par Stanley Pean
Mondialisation.ca, Le 14 janvier 2010
Le blog de Stanley Pean
La tragédie qui afflige Haïti, mon amère-patrie, a des allures de cauchemar apocalyptique, certes. Elle revêt aussi déjà un visage bien humain quand on peut nommer précisément certaines victimes, dont les noms du coup apparaissent en rouge dans la liste pour le moment impossible à détailler des sacrifiés. L'écrivain haïtiano-québécois Georges Anglade , géographe, essayiste, infatiguable bâilleur d'audiences, et sa femme Mireille Neptune sont décédés hier à Port-au-Prince des suites du séisme. Durant une partie de la journée d'hier, on espérait toujours les tirer vivants des décombres d'une maison dont ils étaient prisonniers. Hélas, mon ami Frantz Voltaire m'a confirmé la triste nouvelle de leur décès en fin d'après-midi, juste avant de l'annoncer à la télévision de Radio-Canada. Je connaissais Anglade depuis une vingtaine d'années; comme moi, il devait participer à l'édition 2010 du festival Étonnants voyageurs qui allait se tenir en Haïti à compter d'aujourd'hui et jusqu'à dimanche. Aux proches et amis de Georges et Mireille, dont leur fille Pascale, mes plus sincères condoléances.
Georges Anglade (1944-2010), par Thomas Spear
Pour le moment, des collègues sur place, on sait que Dany Laferrière, Rodney Saint-Éloi, Louis-Philippe Dalembert, James Noël et Lyonel Trouillot sont sains et saufs, mais on demeure sans nouvelles de Frankétienne, Jean-Claude Fignolé, Yanick Lahens et Gary Victor.
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