31 janvier par Pauline Imbach, Claude Quémar
Les promesses d'aide d'urgence et de reconstruction affluent pour secourir Haïti après le tremblement de terre. Comme en 2004 au moment du cyclone Jeanne les images de la catastrophe provoquent une réaction empreinte à la fois d'infini respect pour les victimes, de solidarité pour les survivants meurtris et de colère devant l'absence de réponses à la hauteur des évènements. Si l'aide d'urgence est indispensable, il est important de revenir sur les enjeux réels, rendus flous par le déferlement médiatique privilégiant l'émotion, le spectacle, le caritatif. La situation de pauvreté d'Haïti est loin d'être issue d'une catastrophe naturelle. Elle résulte de la mise en place méticuleuse d'un système de domination néocoloniale, imposé depuis 2 siècles par les États-unis, la France et les Institutions Financières Internationales (IFI).