par Alfredo Jalife-Rahme
Donald Trump et Vladimir Poutine tentent, contre les réflexes de leurs administrations, de mettre fin à l'affrontement de leurs deux pays depuis le Guerre froide. Le président états-unien balance entre les menaces et les propositions de paix, tandis que son homologue russe fait preuve de patience. Les deux hommes parviendront-ils à sortir leurs pays du piège qu'ils ont construit durant quatre-vingt ans et qui se referme sur eux ?
La relation entre Poutine et Trump est arrivée à un tournant qui tranchera entre la guerre ou la paix, entre les deux plus grandes superpuissances nucléaires de la Voie lactée [1]. Le vice-président catholique JD Vance a déclaré à FoxNews Sunday que « les États-Unis sont en train d'examiner la demande de l'Ukraine d'obtenir des missiles à longue portée Tomahawk » qui frapperaient profondément le territoire russe. Le jeune vice-président millennial a ajouté que le président Trump allait prendre la « décision finale [2] ».
D'un autre côté, le général à la retraite Keith Kellogg, 81 ans, envoyé spécial de Trump en Ukraine, a déclaré de manière byzantine que la Russie - contre toute évidence tangible sur le champ de bataille où l'Ukraine est en train de se faire administrer une raclée - « avait perdu la guerre » car « elle n'avait pas réussi à détruire l'Ukraine [3] ». Il convient de noter que la fille du général Kellogg est accro au régime illégitime du comédien khazar Zelensky, qui hallucine également, en voulant faire croire qu'il est en train de « gagner la guerre ».
Si l'Ukraine, vassale de l'OTAN et de l'Union européenne, était effectivement en train de « gagner la guerre », pourquoi aurait-elle alors besoin de l'aide des redoutables Tomahawk, qui peuvent transporter des armes nucléaires états-uno-otaniques ? Parallèlement, le génocidaire Netanyahu envisage de livrer des systèmes de défense Patriot à son coreligionnaire khazar de Kiev....
Le philosophe et géopoliticien russe Alexander Douguine affirme que « livrer les Tomahawks à Kiev serait un pur désastre » qui « nuirait de manière irréversible aux relations russo-états-uniennes » : le « rêve des néoconservateurs serait d'entraîner les États-Unis dans une troisième guerre mondiale [4] », qui serait tragiquement de nature nucléaire.
Contrairement aux tambours de guerre qui résonnent avec plus de force au sein des pays européens de l'OTAN, le président Poutine, lors de sa participation à la réunion plénière du Club Valdai à Sotchi, a invité Trump à une « coexistence pacifique [5] ».
Au sujet de la livraison hypothétique à l'Ukraine de missiles Tomahawks meurtriers - d'une portée de 2 500 kilomètres et d'un coût de 1,3 million de dollars chacun, capables d'atteindre Moscou et au-delà -, Poutine a déclaré que cela ne changerait pas le cours irréversible de la guerre, aujourd'hui favorable à Moscou, mais que cela constituerait « une nouvelle étape dans l'escalade », car l'Ukraine ne peut pas utiliser ces missiles sophistiqués sans le contrôle de l'armée états-unienne.
The Economic Times, en Inde, suppose qu'« il est improbable que les États-Unis envoient des missiles Tomahawk à l'Ukraine » car « ils sont confrontés à des obstacles liés aux stocks qui sont engagés dans les opérations de leur marine ». Il semblerait qu'il s'agisse d'une carte de négociation du joueur de casino Trump.
Depuis l'année dernière, le think tank néolibéral American Enterprise Institute (AEI) a dénoncé la forte diminution du nombre de ces missiles états-uniens meurtriers, déjà largement utilisés au Yémen contre les guérilleros d'Ansar Allah [6].
The Global Times, en Chine, souligne l'avertissement de Poutine concernant la livraison de Tomahawks à l'Ukraine, alors que le président russe « a salué les efforts du président états-unien Donald Trump pour aider à négocier la paix en Ukraine », dont il a qualifié le sommet d'août en Alaska de « productif », tout en « réitérant la confiance de la Russie dans son bouclier nucléaire » [7].
Poutine a déclaré devant les membres du Conseil de sécurité russe que « Moscou respectera les limites fixées en matière d'armement nucléaire pendant une année supplémentaire, après l'expiration, le 5 février 2026, du traité nucléaire « START 3 » (Traité sur la réduction des armes stratégiques nucléaires) avec les États-Unis [8]. Trump a répondu que la proposition nucléaire de Poutine était « une bonne idée » [9].
Le monde attend avec angoisse la décision finale de Trump concernant les Tomahawk, décision qu'il semble avoir déjà prise, mais qu'il gardera secrète jusqu'à ce qu'il juge le moment opportun [10], tout en menant une véritable « guerre civile » de l'Oregon à l'Illinois contre ce qu'il appelle le groupe terroriste Antifa, financé par George Soros et son fils Alex.
Traduction
Maria Poumier
Source
La Jornada (Mexique)
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[1] « El "START 3" Acerca a Putin y a Trump ; los Misiles Tomahawk los Aleja », Alfredo Jalife-Rahme, Radar Geopolítico, YouTube, 8 de octubre de 2025.
[2] « Vance says US considering Tomahawk missiles for Ukraine », Steve Holland, Reuters, September 29, 2025.
[3] « Russia Isn't Winning the Ukraine War : Keith Kellogg's Candid Take from Warsaw », Reuben Johnson, National Security Journal, September 30, 2025.
[4] « Alexander Dugin », @AGDugin, X, October 7, 2025.
[5] « Putin propone "coexistencia pacífica" a Trump, desde el Club Valdai de Sochi », Alfredo Jalife-Rahme, La Jornada, 5 de octubre de 2025.
[6] « Why Is the U.S. Navy Running Out of Tomahawk Cruise Missiles ? », Mackenzie Eaglen, The National Interest, February 13, 2024
[7] « Putin warns that supplying US long-range missile to Ukraine will badly hurt ties ; responds to Trump's 'paper tiger' remark : media reports », Global Times, October 3, 2025.
[8] « Putin dice que "no hay necesidad" de usar armas nucleares en Ucrania y confía en ganar la guerra », Euronews, 4 de octubre de 2025.
[9] « Trump y propuesta nuclear de Putin : "Me parece buena idea" », Deutsche Welle, 5 de octubre de 2025.
[10] « Donald Trump nears decision on sending Tomahawk missiles to Ukraine », Sasha Vakulina, Euronews, October 7, 2025.