juillet. Depuis janvier, plus de 50 attaques et incidents de harcèlement commis par des colons ont été enregistrés à Ras Ein al-Auja, une communauté bédouine d'environ 550 habitants. Après avoir expulsé les habitants d'al-Muarrajat, les colons se concentrent désormais sur cette communauté, leur prochaine cible. © Avishay Mohar, ActiveStills

Selon le ministère palestinien de la Santé, au moins 1 581 travailleurs de la santé ont été tués à Gaza depuis octobre 2023.

Israël a dévasté de nombreux hôpitaux de Gaza et a sévèrement restreint l'entrée de médicaments, d'équipements et de fournitures médicales. Des médecins et des infirmières ont été arrêtés et détenus lors d'attaques contre des hôpitaux, et plusieurs professionnels de santé sont  morts en détention israélienne,  certains apparemment à la suite de tortures et d'autres mauvais traitements.

"Les professionnels de santé à Gaza exercent leur métier dans des conditions sans précédent, confrontés quotidiennement à des menaces de mort ou de blessure pour eux-mêmes ou leur famille, alors qu'ils luttent pour leur survie", a déclaré le bureau des droits de l'homme de l'ONU.

"Ces attaques contre des professionnels de santé ont été perpétrées dans un contexte où près de 200 000 Palestiniens ont été tués ou blessés, en grande majorité des civils, principalement en raison des armes et des méthodes de guerre employées par Israël",

a ajouté le bureau des Nations unies.

Des prématurés sont soignés à l'hôpital international Al Helou de Gaza, sous les attaques israéliennes, le 16 juillet. Les bébés sont en grand danger en raison du blocus imposé par Israël sur le carburant, car leurs incubateurs fonctionnent à l'aide de générateurs. © ousef ZaanounActiveStills

Le 17 juillet, l'ONG a  appelé Israël à

"permettre l'évacuation médicale indispensable de certains patients, sans porter atteinte à leur droit de retourner de manière sûre, volontaire et digne à Gaza".

L'ONG a déclaré qu'environ 11 000 à 13 000 personnes, dont plus de 4 500 enfants, ont besoin de soins médicaux inaccessibles à Gaza.

"Pourtant, les autorités israéliennes n'ont autorisé qu'un nombre limité de personnes à bénéficier d'une évacuation médicale, de nombreux cas critiques ayant été retardés ou refusés, malgré l'urgence médicale", a ajouté l'organisation.

"La situation est particulièrement critique pour les patients ayant besoin de soins pour brûlures ou de chirurgie réparatrice".

Médecins sans frontières a déclaré n'avoir pu évacuer que 22 patients vers différents pays, après une coordination intensive avec plusieurs pays d'accueil, l'Organisation mondiale de la santé et les autorités israéliennes.

Le COGAT, l'organisme militaire israélien chargé d'autoriser les déplacements hors de Gaza, a rejeté de nombreux cas, a déclaré l'organisation.

Des drapeaux israéliens flottent sur la mosquée d'Ibrahim, dans la ville cisjordanienne d'Hébron, le 16 juillet. Les responsables palestiniens ont condamné la récente décision israélienne de retirer au ministère palestinien des Affaires religieuses et à la municipalité d'Hébron le pouvoir d'administrer la mosquée d'Ibrahim. La mosquée serait désormais un site religieux juif avec lequel les musulmans et les Palestiniens n'auraient aucun lien. © Mosab ShawerActiveStills

Au moins 20 personnes ont été écrasées à mort ou mortellement poignardées sur un site de distribution de la Fondation humanitaire de Gaza le 16 juillet.

La GHF a accusé des agitateurs armés du Hamas d'être responsables de cette tragédie. Le Hamas a quant à lui accusé les gardes de la GHF et les troupes israéliennes d'avoir tiré du gaz poivré et ouvert le feu sur la foule qui cherchait désespérément à obtenir de l'aide alimentaire.

"Des témoins ont déclaré à Reuters que les gardes du site leur ont pulvérisé du gaz poivré après avoir verrouillé les portes du centre, les piégeant entre les portes et la clôture métallique extérieure", a  rapporté l'agence de presse.

Amjad al-Shawa, le chef du Réseau des ONG palestiniennes, a déclaré à Reuters que les milliers de personnes qui affluent vers les sites de la GHF

"ont faim et sont épuisées, et elles sont entassées dans des endroits exigus, en raison de la pénurie d'aide et de l'absence d'organisation et de discipline de la part de la GHF".
Des enfants transportent des jerrycans remplis d'eau provenant de camions-citernes dans la ville de Gaza, le 17 juillet © Omar AshtawyAPA images

Le 18 juillet, le cardinal Pierbattista Pizzaballa  est entré à Gaza lors d'une rare visite de dignitaire étranger après que trois personnes ont été tuées lors d'une frappe israélienne sur la seule église catholique du territoire. Environ 600 personnes déplacées s'étaient réfugiées dans l'enceinte de l'église au moment de l'attaque,  selon le patriarcat de Jérusalem.

Le père Gabriel Romanelli, un prêtre argentin qui informait régulièrement le défunt pape François de la situation à l'église, figurait parmi les personnes  blessées lors de l'attaque.

Netanyahu a imputé la responsabilité de l'attaque, qui a endommagé la croix principale sur le toit, à des "tirs perdus", et a appelé le pape Léon XIII après l'incident.

Le cardinal Pizzaballa a déclaré :

"Nous ne sommes pas des cibles. Les Israéliens affirment que c'était une erreur. Même si tout le monde ici pense que ce n'était pas le cas".

Andrea Tornielli, un responsable du Vatican, a mis en doute les affirmations d'Israël, soulignant la destruction généralisée des mosquées à Gaza et le fait

qu'"après un an et demi, l'enquête sur le meurtre de deux femmes chrétiennes abattues par un tireur embusqué dans la paroisse de Gaza n'a toujours pas abouti".

Le lendemain, l'ambassadeur américain en Israël, Mike Huckabee, a  qualifié d'"acte terroriste" l'attaque menée par des colons contre une église du Ve siècle dans le village de Taybeh, en Cisjordanie, et a exigé que les responsables soient poursuivis en justice.

Le 21 juillet, le pape Léon a  déclaré à Mahmoud Abbas, président de l'Autorité palestinienne, que le Vatican s'oppose au déplacement forcé des Palestiniens de Gaza et à "l'usage aveugle de la force" à leur encontre.

Des Palestiniens constatent les dégâts causés par l'armée israélienne après la démolition d'une maison à Qabatiya, près de Jénine, dans le nord de la Cisjordanie, le 17 juillet. © Mohammed Nasser/AP Images

Le 18 juillet, des experts en droits humains de l'ONU ont  appelé les autorités israéliennes et palestiniennes à

"révéler le sort et le lieu où sont retenues toutes les personnes portées disparues".

Selon les experts, environ 4 000 Palestiniens, dont des professionnels de santé et des journalistes, ainsi que 51 Israéliens, sont portés disparus depuis le 7 octobre 2023.

Ils ont ajouté que le Groupe de travail sur les disparitions forcées ou involontaires continue d'enregistrer des disparitions,

"en particulier celles de personnes vues pour la dernière fois alors qu'elles tentaient de passer du nord au sud de Gaza ou vice versa, aux checkpoints ou dans des hôpitaux, ou encore d'individus arrêtés"

durant les opérations militaires terrestres israéliennes.

Cependant, le nombre de Palestiniens victimes de disparitions forcées et portés disparus est largement sous-estimé, les proches des victimes hésitant à signaler les cas par crainte pour leur sécurité.

"La douleur et la souffrance des proches des disparus constituent une forme de torture psychologique et d'autres traitements inhumains", ont déclaré les experts.
Le personnel de santé de l'UNRWA, l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens, examine et soigne des enfants souffrant de malnutrition aiguë sévère dans un centre médical de l'UNRWA installé dans une école transformée en refuge à Gaza, le 17 juillet. © Images UNRWAAPA

Le 20 juillet, l'armée israélienne a tiré sur une foule de civils en attente d'un convoi du Programme alimentaire mondial transportant de l'aide alimentaire près du passage de Zikim, dans le nord de Gaza.

"Nous sommes profondément préoccupés et consternés par ce tragique incident qui a coûté la vie à d'innombrables personnes", a  déclaré l'organisation des Nations unies le lendemain. "Beaucoup d'autres ont été grièvement blessés".

"Ces personnes cherchaient simplement à se procurer de quoi manger pour eux et leur famille au bord de la famine", a ajouté le Programme alimentaire mondial.

"Près d'une personne sur trois ne mange pas depuis plusieurs jours", a déclaré l'organisation.

"Seule une augmentation massive de l'aide alimentaire peut stabiliser la situation qui dégénère, apaiser les inquiétudes et rétablir la confiance au sein des communautés quant à l'accès de nouvelles denrées alimentaires".

Le Dr Muhammad Abu Salmiya, directeur de l'hôpital Al-Shifa, a déclaré que l'établissement est submergé par les blessés après l'incident de Zikim et que la plupart ont été blessés à la tête ou à la poitrine.

"D'après les rapports disponibles, il s'agit du nombre le plus élevé de morts parmi les Palestiniens en quête d'aide en un seul lieu et une seule journée depuis le 27 mai",

a  déclaré le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies.

Des habitants inspectent les dégâts causés par les attaques israéliennes à Khan Younis, dans le sud de Gaza, le 18 juillet. © Moaz Abu TahaAPA images

Le 22 juillet, Volker Türk, Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme,  a déclaré que les nouveaux ordres d'expulsion forcée et les attaques intensives menées par Israël à Deir al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza,

"ont accentué la misère et les souffrances des Palestiniens affamés".

Notant la concentration de civils dans la zone et les

"méthodes et tactiques de guerre" utilisés par Israël, M. Türk a ajouté que "les risques d'exécutions illégales et d'autres violations graves du droit international humanitaire sont extrêmement élevés".

"La zone visée par ces attaques abrite également plusieurs organisations humanitaires, notamment des cliniques, d'autres installations médicales, des abris, une cuisine communautaire, des maisons d'hôtes, des entrepôts et d'autres infrastructures essentielles", a-t-il ajouté.

"On pensait que le cauchemar ne pouvait pas empirer. Et pourtant, c'est le cas", a déclaré M. Türk à propos de l'offensive israélienne à Gaza.

Le 21 juillet, des forces israéliennes en civil ont enlevé et arrêté Marwan al-Hams, un haut responsable du ministère de la Santé, devant un hôpital de campagne du Comité international de la Croix-Rouge, dans le sud de Gaza. Tamer al-Zaanin, un journaliste qui l'interviewait, a été tué et un autre journaliste blessé lorsque l'armée israélienne a ouvert le feu.

Des manifestants réclament la fin de la guerre d'extermination et de famine menée par Israël lors d'une manifestation organisée par des journalistes dans la ville de Gaza, le 19 juillet. © Omar Ashtawy, ActiveStills

Le 22 juillet, l'Organisation mondiale de la santé (OMS)  a condamné "avec la plus grande fermeté" une attaque israélienne contre un bâtiment abritant son personnel à Deir al-Balah, au lendemain de la publication des ordres d'évacuation.

L'OMS a déclaré que la résidence de son personnel a été attaquée à trois reprises, exposant le personnel et leurs familles

"à un grave danger" et provoquant "un incendie et des dégâts importants". L'armée israélienne "est entrée dans les locaux, forçant les femmes et les enfants à évacuer à pied vers al-Mawasi au milieu des combats", a ajouté l'OMS.

"Les membres masculins du personnel et les membres de leur famille ont été menottés, déshabillés, interrogés sur place et contrôlés sous la menace d'une arme", a déclaré l'OMS.

Deux membres du personnel et deux membres de leur famille ont été arrêtés, et un employé était toujours en détention au moment où l'OMS a publié sa déclaration.

Le principal entrepôt de l'OMS a été endommagé le 21 juillet

"après une attaque qui a provoqué des explosions et un incendie dans les locaux" et "a ensuite été pillé par une foule désespérée".

Cette attaque a

"gravement limité la capacité de l'OMS à fournir un soutien adéquat aux hôpitaux, aux équipes médicales d'urgence et à ses partenaires du domaine de la santé, qui manquent déjà cruellement de médicaments, de carburant et d'équipements".

Jorge Moreira da Silva, chef de l'UNOPS, l'organe opérationnel des Nations unies,  a déclaré le 21 juillet que ses locaux centraux de Gaza, à Deir al-Balah, ont été touchés, détruisant partiellement les bâtiments et les infrastructures. Le personnel de l'UNOPS sur le site de Deir al-Balah

"travaille sans relâche dans des conditions extrêmement difficiles pour acheminer du carburant et de l'aide vitaux".

Le même lieu a été touché par des tirs d'artillerie israéliens en mars, tuant un employé des Nations unies.

Les autorités israéliennes ont  informé les organisations humanitaires avoir annulé les ordres d'évacuation concernant la zone de Deir al-Balah, centre des opérations de secours, le 27 juillet.

L'oncle de Fadi al-Najjar, âgé de 3 mois, tient son corps au complexe médical Nasser à Khan Younis, dans le sud de la bande de Gaza, après qu'il est mort des conséquences de la malnutrition. © Doaa AlbazActiveStills

Le 22 juillet, Reem Alsalem, rapporteure spéciale des Nations unies sur la violence contre les femmes et les filles, a  appelé à une action immédiate pour mettre fin au "génocide des femmes" en cours à Gaza, où environ deux tiers des personnes tuées sont des femmes et des filles.

Elle a récemment présenté un rapport au Conseil des droits de l'homme des Nations unies dans lequel elle affirme que

"le meurtre délibéré et systématique à grande échelle de femmes palestiniennes, parce qu'elles sont à la fois palestiniennes et femmes, contribue au génocide des Palestiniens".

Soulignant la dimension psychologique du génocide, elle a déclaré que

"les horreurs continuelles subies par les mères palestiniennes, notamment celles de voir leurs enfants mourir lentement de faim, être tués, mutilés et enterrés vivants, les tuent plusieurs fois par jour".

Elle a également indiqué que quelque 150 000 femmes enceintes et allaitantes n'ont pas accès aux soins essentiels, et que 17 000 femmes ainsi que 60 000 enfants de moins de cinq ans "souffrent actuellement de malnutrition aiguë".

Israël bloque l'entrée de lait maternisé et son blocus du carburant menace de mettre fin à l'assistance respiratoire des nouveau-nés en couveuse.

Selon Mme Alsalem,

"des dizaines de nourrissons sont nés prématurément et sont morts peu après leur naissance, tandis que d'autres sont nés avec des mutations génétiques sans précédent, probablement causées par la famine, les traumatismes et l'exposition à des matières radioactives et toxiques".
Une femme serre dans ses bras le corps de son enfant tué par l'armée israélienne qui visait une foule de personnes tentant de recevoir de l'aide à l'hôpital Al-Shifa, dans la ville de Gaza, le 20 juillet. © Yousef ZaanounActiveStills

Le 22 juillet également, le Bureau des droits de l'homme de l'ONU a  averti que des Palestiniens meurent de faim ou sont tués par l'armée israélienne alors qu'ils tentent d'accéder aux zones de distribution de nourriture à Gaza.

En l'espace de 24 heures, quinze Palestiniens sont morts de malnutrition, portant à plus de 100 le nombre de décès dus à la famine, dont la plupart sont des enfants.

"Beaucoup d'autres sont arrivés à l'hôpital dans un état d'épuisement extrême causé par le manque de nourriture", a déclaré le bureau de l'ONU. "D'autres s'effondrent dans les rues. Beaucoup d'autres pourraient mourir sans que leur mort soit signalée".

Entre le 27 mai, date à laquelle la Fondation humanitaire de Gaza a commencé à opérer à Gaza, et le 21 juillet, l'armée israélienne a tué plus de 1 000 personnes alors qu'elles tentaient d'accéder au ravitaillement.

"766 ont été tués à proximité des sites de la GHF et 288 autour des convois de l'ONU et d'autres convois humanitaires", a déclaré le bureau de l'ONU.

"L'armée israélienne doit cesser sans délai de tirer sur ceux qui tentent de s'approvisionner en denrées alimentaires", a ajouté le bureau de l'ONU, qui a également exigé qu'elle "lève immédiatement les restrictions illégales qu'elle impose au travail de l'ONU et des autres acteurs humanitaires".

Un camp pour familles déplacées luttant pour survivre dans des conditions difficiles, près du stade Yarmouk, à Gaza, le 21 juillet. © Omar Ashtawy, Agence France Presse

Le 23 juillet, le FNUAP, l'agence des Nations unies pour la santé sexuelle et reproductive, a  mis en garde contre

"des conséquences catastrophiques pour les femmes enceintes et les nouveau-nés, menaçant la survie de toute une génération".

Cette crise humanitaire sans précédent est due à

"une grave pénurie alimentaire, un système de santé dévasté et un stress psychologique immense", a ajouté l'agence.

L'agence, citant des données du ministère palestinien de la Santé à Gaza, a déclaré que le nombre de naissances a diminué de plus de 41 % en trois ans.

Au cours des six premiers mois de l'année 2025, au moins 20 nouveau-nés sont morts dans les 24 heures suivant leur naissance, et 33 % des bébés sont nés prématurément, avec un poids insuffisant, ou ont dû être admis en soins intensifs néonatals.

"Ces statistiques soulignent les défis considérables auxquels les mères et les nouveau-nés sont confrontés dans un environnement où les soins de santé sont systématiquement attaqués, et où la famine et la privation des besoins fondamentaux sont à l'origine de ces données", a déclaré le FNUAP.
Des proches transportent le corps du journaliste Tamer al-Zaanin lors de ses funérailles devant l'hôpital Al-Shifa, à Gaza, le 21 juillet. Al-Zaanin a été tué et un autre journaliste blessé lorsque l'armée israélienne a enlevé le Dr Marwan al-Hams, un haut responsable du ministère de la Santé, devant l'hôpital de campagne du Comité international de la Croix-Rouge, à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza. © Omar Ashtawy, Agence France Presse

Plus de 130 organisations humanitaires  ont averti le 23 juillet que

"leurs propres collègues et partenaires dépérissent sous leurs yeux".

Elles ont appelé les gouvernements à agir pour

"ouvrir tous lescheckpoints, rétablir le libre acheminement de la nourriture, de l'eau potable, des fournitures médicales, des articles de première nécessité et du carburant, grâce à un dispositif dirigé par les Nations unies, et mettre fin au blocus en acceptant un cessez-le-feu immédiat".

Des tonnes de nourriture, d'eau, de fournitures médicales, d'articles de première nécessité et de carburant sont stockées dans des entrepôts à l'extérieur de Gaza, mais aussi à l'intérieur, et pourtant

"les organisations humanitaires sont empêchées d'y accéder ou de les distribuer".

Les organisations ont ajouté que

"les restrictions, les retards et les complications imposés par Israël ont semé le chaos, la famine et la mort".

Les organisations ont salué l'annonce, le 10 juillet, par Israël et l'UE, d'une augmentation de l'aide, mais ont jugé que ces promesses ne sont pas crédibles, car aucune amélioration concrète n'a été constatée sur le terrain.

"Les États doivent prendre des mesures concrètes pour mettre fin au blocus, telles que l'arrêt des livraisons d'armes et de munitions", ont déclaré les organisations.
Les Palestiniens viennent en aide aux blessés et récupèrent les corps après des frappes aériennes israéliennes qui ont visé la maison de la famille Mushtaha, dans la rue Mukhabarat, à Gaza, le 22 juillet. Dix personnes ont trouvé la mort dans cette frappe et une ambulance a été touchée durant le bombardement. © Yousef Zaanoun, ActiveStills

Le 24 juillet, des experts des droits de l'homme des Nations unies  ont appelé à la fin des violences commises par l'État israélien et les colons contre les paysans et les travailleurs ruraux palestiniens en Cisjordanie.

"Les témoignages d'intimidation généralisée, de violence, de spoliation de terres, de destruction des moyens de subsistance et de déplacements forcés de populations nous inquiètent au plus haut point. Nous craignons que ces agissements ne privent les Palestiniens de leurs terres et ne compromettent leur sécurité alimentaire", ont-ils déclaré.

"Les violences commises par les colons ont notamment consisté en des incendies criminels, le vol de bétail, ainsi que l'empoisonnement ou la destruction de sources d'eau, compromettant gravement la capacité des Palestiniens à maintenir leur mode de vie rural", ont-ils ajouté.

Selon eux, ces attaques ont causé environ 76 millions de dollars de ravages directs dans le secteur de l'agriculture en Cisjordanie entre octobre 2023 et la fin de l'année 2024. Le produit intérieur brut de la Cisjordanie a diminué de plus de 19 %, tandis que le taux de chômage a atteint 35 %.

"Il est crucial que la Cisjordanie reste sous contrôle palestinien, conformément au droit à l'autodétermination du peuple palestinien et au plein respect du droit international", ont-ils ajouté.
Des civils se dirigent le long de la rue al-Rashid, dans l'ouest de Jabaliya, vers des camions chargés d'aide humanitaire, après être entrés dans le nord de la bande de Gaza par le checkpoint de Zikim, contrôlé par Israël, le 22 juillet. © Abdullah Abu Al-Khair, Agence France Presse

Le 25 juillet, Reuters a  rapporté qu'un examen interne du gouvernement américain n'a trouvé aucune preuve de vol systématique de fournitures humanitaires par le Hamas. Cette information remet en cause l'un des principaux arguments avancés par les États-Unis et Israël pour justifier les opérations militarisées de la Fondation humanitaire de Gaza.

Cette analyse a passé en revue plus de 150 cas de vol ou de perte de fournitures financées par les États-Unis entre octobre 2023 et mai 2024.

"L'analyse n'a révélé aucun élément indiquant que le Hamas aurait bénéficié de fournitures financées par les États-Unis",

a rapporté l'agence, citant une présentation PowerPoint des conclusions.

Un porte-parole de la Maison Blanche a toutefois mis en doute l'existence de ce rapport, déclarant à Reuters qu'il aurait été produit par un agent de l'"État profond" cherchant à discréditer "l'agenda humanitaire" du président Donald Trump.

Le 26 juillet, Israël a annoncé la mise en place de couloirs humanitaires à Gaza, ainsi que l'observation de pauses tactiques dans les combats et l'autorisation de largages aériens de quantités limitées de nourriture, face à la pression internationale croissante concernant la famine en cours.

Le Cluster Protection a  salué cette annonce, mais a ajouté que

"les largages aériens constituent une alternative inadéquate à une aide humanitaire coordonnée et fondée sur des principes".

Ces largages présentent un risque de blessure ou de mort pour les civils et sont

"incapables de répondre aux besoins considérables à Gaza et risquent de détourner Israël de ses obligations légales de faciliter un accès humanitaire significatif".

"L'aide larguée la nuit du 27 juillet a atterri sur des tentes, blessant des habitants, et dans des bâtiments endommagés ainsi que dans des zones touchées par de lourds bombardements, exposant ceux qui ont tenté de la récupérer à des risques de blessures ou de mort par des engins explosifs", a déclaré le Cluster Protection.

"Le recours aux largages aériens, tel qu'il a été mis en œuvre hier soir dans des zones densément peuplées de Gaza, ne permet pas de répondre à l'ampleur des besoins et présente des risques importants pour la population", a ajouté le Cluster Protection.

Des Palestiniens et des militants solidaires se sont rassemblés à Jaffa le 25 juillet pour protester contre la famine et le génocide en cours à Gaza. © Oren Ziv, ActiveStills

Le 27 juillet, l'Organisation mondiale de la santé  a déclaré que sur les 74 décès liés à la malnutrition enregistrés à Gaza durant en 2025, 63 sont survenus en juillet,

"dont 24 enfants de moins de 5 ans, un enfant de plus de 5 ans et 38 adultes".

"La plupart de ces personne ont été déclarées mortes à l'arrivée dans les établissements de santé ou sont décédées peu après, leurs corps présentant des signes évidents de malnutrition sévère", a ajouté l'OMS.

"Près d'un enfant de moins de 5 ans sur cinq dans la ville de Gaza souffre aujourd'hui de malnutrition aiguë", selon l'OMS. "À Khan Younis et dans la zone centrale, les taux ont doublé en moins d'un mois".

L'organisation sanitaire des Nations unies a noté que ces chiffres

"sont probablement sous-estimés en raison des difficultés d'accès et des contraintes sécuritaires empêchant de nombreuses familles de se rendre dans les centres de santé".
Des Palestiniens manifestent sur la place de la Mangeoire, près de l'église de la Nativité, dans la ville cisjordanienne de Bethléem, pour dénoncer le génocide en cours à Gaza et rejeter la politique d'affamement menée par Israël, le 26 juillet. © Mamoun WazwazAPA images

Le 29 juillet, les agences de l'ONU ont  déclaré

"Gaza confrontée à un risque grave de famine, les indicateurs de consommation alimentaire et de nutrition ayant atteint leur pire niveau depuis le début du conflit".

 Selon la dernière alerte de classification intégrée de la sécurité alimentaire, deux des trois seuils de famine ont été franchis dans certaines parties de Gaza.

"Plus d'une personne sur trois, soit 39 % de la population de Gaza, passe désormais plusieurs jours sans manger", ont déclaré les agences.

"Plus de 500 000 personnes, soit près d'un quart de la population, vivent dans des conditions proches de la famine, tandis que le reste de la population est confronté à une situation alimentaire d'urgence".

Les agences ont ajouté que

"la malnutrition aiguë, deuxième indicateur clé de la famine, a augmenté à un rythme sans précédent à Gaza".

Tous les enfants de moins de 5 ans à Gaza

"sont exposés à un risque de malnutrition aiguë, et des milliers d'entre eux souffrent de malnutrition aiguë sévère, la forme la plus mortelle de malnutrition.

"Le temps presse pour mettre en place une réponse humanitaire à grande échelle", ont averti les agences.

L'aide humanitaire est larguée au nord de la ville de Gaza le 27 juillet. Les Émirats arabes unis et la Jordanie ont confirmé aux médias avoir commencé à larguer quotidiennement de l'aide, affirmant que celle-ci vise à soulager la famine causée par le blocus israélien sur la bande de Gaza, malgré les critiques selon lesquelles il ne s'agit que d'un écran de fumée pour Israël et qu'elle peut blesser des civils. © Yousef ZaanounActiveStills

"Israël utilise la soif comme arme pour tuer les Palestiniens", ont  déclaré le 29 juillet des experts des droits de l'homme de l'ONU.

"Couper l'eau et la nourriture revient à larguer une bombe silencieuse mais mortelle tuant principalement des enfants et des bébés",

ont ajouté les experts, qui ont appelé au déploiement d'une aide comprenant du carburant, de l'eau, des fournitures et du personnel, depuis tous les ports méditerranéens.

"La vue d'enfants mourant dans les bras de leur mère est insupportable. Comment les dirigeants mondiaux peuvent-ils encore dormir alors que ces souffrances continuent ?"

Alice Edwards, rapporteuse spéciale des Nations unies sur la torture,  critiquée pour son absence de condamnations publiques des politiques israéliennes, a déclaré que

"l'impact psychologique de la privation de nourriture et d'eau est intrinsèquement cruel".

"Les restrictions en constante évolution, la distribution militarisée et l'incertitude quotidienne concernant l'accès à ces produits de première nécessité provoquent désespoir, stress et un traumatisme absolus", a-t-elle ajouté dans sa  déclaration du 30 juillet.

Un nouveau-né soigné au complexe médical Nasser, à Khan Younis, dans le sud de Gaza, a été sauvé par les médecins après le décès de sa mère, Suad Zaarab, enceinte de sept mois, tuée lors d'une frappe aérienne israélienne sur un bâtiment situé à proximité de tentes abritant des familles déplacées dans la région d'Al-Mawasi, le 28 juillet. © Moaz Abu Taha, Agence France Presse

Le dernier jour de juillet, des colons juifs, sous la protection de l'armée israélienne, ont attaqué trois villages de la région de Ramallah, siège de l'Autorité palestinienne en Cisjordanie.

 Selon l'agence de presse officielle palestinienne Wafa, Abdulatif Ayyad, âgé de 40 ans, est mort asphyxié alors qu'il tentait d'éteindre des véhicules incendiés par des colons.

Toujours selon Wafa, les colons ont mené plus de 2 150 attaques en Cisjordanie depuis le début de l'année, causant la mort de quatre Palestiniens.

Parmi eux figurait Awdah Hathaleen, un militant de premier plan, abattu par le colon Yinon Levi à Umm al-Kheir, un village situé dans les collines au sud d'Hébron, le 28 juillet.

Levi, qui a  servi dans l'armée et participé à la destruction de bâtiments à Gaza, a été arrêté, inculpé d'homicide involontaire, puis  libéré de son assignation à résidence au bout de quelques jours seulement.

L'armée israélienne a refusé de restituer le corps de Hathaleen à sa famille, à moins que celle-ci n'accepte que l'enterrement ait lieu à Yatta plutôt qu'à Umm al-Kheir, et que les funérailles soient limitées à 15 personnes.

L'armée a déclaré que la tente dressée après la mort de Hathaleen se trouvait dans une zone militaire fermée et a expulsé de force les journalistes, les militants et les Palestiniens résidant hors du village,  rapporte Haaretz.

Levi a été  sanctionné par les États-Unis, le Canada et le Royaume-Uni l'année dernière pour son rôle dans le transfert forcé de Palestiniens du village de Zanuta.

L'administration Trump a  levé les sanctions contre Levi plus tôt cette année, tandis que Hathaleen s'est vu  refuser l'entrée aux États-Unis après avoir été invité à s'exprimer devant des groupes juifs en Californie, en juin.

Des Palestiniens et l'aide alimentaire au centre de distribution de la Fondation humanitaire de Gaza, à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, alors que des avertissements font état d'une famine imminente et catastrophique, le 30 juillet. © Abed Rahim Khatib, DPA via ZUMA Press

Après le meurtre d'Awdah Hathaleen, le 30 juillet, le bureau des droits de l'homme de l'ONU a  déclaré que

"l'amplification de la violence des colons, avec la complicité, le soutien et, dans certains cas, la participation des forces de sécurité israéliennes, a aggravé le climat de coercition en Cisjordanie occupée".

Entre le 24 et le 26 juillet, des colons ont expulsé 17 familles de bergers palestiniens de leurs maisons, dans la région de Bethléem, a déclaré le bureau de l'ONU.

"Les colons ont menacé de tuer les habitants s'ils ne partent pas, ont vandalisé leurs biens et ont coupé l'approvisionnement en eau de la communauté",

a-t-il ajouté, notant que l'armée israélienne a informé les habitants qu'elle n'était pas en mesure de les protéger.

Par ailleurs, après une pause de quatre ans, les autorités israéliennes ont

"repris la mise en oeuvre du plan de colonisation E1, qui prévoit la construction de plus de 3 400 logements pour des colons israéliens entre Jérusalem-Est occupée et la colonie de Maale Adumim".
Des colons israéliens d'extrême droite marchent vers la frontière de Gaza le 30 juillet. © Ilia Yefimovich/DPA via ZUMA Press

L'armée israélienne a tué huit Palestiniens au cours de la semaine précédente, dont cinq garçons "abattus alors qu'ils ne représentaient aucune menace", selon le bureau de l'ONU.

Le 23 juillet, la Knesset, le Parlement israélien, a adopté à une large majorité une motion appelant le gouvernement à étendre officiellement sa souveraineté à la Cisjordanie.

"Cette motion non contraignante préconise l'annexion officielle de la Cisjordanie en vertu du droit israélien, constituant ainsi une violation flagrante du droit international", a déclaré le bureau de l'ONU.

Un nouveau-né soigné au complexe médical Nasser, à Khan Younis, dans le sud de Gaza, a été sauvé par les médecins après le décès de sa mère, Suad Zaarab, enceinte de sept mois, tuée lors d'une frappe aérienne israélienne sur un bâtiment situé à proximité de tentes abritant des familles déplacées dans la région d'Al-Mawasi, le 28 juillet. © Moaz Abu Taha, Agence France Presse

L'armée israélienne a tué huit enfants palestiniens en Cisjordanie au cours du mois de juillet.

Des personnes menacées par la famine se sont rassemblées dans un centre de distribution d'aide humanitaire du couloir de Zikim, à Gaza, pour accéder à un approvisionnement limité en farine, le 30 juillet. © Omar Ashtawy, Agence France Presse

Amjad Awad, âgé de 17 ans, a été tué d'une balle dans la poitrine par un soldat israélien posté à l'intérieur d'un véhicule militaire, à environ 50 mètres du rond-point al-Manara, dans le centre de Ramallah.  Selon l'ONG Defence for Children International Palestine, Amjad traversait le rond-point

"avec un membre de sa famille lorsque des affrontements ont éclaté entre de jeunes Palestiniens et l'armée israélienne, qui a ouvert le feu sur les Palestiniens".

Le 6 juillet, Eyad Shalkhti, 14 ans, a été  abattu par un soldat israélien posté à l'intérieur d'un véhicule militaire blindé, près du camp de réfugiés d'Askar, dans le nord de la Cisjordanie. Les soldats ont tiré sur les amis du garçon qui tentaient de l'évacuer, en blessant un à la main et un autre au pied.

Eyad est mort de ses blessures le 9 juillet.

Amr Qabha, 13 ans, a été abattu à Yabad, dans le nord de la Cisjordanie, alors qu'il s'approchait sans le savoir d'un groupe de soldats ayant pris position dans le village.

"Alors qu'il faisait demi-tour et tentait de se mettre à l'abri, les soldats ont ouvert le feu sur lui à 10 mètres de distance avec des balles réelles",

 selon Defence for Children International-Palestine.

Les soldats ont empêché les secouristes de lui prodiguer les premiers soins, puis ont menotté et battu le père du garçon après qu'il a réussi à atteindre Amr et à l'embrasser, affirmant qu'il était encore en vie à ce moment-là. Le père d'Amr a été retenu à proximité de son fils ensanglanté pendant environ 40 minutes.

"Ce n'est qu'après s'être assurés de sa mort que les soldats ont autorisé l'ambulance à s'approcher pour le transporter au centre d'urgence gouvernemental de Yabad, puis à l'hôpital gouvernemental de Jénine, où il a été déclaré mort à l'arrivée", a déclaré DCIP.

L'armée israélienne a abattu Ibrahim Ali Nasr, 15 ans, lors d'une incursion à Qabatiya, près de Jénine, dans le nord de la Cisjordanie, le 22 juillet.  selon Defence for Children International-Palestine, le garçon a été abattu par des soldats à une distance d'environ 10 à 15 mètres alors qu'il tentait de s'enfuir avec un autre garçon.

Ahmad Salah, 15 ans, et Muhammad Issa, 17 ans, ont été abattus par les forces israéliennes dans la ville d'al-Khader, près de Bethléem, en Cisjordanie, le 23 juillet.

"Ahmad et Muhammad auraient lancé des cocktails Molotov vers la route de contournement" près de l'endroit où ils ont été tués,  selon Defence for Children International-Palestine. Les soldats ont empêché les ambulanciers d'atteindre les garçons et ont confisqué leurs corps.

Le 23 juillet également, Muhammad Mabrouk, 15 ans, a été délibérément touché par un soldat qui lui a tiré dans la cuisse durant une descente dans le camp de réfugiés d'al-Ain, près de la ville de Naplouse, dans le nord de la Cisjordanie, selon Defence for Children International-Palestine. Les forces israéliennes ont tiré sur un jeune homme qui tentait de relever Muhammad, mais celui-ci a également été touché. Muhammad a succombé à ses blessures le 25 juillet.

Le 24 juillet, l'armée israélienne a  abattu Ibrahim Hamran, 13 ans, près d'Araba, une ville du nord de la Cisjordanie. Des soldats sont sortis de véhicules militaires et ont tiré directement sur les enfants après que ceux-ci ont lancé des pierres en direction des véhicules militaires qui se retiraient de Qabatiya.

Les forces israéliennes ont tué 38 enfants palestiniens en Cisjordanie depuis le début de l'année, selon Defence for Children International-Palestine, qui a déclaré que 212 enfants palestiniens ont été tués par les forces israéliennes et les colons dans le territoire depuis le 7 octobre 2023.

"Les forces israéliennes ont retenu les corps d'au moins 53 enfants palestiniens depuis juin 2016", selon DCIP. "Six des corps des enfants ont depuis été rendus à leurs familles, tandis que 47 corps d'enfants palestiniens sont toujours retenus par les autorités israéliennes".
Un manifestant à Amsterdam s'enchaîne à l'ambassade des États-Unis pour dénoncer le soutien de Washington au génocide à Gaza, le 31 juillet. Des milliers de manifestants se sont rassemblés dans le centre d'Amsterdam pour demander la fin de la famine à Gaza résultant du blocus israélien. © Wahaj Bani MouflehActiveStills

Le 31 juillet, le bureau des droits de l'homme des Nations unies  a déclaré que les Palestiniens sont toujours victimes de tirs et de bombardements de l'armée israélienne le long des itinéraires des convois alimentaires et à proximité des sites de la Fondation humanitaire de Gaza, malgré l'annonce par l'armée de "pauses humanitaires" quelques jours plus tôt.

Alors que la famine s'aggrave à Gaza, plus de 100 Palestiniens ont été tués et 680 blessés le long des routes empruntées par les convois et près des sites de la GHF entre le 30 et le 31 juillet, a déclaré le bureau des Nations unies.

Au moins 1 373 personnes ont été tuées alors qu'elles cherchaient de l'aide alimentaire à Gaza depuis le 27 mai.

"Cette catastrophe humanitaire résulte de l'action délibérée du gouvernement israélien", a ajouté le bureau des Nations unies. "Elle est la conséquence directe des politiques imposées par Israël, qui ont considérablement réduit l'aide vitale dans la bande de Gaza".

Le bureau a déclaré que les États doivent

"user de tous les moyens à leur disposition pour mettre fin à ces violations du droit international et remplir leurs obligations légales et morales afin d'éviter de faire de nouvelles victimes civiles".

Traduit par  Spirit of Free Speech

 electronicintifada.net

 ssofidelis.substack.com