
Par Maureen Clare Murphy pour The Electronic Intifada, le 14 octobre 2025
Selon les données du ministère de la Santé, l'armée israélienne a tué près de 2 300 Palestiniens dans la bande de Gaza occupée entre le 27 août et le 1er octobre, et blessé près de 9 800 personnes.
Au 1er octobre, le ministère de la Santé a fait état de 66 148 morts et 168 716 blessés à Gaza depuis le 7 octobre 2023. Le nombre total de morts comprend 300 personnes ajoutées rétroactivement à la fin du mois de septembre après que leurs données d'identification aient été approuvées.
Selon le ministère de la Santé, 2 580 personnes ont été tuées et plus de 18 900 blessées alors qu'elles tentaient d'accéder à l'aide humanitaire depuis le 27 mai de cette année, date à laquelle la Gaza Humanitarian Foundation, un programme d'aide militarisé américano-israélien, a débuté ses opérations.
Plus de 450 décès liés à la malnutrition, dont 151 enfants, ont été enregistrés par le ministère entre octobre 2023 et le 1er octobre de cette année.
Plusieurs soldats israéliens ont été tués à Gaza au cours du mois de septembre. Parmi eux, quatre soldats par un engin explosif à Rafah, dans le sud de Gaza, le 18 septembre, et quatre autres ont été tués par un engin explosif lancé dans la trappe d'un char à Jabaliya, dans le nord de Gaza, le 8 septembre.
Après l'incident du 18 septembre, un officier de l'armée israélienne a déclaré au journal Haaretz de Tel Aviv que "l'armée s'est tout simplement effondrée et qu'il n'y a plus personne vers qui se tourner".
Selon l'armée israélienne, 466 soldats ont été tués et plus de 2 900 blessés lors des opérations terrestres à Gaza.

En Cisjordanie occupée, 13 Palestiniens, dont deux enfants, ont été tués par les forces israéliennes et un Palestinien a été tué par un colon au cours du mois de septembre. Plus de 200 Palestiniens ont été blessés par des soldats et des colons au cours du mois.
Six Israéliens ont été tués et 21 personnes blessées en Cisjordanie après que deux Palestiniens ont ouvert le feu dans une gare routière de la colonie de Ramot, à Jérusalem-Est, le 8 septembre. Les deux assaillants ont été abattus sur place.
La branche armée du Hamas a revendiqué l'attaque le lendemain.
Deux Israéliens ont été tués par un ressortissant jordanien au poste-frontière d'Allenby, à la frontière entre la Jordanie et la Cisjordanie, le 18 septembre.
Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies a déclaré le 24 septembre que près de 1 000 Palestiniens ont été tués en Cisjordanie, y compris à Jérusalem-Est, depuis le 7 octobre 2023. Ce chiffre comprend deux personnes mortes des suites de blessures subies avant cette date.
"Sur ce total, 965 Palestiniens ont été tués par les forces israéliennes, 19 par des colons israéliens et 10 par des auteurs dont l'identité reste inconnue", selon l'OCHA."Plus de la moitié des 965 Palestiniens tués par les forces israéliennes (643) se trouvaient dans le nord de la Cisjordanie", a ajouté l'OCHA.
Au cours de la même période, les Palestiniens ont tué 41 Israéliens, dont 22 soldats, en Cisjordanie.
"En Israël, les attaques perpétrées par des Palestiniens de Cisjordanie ont causé la mort de 17 Israéliens et de neuf auteurs palestiniens, en plus d'un Palestinien tué lors d'une attaque menée par des Israéliens à Jérusalem-Ouest", selon l'OCHA.
Le bureau des Nations unies a déclaré qu'entre le 7 octobre 2023 et le 29 septembre de cette année, il a recensé la rétention par les forces israéliennes des corps de 199 Palestiniens de Cisjordanie, dont sept ont ensuite été remis et 192 restent retenus.

Parmi les Palestiniens tués en Cisjordanie au cours du mois, on compte un homme de 25 ans abattu d'une balle dans la poitrine par sniper israélien lors d'un raid dans le camp de réfugiés de Balata à Naplouse, le 3 septembre.
Deux jours plus tard, les forces israéliennes ont abattu un Palestinien de 58 ans à un poste de contrôle près de Naplouse, apparemment après une altercation verbale.
Les forces israéliennes ont abattu deux garçons palestiniens, Islam Majarmah et Muhammad Masqala, tous deux âgés de 14 ans, près de l'entrée du camp de réfugiés de Jénine, dans le nord de la Cisjordanie, le 8 septembre.
Le camp de réfugiés de Jénine est assiégé par l'armée israélienne depuis la fin janvier de cette année et tous ses habitants ont été déplacés de force.
Islam Majarmah et sa famille revenaient de leur maison dans le camp de Jénine lorsqu'ils ont été approchés par un véhicule militaire israélien roulant à grande vitesse. Les soldats sont sortis du véhicule et ont tiré sur la famille, touchant Islam dans le dos, selon Defense for Children International-Palestine.
Muhammad Masqala a été abattu de deux balles par les forces israéliennes dissimulées derrière un talus alors qu'il se tenait près de l'entrée principale du camp de Jénine.
"Les forces israéliennes ont tué 40 enfants palestiniens en Cisjordanie occupée en 2025, dont 14 enfants de Jénine",
selon Defense for Children International-Palestine. Le groupe a ajouté que 214 enfants palestiniens ont été tués par les forces israéliennes et les colons en Cisjordanie depuis le 7 octobre 2023.
Le 13 septembre, un Palestinien a succombé à ses blessures de la veille lorsque les forces israéliennes et des colons ont tiré sur des Palestiniens dans le village de Deir Jarir, près de Ramallah, dans le centre de la Cisjordanie.
Les forces israéliennes ont abattu un homme originaire d'un village près de Jénine alors qu'il tentait de franchir le mur israélien dans la région de Jérusalem le 15 septembre. Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies, au moins 13 Palestiniens ont été tués en tentant de franchir la barrière depuis octobre 2023, après qu'Israël a suspendu ou révoqué la plupart des permis permettant aux Palestiniens d'accéder à Jérusalem-Est et à Israël pour travailler.
Le 16 septembre, deux hommes ont été abattus et arrêtés par des forces en civil qui ont fait une descente dans la ville de Qalqiliya et encerclé leurs maisons.
"Plus tard dans la journée, les forces israéliennes ont informé le Bureau palestinien de coordination du district du décès des deux hommes, dont elles ont retenu les corps", selon l'OCHA.
Le 23 septembre, des colons israéliens ont abattu un Palestinien dans la ville d'al-Mughayyir, près de Ramallah.
Les forces israéliennes ont abattu un Palestinien de 18 ans lors d'un raid dans le village d'Anza, près de Jénine, le 24 septembre. Le lendemain, des forces israéliennes en civil ont abattu deux Palestiniens lors d'un échange de tirs à Tammun, une ville près de Tubas, selon l'OCHA.
Un Palestinien et un soldat israélien ont été tués dans une attaque présumée à la voiture bélier contre des soldats près de Qalqiliya le 28 septembre.
"Le corps du Palestinien a été retenu par les forces israéliennes", selon l'OCHA. "Les circonstances de l'incident restent floues".

Deux millions de personnes à Gaza sont exposées à des épidémies mortelles et des maladies infectieuses, a averti le 1er septembre l'organisation palestinienne de défense des droits humains Al Mezan.
Selon le ministère de la Santé du territoire, des milliers de cas de personnes présentant les symptômes d'une nouvelle maladie contagieuse similaire à la grippe et au COVID-19 ont été signalés dans les hôpitaux de Gaza.
Le ministère n'a pas été en mesure d'identifier le virus
"en raison de l'absence d'équipements de diagnostic essentiels tels que les tests PCR et les tests rapides", a déclaré Al Mezan.
Le taux d'occupation des lits dans les hôpitaux de Gaza a augmenté de 300 % par rapport à la capacité normale, a ajouté l'organisation de défense des droits humains. Cela a contraint
"les patients à s'allonger sur le sol et dans les couloirs, rendant presque impossible l'administration de soins médicaux appropriés dans un contexte où les fournitures médicales sont déjà gravement épuisées", a déclaré Al Mezan.
Il est urgent de permettre
"l'entrée sans entrave de l'aide humanitaire et des fournitures médicales à tous les points de passage",
a ajouté Al Mezan, ainsi que l'évacuation des malades et des blessés pour qu'ils puissent être soignés à l'étranger.
"Les matériaux nécessaires à la réhabilitation des hôpitaux et des services essentiels, tels que l'eau, l'assainissement, l'électricité et la gestion des déchets, sont tout aussi indispensables", selon l'organisation.
La municipalité de Gaza a averti le 2 septembre que l'intensification des opérations militaires israéliennes empêche les équipes d'entretien de maintenir les infrastructures essentielles, entraînant des débordements d'égouts et des inondations.
Même une restriction d'eau limitée pourrait provoquer un débordement du plus grand site de collecte des eaux de pluie de la ville de Gaza, qui a été contaminé par des eaux usées non traitées, augmentant le risque d'épidémies et de contamination des eaux souterraines.

Le 1er septembre également, Al Mezan a publié un rapport complet sur les violations commises par Israël à l'encontre des journalistes et des professionnels des médias palestiniens à Gaza.
"Ces violations ont pris de multiples formes, notamment des assassinats ciblés, des atteintes physiques et psychologiques, des détentions arbitraires et des actes de torture, des incitations à la violence, des punitions collectives et la destruction gratuite de bureaux et d'équipements des médias", a déclaré Al Mezan.
Entre le 7 octobre 2023 et la fin du mois de juin de cette année,
"les forces israéliennes ont tué 273 journalistes et professionnels des médias palestiniens à Gaza, dont 240 hommes et 33 femmes", selon Al Mezan.
Les données recueillies sur le terrain par Al Mezan montrent qu'environ 100 photojournalistes, 80 reporters, 30 rédacteurs en chef, 20 écrivains, 15 présentateurs de journaux télévisés, 10 animateurs de programmes et 20 techniciens ont été tués, la plupart d'entre eux ayant été pris pour cible dans des zones résidentielles.
Les membres de la famille des journalistes ont également été la cible d'attaques meurtrières.
L'organisation de défense des droits humains a déclaré que, sur la base des preuves contenues dans son rapport, elle a
"déterminé que cette campagne de violence, dirigée par les autorités israéliennes aux plus hauts niveaux politiques et militaires, n'est jamais fortuite".
Ces violations font
"partie d'un plan délibéré visant à étouffer la documentation, la couverture médiatique et la dénonciation publique des atrocités commises par Israël contre les Palestiniens",
une conclusion renforcée par l'interdiction faite par Israël aux journalistes étrangers d'entrer à Gaza, a déclaré Al Mezan.
Le photojournaliste Rasmi Salem a été tué à Gaza, a annoncé le Syndicat des journalistes palestiniens le 2 septembre.
Yahya Barzaq, également photojournaliste, a été tué lors d'une frappe aérienne israélienne à Deir al-Balah, dans le centre de Gaza, le 30 septembre, après avoir été déplacé du nord de Gaza quatre jours plus tôt.
Plus de 250 journalistes palestiniens ont été tués depuis octobre 2023, dont un en Cisjordanie, a déclaré le Syndicat des journalistes palestiniens le 26 septembre, à l'occasion de la Journée internationale de solidarité avec les journalistes palestiniens.
Le syndicat a ajouté que des dizaines d'autres sont blessés, portés disparus ou détenus par Israël, ou ont été déplacés de force de leurs foyers, dont plus de 670 ont été détruits.

Le 4 septembre, le Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF) a déclaré que "l'impensable a déjà commencé à Gaza".
Tess Ingram, responsable de la communication à l'UNICEF, a déclaré lors d'une conférence de presse qu'au cours des neuf derniers jours à Gaza, elle a rencontré des familles qui ont récemment fui leur domicile
"sans rien d'autre que les vêtements qu'elles portaient"."J'ai rencontré des enfants séparés de leurs parents dans ce chaos", a ajouté Mme Ingram. "Des mères dont les enfants sont morts de faim. Des mères qui craignent que leurs enfants soient les prochains".
Mme Ingram a déclaré avoir rencontré une mère dont la fille Jana a été soignée et s'est remise de la malnutrition en 2024, mais dont la santé s'est détériorée après qu'Israël a imposé un blocus sur l'aide humanitaire en mars de cette année. La fillette "tient à peine le coup" et sa sœur Jouri, âgée de 2 ans, est morte de malnutrition, a déclaré Mme Ingram.
Pendant ce temps,
"les hôpitaux de la ville de Gaza sont à genoux", a ajouté Mme Ingram, avec seulement 40 incubateurs fonctionnant à 200 % de leur capacité, "ce qui signifie que pas moins de 80 bébés se battent pour leur vie dans des machines surchargées"
tributaires de générateurs qui pourraient manquer de carburant.
Le 5 septembre, des experts indépendants des droits de l'homme des Nations unies ont appelé l'Assemblée générale
"à prendre des mesures décisives et à agir pour éviter une nouvelle catastrophe"
après la confirmation officielle de la famine à Gaza en août.
Plus de 360 personnes à Gaza sont
"mortes de malnutrition, dont 130 enfants", ont déclaré les experts. "Treize d'entre elles, dont trois enfants, sont décédées au cours des dernières 24 heures".
Le 11 septembre, l'UNICEF a déclaré qu'une douzaine de centres nutritionnels ont été contraints de fermer en raison de l'escalade militaire israélienne dans la ville de Gaza, "rendant les enfants encore plus vulnérables", selon Catherine Russell, directrice de l'agence.
Environ 12 800 enfants ont été identifiés comme souffrant de malnutrition aiguë à Gaza au cours du mois d'août, mais le nombre d'enfants examinés a globalement diminué en raison de la fermeture des centres de traitement dans la ville de Gaza et dans le gouvernorat du nord de Gaza.
"L'escalade de l'offensive militaire à Gaza a des conséquences dévastatrices pour plus de 450 000 enfants, déjà traumatisés et épuisés par près de deux ans de guerre incessante",
a déclaré Edouard Beigbeder, haut responsable de l'UNICEF, le 12 septembre.
"Ils sont à l'extrême milite de la survie alors que la famine et la violence meurtrière se propagent", a-t-il ajouté."S'ils ne peuvent plus bénéficier de leur traitement, certains des 2 400 enfants actuellement traités pour malnutrition aiguë sévère à [Gaza] risquent fortement de mourir de faim", selon M. Beigbeder.

Les enfants ont commencé la nouvelle année scolaire en Cisjordanie au cours du mois de septembre.
Pour la première fois depuis la création de l'UNRWA, l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens n'a pas été en mesure de rouvrir les écoles à Jérusalem-Est après leur fermeture forcée par Israël en mai dernier. Selon l'UNRWA, ces fermetures ont touché près de 800 élèves, dont seuls certains ont pu s'inscrire dans d'autres écoles.
Dix écoles de l'UNRWA dans les camps de réfugiés de Jénine, Tulkarm et Nur Shams, dans le nord de la Cisjordanie, ont été contraintes de fermer en raison du siège militaire israélien qui dure depuis janvier.
En conséquence, selon l'UNRWA, plus de 4 000 enfants
"participent à des programmes éducatifs adaptés, comprenant l'enseignement à distance, du matériel d'auto-apprentissage et des espaces d'apprentissage temporaires",
au lieu d'être scolarisés dans leurs écoles habituelles.
Les enfants de Gaza, où les infrastructures éducatives ont été détruites, se sont vu refuser l'accès à l'éducation pour la troisième année scolaire consécutive.
Plus de 700 000 élèves auraient dû commencer l'année scolaire en septembre, dont quelque 56 000 enfants entrant à l'école pour la première fois.
Selon l'OCHA, plus de 658 000 élèves de Gaza ont perdu deux années scolaires consécutives. Environ 71 000 élèves de Gaza n'ont pas encore passé leurs examens finaux, appelés "tawjihi", ce qui les empêche d'accéder à l'enseignement supérieur.
Le bureau des droits de l'homme des Nations unies, citant le ministère palestinien de l'éducation, a déclaré que plus de 17 230 élèves ont été tués ainsi que près de 1 000 membres du personnel éducatif depuis le 7 octobre 2023.
"Les attaques répétées contre les écoles et le meurtre d'élèves et d'enseignants constituent de graves violations du droit international humanitaire et peuvent être assimilés à des crimes de guerre", a déclaré le bureau des Nations unies.

Le 5 septembre, Volker Türk, le haut-commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, a appelé les États-Unis à lever les sanctions imposées la veille à trois éminentes organisations palestiniennes de défense des droits humains.
Marco Rubio, le secrétaire d'État américain, a déclaré que ces sanctions ont été imposées en raison de l'engagement de ces organisations dans les efforts de la Cour pénale internationale visant à
"enquêter, arrêter, détenir ou poursuivre des ressortissants israéliens, sans le consentement d'Israël".
M. Türk a déclaré que ces mesures auront un effet dissuasif sur la société civile non seulement dans les territoires palestiniens occupés et en Israël, "mais potentiellement à l'échelle mondiale".
Le Haut-Commissaire aux droits de l'homme a également appelé les États-Unis à lever les sanctions imposées à Francesca Albanese, rapporteure spéciale des Nations unies sur la Cisjordanie et la bande de Gaza, ainsi qu'à plusieurs juges et procureurs de la CPI.
Le 9 septembre, des experts indépendants des droits de l'homme de l'ONU ont appelé les États-Unis
"à accorder des visas aux dirigeants palestiniens avant l'Assemblée générale des Nations unies [...] et à lever la suspension discriminatoire du traitement des visas de visiteur pour tous les ressortissants palestiniens".
Rubio a annoncé fin août que les États-Unis refuseront et révoqueront les visas des responsables palestiniens avant la réunion de l'Assemblée générale des Nations unies, au cours de laquelle plusieurs alliés de Washington devaient reconnaître l'État palestinien.
Les États-Unis insistent sur la tenue de négociations bilatérales entre Israël et les Palestiniens, plutôt que sur une approche fondée sur les droits.
"Il n'existe aucune obligation légale en vertu du droit international de négocier l'indépendance lorsque l'autodétermination a été refusée par une puissance occupante pendant près de 60 ans", ont déclaré les experts de l'ONU."La diplomatie offre l'espoir de régler pacifiquement les différends les plus complexes", ont-ils ajouté.

Le 8 septembre, Medical Aid for Palestinians a déclaré que l'armée israélienne a attaqué deux de ses organisations partenaires dans la ville de Gaza.
Lors d'une attaque perpétrée le 7 septembre, un employé de l'Association pour la protection des femmes et des enfants et une femme enceinte qui cherchait à obtenir de l'aide auprès du groupe ont été tués, ainsi qu'un enfant. La veille, un centre médical géré par Ard El Insan a été contraint de cesser ses activités "après avoir été endommagé par une attaque contre une école voisine", selon MAP.
Le Tamer Institute for Communication a rapporté qu'un de ses employés, Muhammad Hassouna, a été tué le 14 septembre.
Action Against Hunger, une organisation caritative basée au Canada, a déclaré que Mustafa al-Ejla, qui travaillait dans l'un de ses entrepôts à Gaza jusqu'à ce qu'il soit inaccessible en raison d'ordres d'évacuation, a été tué lors d'une frappe aérienne près du domicile de sa famille le 16 septembre.
Al-Ejla, 29 ans, est le troisième membre de l'équipe d'Action contre la faim à Gaza tué depuis juin de cette année, a ajouté l'organisation caritative.
Le 17 septembre, Médecins sans frontières a déclaré que Hussein Alnajjar, un infirmier, est mort la veille des suites de blessures causées par un raid aérien israélien quelques jours plus tôt, qui a également blessé sa belle-sœur et son neveu.
Alnajjar, le 13e employé de l'organisation caritative française tué à Gaza depuis octobre 2023, était un "infirmier, mari et père dévoué" qui se réjouissait de voir son frère obtenir son diplôme de médecine en Égypte, a ajouté Médecins sans frontières.
Le 17 septembre également, le Maan Development Center a annoncé qu'un de ses employés, Amjad Abu Sultan, a été tué à Gaza alors qu'il se préparait à évacuer vers le sud.
La confédération mondiale CARE International a déclaré que Tasneem Shublaq, une travailleuse humanitaire enceinte, et ses deux jeunes enfants ont été tués lors d'une frappe israélienne sur son immeuble le 20 septembre.
Shublaq était psychologue chez Juzoor for Health and Social Development et travaillait dans une école accueillant des personnes déplacées dans le quartier d'al-Daraj à Gaza.
"Son mari a été grièvement blessé et se trouve actuellement en soins intensifs", a déclaré CARE. "Il a déjà enduré la mort de son autre fils de 3 ans l'année dernière, et s'il se rétablit, il devra désormais faire face à une vie sans sa famille".
L'organisation caritative britannique Oxfam a déclaré le 27 septembre que le mari de Shublaq a succombé à ses blessures. L'organisation a indiqué qu'un autre enfant du couple a été tué lors de la frappe.
Selon les données de l'ONU, au moins 565 travailleurs humanitaires ont été tués entre le 7 octobre 2023 et le 7 octobre 2025, dont 376 membres du personnel de l'ONU, 54 membres du personnel et bénévoles de la Société du Croissant-Rouge palestinien et quatre membres du personnel du Comité international de la Croix-Rouge.
Environ 1 700 travailleurs de la santé ont été tués au cours de la même période (certains d'entre eux étant également comptabilisés dans le nombre de travailleurs humanitaires tués) et 140 agents de la protection civile ont été tués dans l'exercice de leurs fonctions.

Le 9 septembre, Israël a attaqué un quartier résidentiel de Doha dans une tentative infructueuse d'assassiner les principaux négociateurs du Hamas.
Le fils de Khalil al-Hayya, principal négociateur du Hamas, a été tué ainsi qu'un garde de sécurité qatari.
Le Qatar, avec l'Égypte, a fait office de médiateur dans les négociations indirectes de cessez-le-feu entre le Hamas et Israël. La monarchie du Golfe a qualifié cette attaque de "lâche et perfide".
"Nous avons mis en garde les terroristes, où qu'ils se trouvent... nous les poursuivrons et détruirons tout ceux qui veulent nous anéantir",
a déclaré Yechiel Leiter, ambassadeur d'Israël aux États-Unis, au Capitole le lendemain.
Donald Trump, le président américain, a déclaré ne pas être "satisfait" à propos de l'attaque israélienne.
"Nous voulons que les otages soient libérés, mais nous ne sommes pas satisfaits de la façon dont les choses se sont déroulées aujourd'hui", a ajouté le président américain.
Le Conseil de sécurité des Nations unies a condamné l'attaque dans une déclaration qui a omis de mentionner Israë,l et a été approuvée par les 15 membres, y compris les États-Unis, qui détiennent un droit de veto.
"Attaquer nos territoires alors que nous étions en train de négocier révèle les intentions d'Israël",
a déclaré Cheikh Mohammed bin Abdulrahman al-Thani, Premier ministre du Qatar, au Conseil de sécurité.
Volker Türk, le haut-commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, a déclaré lors d'un débat au Conseil des droits de l'homme à Genève que
"l'attaque israélienne contre les négociateurs à Doha [...] constitue une violation choquante du droit international, une atteinte à la paix et à la stabilité régionales, et un coup porté à l'intégrité des processus de médiation et de négociation dans le monde entier".
Le Qatar a déclaré au Conseil des droits de l'homme que cette attaque équivaut à du "terrorisme d'État".
Plus tard dans le mois, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a présenté ses excuses au Premier ministre du Qatar, ce qui semble être une concession faite à Donald Trump.
Le président Trump a signé un décret stipulant que toute attaque contre le Qatar, proche allié de Washington qui abrite la plus grande base militaire américaine de la région, sera considérée comme "une menace pour la paix et la sécurité des États-Unis". Ce décret, daté du 29 septembre, a été signé lors de la visite de Benjamin Netanyahu à Washington.

Le 9 septembre, des experts indépendants des droits de l'homme des Nations unies ont appelé Israël à
"cesser de menacer la flottille Global Sumud, et à veiller à ce qu'elle puisse mener à bien sa mission d'acheminement de l'aide humanitaire à la population civile de Gaza".
La flottille Global Sumud, composée de plus de 50 navires transportant des militants d'une quarantaine de pays, a quitté Barcelone le 31 août, une deuxième vague de navires devant partir plus tard de Tunisie, d'Italie, de Grèce et d'autres pays méditerranéens.
Les experts ont déclaré que la flottille compense l'incapacité de l'Assemblée générale et du Conseil de sécurité des Nations unies à prendre
"des mesures décisives pour garantir l'acheminement sûr et sans entrave de l'aide humanitaire à Gaza".
Israël a attaqué un autre navire de solidarité en juin de cette année et a tué 10 personnes lors d'une attaque contre le Mavi Marmara dans les eaux internationales en mai 2010.
Itamar Ben-Gvir, ministre israélien d'extrême droite chargé de la sécurité nationale, a présenté au cabinet israélien un plan visant à détenir les participants à la flottille
"dans les conditions difficiles habituellement réservées aux 'prisonniers de sécurité', sans accès aux besoins fondamentaux et aux communications", ont noté les experts de l'ONU."De telles mesures sont illégales et constituent une punition collective, une intimidation et des représailles à l'encontre des défenseurs des droits humains", ont ajouté les experts.
Le 24 septembre, le bureau des droits de l'homme des Nations unies a déclaré que les attaques et les menaces contre ceux qui cherchent à acheminer de l'aide à Gaza "défient l'entendement", et a appelé à une enquête indépendante, impartiale et approfondie sur les attaques et l'arraisonnement de navires de la flottille Global Sumud.
L'Italie et l'Espagne ont déployé des navires de guerre pour protéger la flottille fin septembre, tandis que l'Italie a proposé ce qu'elle a qualifié de compromis, consistant à déposer l'aide humanitaire à Chypre. De là, le Patriarcat latin de Jérusalem assurerait sa livraison à Gaza.
La délégation italienne de la flottille a rejeté cette proposition, affirmant que
"notre mission est fidèle à son objectif initial, qui est de briser le siège illégal [d'Israël] et d'acheminer l'aide humanitaire à la population assiégée de Gaza".
Selon Reuters, début octobre, l'armée israélienne a intercepté une quarantaine de bateaux de la flottille à environ 70 milles marins au large des côtes de Gaza et a arrêté plus de 450 participants, suscitant la condamnation et les protestations de la communauté internationale.

Le 10 septembre, le bureau des droits de l'homme des Nations unies a exigé qu'Israël "cesse immédiatement ses attaques contre la ville de Gaza", où son armée a ordonné la veille le déplacement de tous les habitants.
"Le déplacement forcé généralisé de la population de la ville de Gaza risque de devenir permanent, les bombardements incessants transformant ces secteurs en un désert inhabitable", a déclaré le bureau des Nations unies.
Le bureau des Nations unies a déclaré que les agissements d'Israël
"suggèrent un plan délibéré visant à déplacer de force les Palestiniens en semant la terreur et en rendant de vastes zones de Gaza inhabitables".
L'objectif semble être "un changement démographique permanent à Gaza qui équivaut à un nettoyage ethnique", a ajouté le bureau des Nations unies.
Depuis la décision du cabinet israélien de prendre le contrôle de la ville de Gaza le 8 août, l'armée a détruit un nombre considérable de bâtiments résidentiels et démoli systématiquement "des quartiers résidentiels entiers dans le nord de Gaza", a déclaré le bureau des Nations unies.
Au moins 379 personnes ont été tuées dans 270 attaques contre des immeubles résidentiels à Gaza et dans le nord de la bande de Gaza depuis le 8 août. Quarante-quatre autres frappes contre des tentes abritant des déplacés à Gaza et dans le nord de la bande de Gaza ont tué plus de 90 personnes.
"Les chiffres réels sont probablement beaucoup plus élevés", a déclaré le bureau des Nations unies. "La plupart des attaques ont eu lieu sans avertissement préalable".Le bureau de l'ONU a ajouté que "les États ont l'obligation urgente d'exercer une pression maximale sur Israël pour qu'il mette immédiatement fin à cette offensive".
"Continuer à fournir une aide ou une assistance à Israël - sous la forme d'armes ou de pièces d'armes, de renseignements ou de soutien logistique, diplomatique ou financier - peut rendre complice de crimes atroces".

Le 15 septembre, les experts des droits de l'homme de l'ONU ont mis en garde contre les graves dégâts causés par les attaques israéliennes sur Gaza et
"l'asphyxie financière de l'ensemble du territoire palestinien occupé. La vie économique de Gaza a été anéantie",
ont déclaré les experts, le taux de chômage ayant grimpé à plus de 80 %.
Israël bloque l'afflux de nouvelles devises à Gaza, où la plupart des banques et des distributeurs automatiques ont été détruits, provoquant une "crise de liquidité", ont ajouté les experts. Ceux qui perçoivent un salaire perdent près de 40 % de leur rémunération.
Des milliers d'emplois sont menacés par les nouvelles lois israéliennes restreignant l'UNRWA et la suspension du financement américain de l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens.
En Cisjordanie, Israël a
"détourné et retenu de manière arbitraire les recettes fiscales dues à l'Autorité palestinienne, empêchant le paiement des salaires et compromettant la liquidité", ont déclaré les experts.
Israël a menacé de ne pas renouveler une dérogation permettant aux banques israéliennes de traiter des transactions avec leurs homologues plus tard dans l'année. Si cette menace se concrétise, "cela couperait les Palestiniens du système financier mondial", ont ajouté les experts.
Par ailleurs, Israël a suspendu les permis de travail d'environ 100 000 Palestiniens en Cisjordanie,
"réduisant ainsi les entrées de liquidités qui représentaient auparavant un quart du revenu national brut."La communauté internationale doit agir de toute urgence pour contraindre Israël à cesser de violer les règles fondamentales du droit international, à respecter les droits économiques du peuple palestinien, à atténuer la crise humanitaire et à prévenir l'effondrement financier", ont ajouté les experts.

Médecins sans frontières a déclaré que les forces israéliennes ont tiré sur l'un de ses camions clairement identifiés, alors qu'il distribuait de l'eau dans le quartier de Sheikh Radwan à Gaza le 15 septembre.
Cette attaque "constitue une tentative délibérée de saboter la distribution d'eau aux civils qui ne peuvent pas quitter la zone, en particulier les plus pauvres, les malades et les plus vulnérables qui vivent dans des tentes ou dans les décombres de ce qui fut autrefois leur maison", a déclaré l'organisation caritative.
Une salle du service des urgences soutenu par Médecins sans frontières a cessé de fonctionner le 12 septembre en raison de l'intensification des opérations militaires dans la région, laissant les habitants sans accès aux services médicaux.
"Forcer les gens à partir en ciblant les abris et les infrastructures restants, tout en restreignant l'aide humanitaire est non seulement barbare, mais aussi illégal", a déclaré l'organisation caritative.
Une frappe aérienne israélienne a détruit l'une des rares cliniques d'origine encore présentes à Gaza, a déclaré l'organisation caritative britannique Christian Aid le 22 septembre. L'établissement appartenait à la Palestine Medical Relief Society, employait 45 personnes et traitait jusqu'à 1 000 patients par jour.
Elle abritait également le plus grand laboratoire de Gaza, selon Christian Aid,
"qui fournissait des tests de laboratoire aux hôpitaux". "Ils nous ont donné 30 minutes pour évacuer", a déclaré un membre du personnel médical cité par Christian Aid. "Tout le monde s'est précipité dehors, et environ une demi-heure plus tard, ils ont bombardé le bâtiment".
Trois autres cliniques gérées par la Palestine Medical Relief Society ont été prises pour cible au cours des semaines précédentes.

"Israël commet un génocide contre les Palestiniens dans la bande de Gaza",
a déclaré une commission d'enquête indépendante des Nations unies dans un rapport historique publié le 16 septembre.
La commission a conclu que
"les autorités israéliennes et les forces de sécurité israéliennes ont commis quatre des cinq actes de génocide" définis par la Convention sur le génocide de 1948.Ces quatre actes comprennent "le meurtre, les blessures graves, physiques ou mentales, le fait de soumettre délibérément à des conditions de survie délibérées pour provoquer la destruction totale ou partielle des Palestiniens, et l'imposition de mesures visant à empêcher les naissances".
La commission a souligné les déclarations explicites des autorités israéliennes - notamment du président Isaac Herzog, du Premier ministre Benjamin Netanyahu et de l'ancien ministre de la Défense Yoav Gallant - ainsi que le comportement systématique de l'armée comme preuves directes d'une "intention de détruire" les Palestiniens à Gaza.
La commission a noté qu'Israël a ignoré les ordonnances de la Cour internationale de justice dans le cadre de la plainte pour génocide déposée par l'Afrique du Sud. La Cour internationale de justice a rendu une décision préliminaire en janvier 2024, concluant qu'il existe un risque plausible de génocide à Gaza.
La commission, présidée par Navi Pillay, a recommandé aux États membres de l'ONU de
"cesser le transfert vers Israël d'armes et d'autres équipements pouvant être utilisés pour commettre des actes de génocide". La commission a également appelé les États à mener "des enquêtes et des poursuites judiciaires contre les personnes ou les entreprises impliquées directement ou indirectement dans le génocide. "Lorsque des signes et preuves évidents de génocide sont documentées, l'absence de mesures pour y mettre fin équivaut à de la complicité", a déclaré Mme Pillay.
Les dirigeants de plus de 25 grandes agences d'aide humanitaire travaillant à Gaza ont appelé à une intervention internationale urgente après la publication du rapport de la commission.
"L'ONU a consacré le droit international comme pierre angulaire de la paix et de la sécurité dans le monde", ont déclaré les organisations humanitaires, ajoutant que si "les États persistent à considérer ces obligations juridiques comme facultatives, ils ne sont pas seulement complices, mais créent un dangereux précédent pour l'avenir".
Au début du mois, la plus grande association universitaire mondiale de spécialistes du génocide a adopté à une écrasante majorité une résolution affirmant que "les politiques et les opérations d'Israël à Gaza" répondent aux critères juridiques du génocide.

Le 15 septembre, M. Netanyahu a admis l'isolement économique et diplomatique croissant d'Israël, et a déclaré que le pays a besoin d'une économie autonome, déclartionconnu sous le nom de "discours de Sparte".
"Nous devrons être Athènes et super Sparte", a déclaré Netanyahou lors d'une conférence du ministère des Finances, faisant référence à l'ancienne cité-État grecque associée à l'austérité, et qui s'est protégée pour préserver son militarisme.
"Nous n'avons pas le choix. Au moins dans les années à venir, nous devrons faire face à ces tentatives d'isolement. Ce qui a fonctionné jusqu'à présent ne fonctionnera plus désormais", a ajouté le Premier ministre.
Escamotant les atrocités commises par Israël au vu et au su de tous à Gaza, Netanyahu a imputé ce qu'il a qualifié d'influence "belliqueuse" résultant de la "migration illimitée" d'immigrants musulmans vers l'Europe au statut quasi paria du pays.
Le Premier ministre a également accusé certains pays, en particulier le Qatar et la Chine, d'exploiter les technologies numériques et les réseaux sociaux pour promouvoir un "programme anti-israélien" et "assiéger" le pays.
Il a ajouté qu'Israël doit consacrer des ressources à la diplomatie publique, qu'il qualifie de huitième front de guerre du pays.
"Nous pouvons sortir de cet isolement, mais nous devons investir massivement dans des contre-mesures, en particulier dans des opérations d'influence dans les médias et les réseaux sociaux",
a déclaré M. Netanyahu, tout en soulignant la nécessité de réduire la dépendance vis-à-vis du commerce avec les autres États.
"Sans surprise, sa vision a provoqué une onde de choc sur les marchés financiers locaux, et les investisseurs et la communauté technologique en ont été stupéfaits", a écrit un analyste du Times of Israel.
Les tentatives de M. Netanyahu de faire marche arrière en affirmant que ses déclarations portent principalement sur l'industrie de la défense "n'ont pas suffi à apaiser les inquiétudes quant à l'avenir de l'économie dans son ensemble", selon l'analyste.
Le jour même du discours de Netanyahu, selon The Guardian,
"la Commission européenne s'est préparée à débattre de la suspension potentielle d'une partie des accords commerciaux entre Israël et l'UE, tandis que la liste des pays s'engageant à reconnaître la Palestine a continué de s'allonger, tout comme le nombre d'États menaçant de boycotter le concours Eurovision de la chanson si Israël devait y participer".
Plus tôt dans le mois, l'Espagne, pays membre de l'OTAN qui abrite deux bases militaires américaines, a interdit aux navires et aux avions transportant des armes et du kérosène militaire à destination d'Israël d'entrer dans ses ports ou son espace aérien. Madrid a également déclaré
"interdire à toute personne ayant participé directement au génocide à Gaza d'entrer sur le territoire espagnol", selon Reuters.
Toujours en septembre, plus de 1 800 acteurs, artistes et producteurs, dont les acteurs Olivia Colman, Emma Stone, Mark Ruffalo et Tilda Swinton, se sont engagés à ne pas travailler avec les institutions cinématographiques israéliennes "impliquées dans le génocide et l'apartheid contre le peuple palestinien".
Le nombre de signataires est passé à plus de 5 000 après la publication de la pétition le 8 septembre.

Le 16 septembre, le bureau des droits de l'homme des Nations unies en Cisjordanie et dans la bande de Gaza a condamné la "destruction gratuite des infrastructures civiles" par Israël dans la ville de Gaza.
Israel Katz, ministre israélien de la Défense, s'est vanté que "Gaza brûle" dans un message publié sur X.
"L'armée israélienne frappe impitoyablement les infrastructures terroristes et les soldats [israéliens] se battent courageusement pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas".
Le bureau des Nations unies a déclaré avoir enregistré plus de 100 attaques ou destructions de bâtiments résidentiels dans le nord de Gaza entre le 11 et le 15 septembre. Le bureau a ajouté que des tentes abritant des personnes déplacées, des bâtiments gouvernementaux, plusieurs écoles et une université ont également été pris pour cible.
Dix-sept personnes, dont dix enfants, ont été tuées lors d'une frappe aérienne israélienne contre un immeuble résidentiel à Jabaliya le 12 septembre. Le bureau des Nations unies a déclaré que
"le nombre total de victimes des attaques contre des bâtiments servant d'abris est difficile à évaluer, car de nombreux corps sont encore ensevelis sous les décombres".
L'armée israélienne a fermé le checkpoint de Zikim vers le nord de Gaza le 12 septembre,
"interrompant complètement l'acheminement de l'aide humanitaire et risquant d'aggraver la famine dans la région", a ajouté le bureau des Nations unies.
Israël a continué à restreindre l'entrée de tentes et autres matériaux de construction d'abris à grande échelle, alors que
"l'aide au logement est le besoin le plus urgent pour garantir la dignité et la sécurité des personnes déplacées".
Le bureau des Nations unies a ajouté que la destruction gratuite de la ville de Gaza
"semble cherche à provoquer un changement démographique permanent, ce qui équivaut à un nettoyage ethnique".
Entre le 12 et le 13 septembre, le bureau des Nations unies a enregistré 44 attaques contre des bâtiments résidentiels dans la ville de Gaza, qui ont fait huit morts. Au cours des 48 heures comprises entre le 19 et le 20 septembre, le bureau a enregistré 18 attaques de ce type dans la ville de Gaza, qui ont fait 51 morts, "et il est probable que d'autres soient piégés encore sous les décombres".
L'incident le plus meurtrier a été la frappe sur trois immeubles résidentiels appartenant à la famille Doghmush dans le quartier de Sabra, à Gaza, qui a tué au moins 20 membres de la famille, dont quatre femmes et 12 enfants. Des dizaines d'autres personnes auraient disparu sous les décombres, a déclaré le bureau des Nations unies.
"Les attaques de l'armée israélienne contre des civils et les biens poussent les Palestiniens à fuir la ville de Gaza", a déclaré le bureau des droits de l'homme des Nations unies, "tandis que la destruction de leurs maisons rend ce déplacement permanent".

Plus de 81 600 Palestiniens ont été déplacés du nord de Gaza vers le sud entre le 17 et le 20 septembre, après un déplacement massif de près de 69 000 personnes entre le 10 et le 14 septembre.
Plus de 388 400 "mouvements de déplacement" ont été enregistrés par les agences humanitaires et les organisations internationales entre le 14 août et le 23 septembre, soit "une moyenne d'environ 9 700 mouvements par jour", selon leBureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies. Le nombre réel est probablement plus élevé, car de nombreuses personnes se déplacent pendant la nuit, lorsque la surveillance est limitée, a ajouté le bureau des Nations unies.
La plupart de ces mouvements concernent des habitants quittant la ville de Gaza pour se rendre à Khan Younis et Deir al-Balah. Selon le Système de classification intégrée de la sécurité alimentaire, ces régions seront confrontées à la famine d'ici la fin du mois de septembre.
Les gouvernorats de Khan Younis et Deir al-Balah ont accueilli environ 127 000 personnes dans plus de 350 sites de déplacement, selon l'OCHA, portant la population de ces sites à plus d'un demi-million de personnes.
"Parmi eux, environ 50 000 se trouvent dans 46 abris d'urgence désignés par l'UNRWA, dont 20 ont été réactivés en septembre et accueillent environ 15 000 [personnes déplacées à l'intérieur du pays]", a ajouté l'OCHA.
La majorité des personnes arrivent dans les sites de déplacement sans tentes, qui sont "à la fois rares et inabordables... avec des prix sur le marché atteignant environ 1 000 dollars", a déclaré l'OCHA.
Onze installations de l'UNRWA dans la ville de Gaza servant de refuges d'urgence à environ 11 000 personnes
"ont subi des dégâts importants, directement ou indirectement, lors des frappes entre le 11 et le 16 septembre", selon l'OCHA.Au 16 septembre, l'agence des Nations unies "continue à gérer 29 abris d'urgence accueillant plus de 4 500 familles à Gaza et trois centres médicaux, dont deux de consultation nutritionnelle", a ajouté l'OCHA.
L'UNRWA fournit également de l'eau à usage domestique à environ 350 000 personnes à Gaza.

Le 17 septembre, le bureau des droits de l'homme des Nations unies en Cisjordanie et dans la bande de Gaza a déclaré que les autorités israéliennes
"doivent se conformer immédiatement" à une récente décision de la Haute Cour ordonnant à l'État d'améliorer "la quantité et la qualité de la nourriture fournie aux prisonniers palestiniens"."La Cour a confirmé que les conditions délibérément imposées par les autorités israéliennes ne répondent pas aux normes nutritionnelles de base", a déclaré le bureau des Nations unies, ajoutant que "les autorités ont publiquement refusé de se conformer à l'ordonnance".
Au moins 75 Palestiniens, dont un enfant de 17 ans, sont morts en détention israélienne entre le 7 octobre 2023 et le 31 août 2025, a déclaré le bureau des Nations unies.
"Les autorités israéliennes ont publié des informations indiquant la mort de 19 autres détenus, sans fournir suffisamment de détails pour permettre la vérification de leur identité", a ajouté le bureau des Nations unies.
Cinq autres Palestiniens, dont un enfant de 16 ans, sont morts en détention israélienne peu après avoir été abattus,
"dans certains cas après que les soins médicaux d'urgence n'aient pas été prodigués après l'usage illégal de la force meurtrière", a déclaré le bureau.
Plus de 20 des détenus morts en détention souffraient de problèmes de santé nécessitant des soins médicaux avant leur arrestation et le refus de les soigner a pu contribuer à leur mort, selon le bureau des Nations unies.
"Dans au moins 12 cas, nous avons recueilli des témoignages ou des preuves sous forme de rapports d'autopsie indiquant que les détenus sont morts après avoir été battus ou torturés par les forces de sécurité israéliennes", a ajouté le bureau.Le bureau a déclaré avoir également documenté des "actes de torture et de mauvais traitements systématiques" infligés aux prisonniers palestiniens. Ces formes de maltraitance comprennent "des coups répétés, le waterboarding, des positions stressantes, le recours au viol"
et des conditions délibérément inhumaines, notamment la privation de nourriture.
"Elles constituent des crimes de guerre et peuvent, dans certaines circonstances, constituer un crime contre l'humanité", a déclaré le bureau des Nations unies.

Un drone israélien a largué des grenades sur l'hôpital pour enfants Al-Rantisi à Gaza le 17 septembre, a déclaré le ministère de la Santé.
"Aucune victime n'a été signalée, mais le ministère a déclaré qu'une quarantaine de familles ont évacué leurs enfants", a rapporté Reuters.
Le lendemain, les chars israéliens ont prorgessé vers le centre de la ville de Gaza, alors que les télécommunications et internet ont été coupés et que l'armée a continué à bombarder la zone.
La Compagnie palestinienne de télécommunications a déclaré dans la soirée être en mesure de rétablir les services internet et les lignes fixes, qui ont été coupés en raison du "ciblage des principales structures du réseau".

Le 18 septembre, Al Mezan a déclaré qu'un an après l'adoption par l'Assemblée générale des Nations unies d'une résolution exigeant qu'Israël mette fin à son occupation,
"la communauté internationale a totalement échoué à faire respecter son propre appel". Au contraire, elle a permis "à Israël de poursuivre son occupation illégale et de mener un génocide contre le peuple palestinien à Gaza".
La résolution de l'ONU a été adoptée après que la Cour internationale de justice a rendu un avis consultatif confirmant l'illégalité de l'occupation.
Israël s'est vu accorder un délai d'un an pour se conformer aux exigences de l'Assemblée générale, à savoir retirer ses forces armées et ses colonies des territoires palestiniens occupés, démanteler son mur en Cisjordanie, restituer les terres et les biens volés, respecter le droit au retour des réfugiés palestiniens, et verser des réparations pour l'occupation illégale.
Au lieu de respecter leurs obligations, les États n'ont fait que "de minces tentatives" de reconnaître l'État de Palestine, a déclaré Issam Younis, directeur d'Al Mezan.
"Ces déclarations de reconnaissance ne répondent pas au niveau d'action non symbolique requis pour mettre fin au génocide, à l'occupation illégale et au régime d'apartheid brutal d'Israël", a ajouté M. Younis.
À l'occasion du premier anniversaire de l'avis consultatif de la CIJ et de la résolution de l'Assemblée générale, les experts de l'ONU ont appelé à des sanctions contre Israël et les personnes et entreprises "faisant des affaires avec un régime génocidaire".
Ils ont également appelé à l'exclusion d'Israël de l'ONU, à un embargo total sur les armes à destination de ce pays et à la poursuite
"de tous les citoyens et visiteurs relevant de leur juridiction qui servent ou ont servi dans l'armée israélienne et ont contribué à l'occupation, à l'apartheid et au régime génocidaire".
Le 18 septembre également, le Conseil de sécurité des Nations unies n'a pas réussi à adopter une résolution exigeant un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent à Gaza, après que les États-Unis ont opposé leur veto à cette mesure.
Quatorze des quinze pays membres du Conseil de sécurité ont voté en faveur du projet de résolution.
Save the Children a déclaré que l'échec de cette résolution constitue "un abandon de la responsabilité juridique et morale envers les enfants".

Une ville portuaire italienne a refusé l'entrée à deux camions transportant des armes à destination d'Israël
"alors que les protestations s'intensifient parmi les dockers italiens et d'autres secteurs contre l'offensive à Gaza", a rapporté Reuters le 18 septembre."L'État italien affirme avoir bloqué la vente d'armes à Israël, mais il est inacceptable que, grâce à de telles failles bureaucratiques, celles-ci puissent transiter par l'Italie en provenance d'autres pays", a déclaré Alessandro Barattoni, maire de Ravenne.
Le plus grand syndicat italien a organisé une grève nationale d'une demi-journée et des marches le 19 septembre, puis a fermé deux grands ports le 22 septembre afin de faire pression sur le gouvernement pour qu'il
"suspende tous les accords de coopération commerciale et militaire avec Israël, lève l'embargo humanitaire, et reconnaisse l'État palestinien".
Le 18 septembre également, un groupe de dix sénateurs américains dirigé par Jeff Merkley, membre éminent de la commission des relations étrangères du Sénat, a présenté la première résolution appelant à la reconnaissance d'un État palestinien.
Cette mesure ne devrait pas aboutir au Sénat, dominé par les Républicains, mais elle marque un changement d'attitude à l'égard d'Israël. Un sondage Reuters/Ipsos réalisé en août
"a montré qu'une majorité d'Américains - 58 % - estiment que tous les pays membres des Nations unies devraient reconnaître la Palestine en tant que nation", selon l'agence de presse.
Le 19 septembre, les médias ont rapporté que l'administration Trump cherche à obtenir l'accord du Congrès pour vendre 6,4 milliards de dollars d'armes à Israël.
"La vente prévue comprend un contrat d'une valeur de 3,8 milliards de dollars pour 30 hélicoptères d'attaque AH-64 Apache et 1,9 milliard de dollars pour 3 250 véhicules d'assaut d'infanterie destinés à l'armée israélienne", selon Reuters."Un autre contrat d'une valeur de 750 millions de dollars portant sur des pièces pour véhicules blindés de transport de troupes et des alimentations électriques est également en cours de négociation", a ajouté Reuters, citant une source anonyme "proche du dossier".

Le 18 septembre, un chauffeur transportant de l'aide humanitaire à destination de Gaza a ouvert le feu à l'unique checkpoint entre la Jordanie et la Cisjordanie, tuant deux soldats israéliens.
Le tireur, identifié par les autorités jordaniennes comme étant Abdul Mutalib al-Qaisi, a été abattu sur place.
Un autre chauffeur routier jordanien a abattu trois employés civils israéliens à ce même poste-frontière en septembre 2024 avant d'être lui-même abattu.
Le 19 septembre de cette année, l'UNICEF a déclaré qu'à Gaza, des gang armés ont volé des denrées alimentaires thérapeutiques dans quatre camions, privant ainsi au moins 2 700 enfants souffrant de malnutrition d'apports vitaux.
Le 22 septembre, des combattants de la résistance palestinienne ont exécuté trois hommes accusés de collaborer avec Israël dans la ville de Gaza.
Une vidéo largement diffusée montre un homme masqué mettant en garde "tous les collaborateurs" avant que les hommes agenouillés et les yeux bandés ne soient frappés à coups de pied et "abattus devant une foule", selon Reuters.
Les dirigeants israéliens ont admis avoir armé des milices à Gaza - la plus importante d'entre elles étant le groupe de Yasser Abu Shabab - afin de saper la gouvernance du Hamas.
Un responsable palestinien de la sécurité, qui a souhaité rester anonyme, a déclaré à Reuters que certains des hommes exécutés le 22 septembre étaient liés au groupe d'Abu Shabab, qui promet aux nouvelles recrues un salaire mensuel d'environ 900 à 1 500 dollars sur les réseaux sociaux.
Le 24 septembre,
"40 individus armés ont affronté le personnel du NRC [Conseil norvégien pour les réfugiés] et des travailleurs temporaires dans l'un de nos locaux à Gaza", a déclaré l'organisation .Le personnel s'apprêtait à "transférer des fournitures d'urgence pour les besoins opérationnels" et a été interrogé par le groupe armé sur "la destination de ces denrées, en particulier le carburant", a déclaré le Conseil norvégien pour les réfugiés.
Les individus armés ont "saisi de force" environ 250 litres de carburant ainsi que des colis alimentaires et des bouteilles d'eau. Le Conseil norvégien pour les réfugiés a ajouté qu'il enquêtait sur un autre rapport selon lequel du matériel d'entretien a été saisi sur un autre site.
Entre le 1er et le 22 septembre, près de 1 100 camions d'aide humanitaire
"ont été interceptés pendant leur transit à Gaza, soit pacifiquement par des civils désespérés, soit de force par des criminels armés",
selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies.
"Ces incidents représentent 73 % de toutes les fournitures collectées jusqu'à présent en septembre, compromettant considérablement l(acheminent de l'aide humanitaire", a ajouté le bureau des Nations unies.

Le 21 septembre, le Royaume-Uni, le Canada, l'Australie et le Portugal ont reconnu l'État palestinien avant la tenue d'une conférence internationale sur la solution à deux États, présidée par la France et l'Arabie saoudite. Emmanuel Macron, le président français, a annoncé vouloir reconnaître également l'État palestinien.
Le Luxembourg, Malte, la Belgique et Monaco ont également reconnu l'État palestinien. Le 22 septembre, ces États "ont rejoint les plus de trois quarts des 193 membres de l'ONU reconnaissant déjà un État palestinien", a rapporté Reuters.
Singapour a déclaré qu'elle reconnaîtra un État palestinien dès qu'une "conjonction appropriée" de facteurs sera réunie, et a annoncé qu'elle imposera des sanctions aux groupes de colons israéliens en réponse au projet de colonisation E-1 d'Israël, qui diviserait la Cisjordanie en deux.
La Slovénie, qui a reconnu l'État palestinien l'année dernière et a imposé un embargo sur les armes à Israël ainsi qu'une interdiction d'importer des produits provenant des colonies le mois dernier, a interdit l'entrée sur son territoire à Netanyahu, recherché par la Cour pénale internationale, en septembre.
La France et le Royaume-Uni sont tous deux membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU et alliés historiques des États-Unis et d'Israël.
Le sommet, boycotté par Israël et les États-Unis, s'est tenu le jour de l'ouverture de la 80e session de l'Assemblée générale à New York.
Mahmoud Abbas, le dirigeant de l'Autorité palestinienne, a prononcé son discours devant l'Assemblée générale par vidéo le 25 septembre.
Le mois dernier, l'administration Trump a annoncé qu'elle refusera d'accorder des visas aux membres de la délégation palestinienne.
L'État de Palestine a le statut d'observateur à l'ONU, mais sans droit de voter. Le Conseil de sécurité, où les États-Unis disposent d'un droit de veto, devrait approuver l'adhésion à part entière de l'État de Palestine à l'ONU.
M. Abbas a déclaré que l'Autorité palestinienne est prête à assumer la responsabilité de gouverner Gaza. M. Abbas, qui est également le dirigeant de la faction Fatah, rivale acharnée du Hamas, a rejeté les attaques du 7 octobre 2023 et déclaré qu'elles
"ne représentaient pas le peuple palestinien, ni sa juste lutte pour la liberté et l'indépendance". Il a ajouté : "Nous ne voulons pas d'un État armé".
Le 12 septembre, l'Assemblée générale a voté à une écrasante majorité en faveur d'une résolution approuvant la "Déclaration de New York" issue d'une réunion organisée par la France et l'Arabie saoudite en juillet.
Cette déclaration, qualifiée par l'ambassadeur de France auprès des Nations unies de "feuille de route exceptionnelle pour parvenir à la solution à deux États", appelle au désarmement du Hamas et à la normalisation des relations entre Israël et les États arabes.
Plus de 140 pays ont voté en faveur de la résolution, 12 se sont abstenus et 10 États, dont les États-Unis et Israël, ont voté contre.

Le 23 septembre, le bureau des droits de l'homme des Nations unies a déclaré une forte hausse du nombre de civils tués dans la ville de Gaza, tandis que les autorités israéliennes,
"en particulier le ministre de la Défense, ont publiquement menacé de détruire la ville de Gaza si le Hamas ne se conforme pas aux exigences d'Israël".
Par ailleurs, Israël n'a autorisé l'entrée d'aucun convoi d'aide intergouvernementale après le meurtre de deux soldats par un ressortissant jordanien au poste-frontière d'Allenby, à la frontière entre la Cisjordanie et la Jordanie, le 18 septembre.
"La fermeture du poste-frontière de Zikim depuis le 12 septembre par les autorités israéliennes a privé la communauté humanitaire de tout accès direct au nord de Gaza",
a déclaré le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies.
Par ailleurs, selon l'OCHA, la quantité d'aide alimentaire entrant à Gaza demeure insuffisante et bien inférieure à celle entrait à Gaza pendant le cessez-le-feu de janvier et avant la fermeture des checkpoints par Israël au début du mois de mars. Les organisations humanitaires sont dans l'incapacité de fournir une aide alimentaire au nord de Gaza,
"où survivent des centaines de milliers de personnes et où la famine a été confirmée le 22 août", a ajouté l'OCHA. "La viande, les légumes et les produits laitiers, qui sont normalement fournis par les circuits commerciaux, sont largement indisponibles ou à des prix inabordables", selon l'OCHA.

Lors du discours du Premier ministre israélien devant une salle des Nations unies quasiment vide le 26 septembre, après que des dizaines de délégués ont quitté la salle alors qu'il montait à la tribune, M. Netanyahu a déclaré qu'il n'y aura pas d'État palestinien. Il a affirmé aux
"dirigeants occidentaux" qu'"Israël ne vous permet pas de nous imposer un État terroriste".
"Le rejet d'un État palestinien n'est pas simplement dû qu'à ma vision ou celle de mon gouvernement. C'est la politique de l'État et du peuple d'Israël", a déclaré Netanyahu.
Le Premier ministre israélien a également nié ce qu'il a qualifié de "fausse accusation de génocide", rejetant les accusations selon lesquelles l'armée ciblerait délibérément des civils.
Netanyahu a déclaré : "Un génocide est un massacre généralisé de population. Alors, les nazis ont-ils demandé aux Juifs de partir ?"
Le 25 septembre, Trump a déclaré qu'il ne permettra pas à Israël d'annexer la Cisjordanie, suite aux appels lancés par des politiciens israéliens d'extrême droite pour étendre la souveraineté israélienne à ce territoire en représailles aux États ayant reconnu un État palestinien lors de l'Assemblée générale des Nations unies.
Les menaces israéliennes d'annexer officiellement les terres palestiniennes ont suscité l'inquiétude des dirigeants arabes, qui ont rencontré Trump en marge de la réunion des Nations unies.
Le projet de colonisation israélien dit "E-1", qui diviserait la Cisjordanie en deux et la séparerait de Jérusalem, a été définitivement approuvé en août. Netanyahu a signé le projet en septembre.

Le 22 septembre, le ministère de la Santé de Gaza a déclaré que les attaques israéliennes ont contraint deux hôpitaux de la ville de Gaza - l'hôpital pédiatrique Al-Rantisi et un hôpital ophtalmologique situé à proximité - à suspendre leurs services.
L'armée jordanienne a annoncé que son hôpital de campagne situé dans la région de Gaza sera transféré à Khan Younis, dans le sud de Gaza, en raison des bombardements incessants.
Médecins sans frontières a déclaré le 26 septembre que "l'offensive israélienne incessante dans la ville de Gaza" l'a contrainte à suspendre ses services vitaux dans la région.
L'organisation caritative a souligné "la détérioration rapide de la situation sécuritaire, notamment les frappes aériennes incessantes et la progression des chars à moins d'un kilomètre de nos établissements de santé".
Médecins Sans Frontières a déclaré que des centaines de milliers de personnes se trouvent toujours à Gaza
"sans pouvoir partir, et sans autre choix que de rester. "Ceux qui peuvent partir sont confrontés à un choix impossible", a ajouté l'organisation caritative, "car il n'existe plus aucun endroit sûr à Gaza". "Il n'y a plus un seul hôpital pleinement opérationnel dans toute la bande de Gaza", a déclaré Médecins Sans Frontières.
Près de la moitié des centres de traitement de la malnutrition dans et autour de la ville de Gaza ont fermé, a déclaré un porte-parole de l'ONU le 22 septembre.
Par ailleurs, les restrictions imposées par Israël sur l'aide humanitaire entravent l'acheminement de l'aide vitale aux civils.
Selon Stéphane Dujarric, porte-parole de l'ONU, le ministère de la Santé a déclaré le 19 septembre que 162 personnes, dont 32 enfants, sont mortes de faim et de malnutrition depuis que la famine a officiellement été confirmée à Gaza le mois précédent.
Des dizaines de milliers de personnes sont entassées dans des tentes sur la plage ou dans des abris scolaires déjà surpeuplés, tandis que d'autres
"dorment à la belle étoile sur les décombres des bâtiments et des maisons détruits", a déclaré M. Dujarric.

Le 26 septembre, Al Mezan, le groupe palestinien de défense des droits humains basé dans la bande de Gaza, a déclaré que
"le temps presse pour Gaza". "Le plan israélien visant à prendre le contrôle permanent de la ville de Gaza expulse les Palestiniens de force de la ville dans des conditions qui mettent leur vie en danger", a déclaré Al Mezan. "Ceux qui fuient partent sous des bombardements intensifs et sans itinéraire ni destination sûrs". Les familles qui en ont les moyens "sont contraintes de se déplacer dans des véhicules surchargés ou, en raison du coût exorbitant des transports, à pied, en emportant seulement ce qu'elles peuvent porter".
Par ailleurs, les lieux vers lesquels Israël a ordonné aux gens de se déplacer sont
"en proie à une pollution croissante, à des maladies infectieuses et à de graves pénuries d'eau potable et de nourriture", a déclaré Al Mezan.
Ces zones sont également bombardées, a ajouté l'organisation de défense des droits humains.
L'offensive israélienne a
"totalement engorgé ce qui reste du système de santé de la ville de Gaza", a déclaré Al Mezan. Les hôpitaux reçoivent un "afflux massif" de blessés alors qu'ils manquent cruellement de sang et d'autres produits essentiels. "La pénurie de fournitures médicales empêche de traiter correctement la malnutrition", a ajouté l'organisation, tandis que les infrastructures civiles vitales sont "paralysées, ce qui menace de provoquer une catastrophe sanitaire à grande échelle". "Et Israël a délibérément coupé l'approvisionnement en eau", a déclaré Al Mezan. "Le silence et l'inaction à ce stade constituent une complicité honteuse dans ce génocide", a déclaré Al Mezan. "Chaque jour passé sans agir revient à cautionner la mise à mort collective de la population de Gaza".

Le 27 septembre, la Commission européenne et les gouvernements de 28 pays, dont l'Australie, le Canada, la France, l'Allemagne et le Royaume-Uni, ont publié une déclaration commune dans laquelle ils se disent "prêts à apporter leur soutien" pour le traitement médical des patients de Gaza.
"Nous appelons instamment Israël à rétablir le corridor médical vers la Cisjordanie occupée, y compris Jérusalem-Est, afin que les évacuations médicales depuis Gaza puissent reprendre et que les patients puissent recevoir les soins dont ils ont si urgemment besoin sur le territoire palestinien", ont-ils déclaré.
Le bureau des droits de l'homme des Nations unies en Cisjordanie et à Gaza a déclaré le 29 septembre que les attaques israéliennes
"contre les hôpitaux de la ville de Gaza et leurs environs laissent les civils, malades et blessés, sans nulle part où aller pour recevoir des soins vitaux".
Le bureau a déclaré que depuis le 16 septembre, il a enregistré au moins 17 attaques israéliennes contre ou à proximité d'établissements de santé "dans tous les quartiers de la ville de Gaza", y compris des frappes directes contre l'hôpital Al-Quds, l'hôpital pour enfants Al-Rantisi et le centre de secours médical.
Le bureau des Nations unies a ajouté que la Société du Croissant-Rouge palestinien a déclaré le 23 septembre que
"les forces terrestres israéliennes sont stationnées à l'entrée de l'hôpital Al-Quds à Tel al-Hawa et assiègent l'hôpital".
Le ministère de la Santé a déclaré qu'au 25 septembre,
"seuls sept des 13 hôpitaux de la ville de Gaza sont à peine partiellement opérationnels", a ajouté le bureau des Nations unies.
Au 29 septembre, plus de 7 840 patients ont été évacués de Gaza depuis octobre 2023, tandis que 15 600 patients dans un état critique "ont toujours besoin d'une évacuation médicale", selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies, citant l'Organisation mondiale de la santé.
Le 29 septembre, l'UNICEF a appelé à l'évacuation immédiate d'au moins 25 prématurés placés en couveuse à Gaza, alors que l'offensive israélienne s'intensifiait.
La moitié des bébés en danger étaient soignés dans un hôpital qui a été bombardé la nuit précédente, a rapporté Reuters.
"Les responsables palestiniens de la santé affirment que des chars encerclent la zone proche de l'hôpital Al Helou, où au moins 12 bébés sont placés en couveuse", selon Reuters, qui a déclaré avoir obtenu une vidéo montrant "des chambres d'hôpital et des lits jonchés de débris".
Un porte-parole de l'UNICEF a déclaré que l'un des bébés, une fille prénommée Narges,
"est né par césarienne, du ventre de sa mère tuée d'une balle dans la tête", a rapporté Reuters.

L'ONU a ajouté 68 nouvelles entreprises à sa base de données des sociétés opérant dans les colonies israéliennes en Cisjordanie occupée, portant le total à plus de 150.
Heidelberg Materials a été ajouté à la base de données, qui comprend Airbnb, Booking.com, Expedia et Tripadvisor. Sept entreprises ont été retirées de la base de données après avoir cessé leur implication dans les colonies.
Le bureau des droits de l'homme des Nations unies a fait part de ces mises à jour dans un rapport publié le 26 septembre.
Plus tôt dans le mois, eDreams ODIGEO, une agence de voyage espagnole, a bloqué les annonces d'hébergements dans les colonies de Cisjordanie. L'entreprise était la seule basée en Espagne à figurer dans la base de données en 2023.
Le 24 septembre, AkademikerPension, un gestionnaire de fonds danois, a annoncé exclure les actifs de l'État israélien de son portefeuille d'investissement de près de 25 milliards de dollars
"en raison de l'offensive à Gaza et de l'expansion des colonies israéliennes en Cisjordanie", a rapporté Reuters. "Il s'agit de la dernière décision en date d'un gestionnaire de fonds européen réduisant les investissements en Israël, après les récents désinvestissements du fonds souverain norvégien de 2 000 milliards de dollars", a ajouté Reuters.
Le 25 septembre, Microsoft a annoncé avoir désactivé l'utilisation de son service cloud Azure et de ses services d'intelligence artificielle par l'unité 8200 de l'armée israélienne.
L'utilisation de cette technologie par cette unité de renseignement tristement célèbre a été révélée le mois dernier par The Guardian, +972 Magazine et Local Call.
Ces publications ont rapporté que l'unité 8200 utilisait Azure
"pour stocker de grandes quantités de données sur des millions d'appels téléphoniques de civils palestiniens en Cisjordanie et à Gaza, occupées par Israël", selon la publication israélienne Haaretz.

Le bureau des droits de l'homme des Nations unies en Cisjordanie et dans la bande de Gaza a déclaré le 29 septembre que l'armée israélienne
"détruit la ville de Gaza, force les Palestiniens à fuir, puis les tue lorsqu'ils cherchent refuge"
dans le centre de Gaza, en particulier dans et autour du camp de réfugiés de Nuseirat.
Entre le 24 et le 28 septembre, le bureau des Nations unies a déclaré avoir enregistré 12 incidents dans les zones de Nuseirat et d'al-Zawayda, qui ont causé la mort de 89 personnes,
"dont la plupart semblent être des civils, notamment beaucoup d'enfants et de femmes".
Dix-sept personnes, dont des enfants, ont été tuées lors d'une frappe sur un marché bondé du camp de Nuseirat le 27 septembre.
L'armée israélienne a tué et blessé des personnes qui récupéraient du bois de chauffage, a déclaré le bureau des Nations unies. Quatorze attaques de ce type ont été enregistrées entre le 1er août et le 23 septembre, causant la mort de 21 personnes, dont un enfant.
Israël bloque l'entrée de gaz domestique à Gaza depuis début mars, obligeant la population à utiliser du bois pour préparer ses repas.
Les frappes israéliennes et l'utilisation de tirs meurtriers contre ceux qui ramassent du bois de chauffage
"suggèrent une politique interdisant aux Palestiniens l'accès aux produits de première nécessité", a ajouté le bureau des Nations unies.

Donald Trump a annoncé un nouveau plan soutenu par les États-Unis pour Gaza aux côtés de Netanyahu, qui l'a déclaré conforme aux objectifs de guerre d'Israël, à la Maison Blanche le 29 septembre.
Trump a déclaré donnaer trois ou quatre jours au Hamas pour répondre à ce qu'il a qualifié d'ultimatum.
Le plan prévoit un cessez-le-feu immédiat, la libération de tous les prisonniers à Gaza dans les 72 heures, la libération d'environ 2 000 prisonniers palestiniens et un retrait progressif d'Israël de Gaza. Il prévoit également le désarmement du Hamas, une ligne rouge pour le groupe, un point équivalant à une capitulation.
Le Hamas a subi de fortes pressions internationales, notamment de la part des États arabes, pour accepter la proposition, même si les dispositions de ce plan répondent à toutes les conditions d'Israël, violant les droits fondamentaux des Palestiniens - tels que l'accès à la nourriture et à l'aide humanitaire - y compris la capitulation du Hamas.
Au lendemain de l'annonce de la Maison Blanche, l'armée israélienne a largué de nouveaux tracts sur la ville de Gaza, ordonnant aux habitants de se diriger vers le sud.
"La bataille contre le Hamas sera décisive et ne prendra fin que lorsqu'il sera vaincu", indiquaient les tracts, selon l'agence Reuters.
Israël et le Hamas ont signé un accord pour la première phase d'un cessez-le-feu à Gaza le 9 octobre. Un responsable du Hamas, Khalil al-Hayya, a déclaré que le groupe a reçu des garanties de Washington pour assurer une fin permanente à la guerre, a rapporté l'agence Reuters.

Le 30 septembre, le groupe yéménite Ansar Allah a annoncé des sanctions contre les grandes compagnies pétrolières américaines, notamment ExxonMobil et Chevron, en représailles aux mesures imposées par Washington.
Washington a imposé ces mesures malgré un accord de trêve entre Ansar Allah et l'administration Trump qui a mis fin aux frappes américaines sur le Yémen et aux attaques yéménites contre les navires liés aux États-Unis dans la mer Rouge et le golfe d'Aden.
Ansar Allah a imposé un blocus du trafic à destination des ports israéliens pour protester contre le génocide et le siège menés par Israël.
Le groupe a revendiqué une attaque au missile de croisière contre un cargo néerlandais qui a blessé deux membres d'équipage et mis "le feu au navire qui a dérivé" dans le golfe d'Aden, selon Reuters.
L'un des membres d'équipage, un ressortissant philippin, est mort des suites de ses blessures en octobre.
Israël a déclaré avoir intercepté un missile tiré depuis le Yémen le 25 septembre, quelques heures après que l'armée israélienne a frappé des cibles à Sanaa, la capitale du Yémen.
Au moins 46 personnes ont été tuées lors des frappes israéliennes sur le Yémen le 10 septembre. Israël a qualifié ces frappes de riposte aux tirs de drones et de missiles depuis le Yémen.
Le porte-parole militaire d'Ansar Allah a déclaré que les bureaux de deux journaux figuraient parmi les sites visés, et que des journalistes et des passants ont été tués et blessés, selon Reuters.
Au Liban, cinq personnes ont été tuées lors d'une frappe israélienne par drone sur la ville méridionale de Bint Jbeil.
Nabih Berri, le président du Parlement libanais, a déclaré que parmi les personnes tuées figurent un père et ses trois enfants.
Traduit par Spirit of Free Speech