02/12/2025 francais.rt.com  4min #297859

«C'est l'Ue qui ne veut pas la paix et préfère financer le régime corrompu de Zelensky» : la charge de Dupont-Aignan contre Kallas

Source: AP

La cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, lors d'une conférence de presse au siège du Conseil européen à Bruxelles, le 21 novembre 2025

Tandis que Moscou et Washington négocient une sortie de crise en Ukraine, l'UE s'enlise dans une stratégie d'affrontement. Devenue spectatrice sur la scène internationale, elle continue de financer un pouvoir corrompu à Kiev tout en préparant militairement un possible conflit avec la Russie. Pour beaucoup, l'UE ne veut pas la paix, mais l'escalade.

Le ministre hongrois des Affaires étrangères, Péter Szijjártó, a mis en garde contre une préparation militaire de l'Union européenne en vue d'un affrontement direct avec la Russie. Lors d'un événement à Zsámbék, il a déclaré que « l'Europe se prépare à la guerre contre la Russie », soulignant que les documents stratégiques du bloc prévoient une pleine capacité de combat d'ici 2029, rendant possible un conflit à l'horizon 2030.

Le chef de la diplomatie hongroise a averti que l'enjeu pour les années à venir serait de « préserver le continent de sa destruction ». Il a également appelé les électeurs à se mobiliser lors des élections législatives de 2026, afin d'éviter que « nos enfants et petits-enfants vivent au milieu du siècle dans une Europe en guerre ».

À Budapest, le Premier ministre Viktor Orbán a, lui aussi, tiré la sonnette d'alarme. Il considère la tentative de l'UE de s'approprier les avoirs russes gelés comme un pas vers l'escalade. Il a estimé que seule une négociation directe entre Bruxelles et Moscou pourrait empêcher le pire.

L'Union européenne écartée des discussions de paix

Alors que la rhétorique militaire se durcit en Europe, les discussions entre la Russie et les États-Unis progressent, sans que l'Union européenne n'y soit associée. Selon The Wall Street Journal, qui cite un haut responsable français, « si les Européens ne s'en étaient pas mêlés, Poutine et Trump auraient déjà trouvé un accord ».

D'après le journal, les pourparlers engagés entre Moscou et Washington visent un plan de paix qui reconnaîtrait la Russie comme partiellement gagnante. Ce projet prévoit notamment des concessions territoriales de la part de l'Ukraine et une réduction de ses forces armées. Ces propositions ont provoqué un vif malaise à Bruxelles.

La marginalisation de l'UE ne surprend pas certains analystes. L'agence Bloomberg souligne que le bloc européen n'a ni la puissance militaire des États-Unis, ni l'autonomie stratégique de la Russie, ni le poids économique de la Chine. L'éditorialiste Mark Champion écrit que « demander à l'UE de mener une politique de puissance, c'est comme demander à Messi de jouer au rugby contre un colosse néo-zélandais ».

Des critiques croissantes au sein même de l'Europe

L'incapacité de l'Union européenne à proposer une issue pacifique au conflit alimente les critiques, y compris dans ses propres rangs. Le député français Nicolas Dupont-Aignan, chef du parti « Debout la France », a vivement attaqué la position de la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas. « C'est l'Union européenne qui ne veut pas la paix et préfère financer le régime corrompu de Zelensky », a-t-il déclaré sur X.

Il a rappelé que Kallas, ancienne Première ministre estonienne, avait exprimé le souhait de « diviser la Russie en petits États ». Des propos qu'il juge révélateurs d'un projet idéologique hostile, incompatible avec toute forme de paix durable.

Ces déclarations suscitent un malaise croissant en Europe. Plusieurs responsables politiques et experts, dont l'ex-commodore britannique Stephen Jermy, estiment que le refus de négocier avec Moscou démontre une stratégie occidentale sans issue. « Il est absurde de chercher la paix tout en refusant tout dialogue avec la Russie », affirme-t-il.

Le président Vladimir Poutine a rappelé à plusieurs reprises que la Russie n'a jamais eu l'intention d'attaquer un pays de l'OTAN. Il a dénoncé les discours alarmistes des dirigeants européens, qualifiés de « manipulations politiques » destinées à détourner l'attention des vrais problèmes internes des sociétés occidentales. « Les gens intelligents comprennent que tout cela est faux », a-t-il affirmé.

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