L'annonce est publiée par Europe 1, qui a effectué des mises à jour de l'article hier entre 17h et 23h30 pour tenir compte de l'évolution de la situation : « 19h10 : le référendum grec portera sur le plan de sauvetage. La consultation portera sur le plan d'aide européen, et non sur l'appartenance à la zone euro, a annoncé le porte-parole du gouvernement grec. Interrogé sur le maintien de la Grèce dans la zone euro, le porte-parole Angelos Tolkas a répondu : « Non, ce ne sera pas la question. Ce sera le plan de sauvetage ». Coup de théâtre avec la dernière mise à jour : « 23h30 : « la Grèce doit décider si elle veut rester dans l'euro ». Nicolas Sarkozy a conclu son intervention en lançant cette sentence grave, répétant qu'il souhaitait le maintien de la Grèce au sein de l'euro et que ce choix revenait aux Grecs. » Mais le choix de la question qui sera posée lors du référendum, ne revient-il pas lui aussi aux Grecs ? De quel droit le couple »Merkozy » l'impose-t-il ? Pourtant, « L'intitulé du référendum n'est pas encore connu, mais le chef du gouvernement grec a dit à Cannes lors du sommet du G20 que la question de fond était l'appartenance ou non de la Grèce à la zone euro«, précise ce matin L'Express. Papandréou s'est donc couché, ce qui n'étonnera guère au vu de sa gouvernance collaborationniste avec la dictature financière. L'hebdo titre sur la Fronde des élus du Pasok contre Papandreou : « Des députés du Pasok, le parti au pouvoir en Grèce, ont demandé jeudi au Premier ministre Georges Papandréou d'annoncer des élections anticipées et de ne plus organiser le référendum, tandis qu'une députée a annoncé qu'elle ne voterait pas la confiance vendredi. (...) Avec cette annonce, le gouvernement n'a plus le soutien que de 151 des 300 parlementaires grecs. » Mais Le Monde ne fait pas le même compte : « Deux députées de la majorité socialiste grecque ont en effet annoncé qu'elle ne voteront pas la confiance au gouvernement grec, qui perd ainsi sa majorité au Parlement, réduite à 150 voix sur 300, a indiqué jeudi la télévision publique Net ». Bref, la tenue du référendum est désormais rien moins qu'assurée ! De la dictature financière à la dictature tout court ? L 'on apprend sur ces entrefaites qu' « Après l'annonce d'un possible référendum sur le plan de sauvetage de la Grèce, une autre information agite la vie politique locale. La totalité de l'état-major de l'armée va changer. Et certains s'interrogent sur les raisons de cette décision. Le Premier ministre Grec Georges Papandréou a donc décidé de remplacer les quatre hauts fonctionnaires de l'armée [le chef d'état-major des armées, les chefs d'état-major de l'armée de Terre, de la Marine et de l'Armée de l'air, NdA]. Il a aussi déchargé de leur fonctions une douzaine d'officiers de l'armée et de la marine. Au sein du gouvernement grec, on dément tout lien avec la situation économique actuelle. Il faut pourtant constater que le coût de fonctionnement du secteur militaire grec a pris des proportions gigantesques ces dernières années. Les partis d'opposition ont immédiatement réagi à l'annonce de ces remplacements. Les principales interrogations concernent les motivations réelles du gouvernement. Peu de monde, en vérité, semble croire à la thèse avancée et qui explique que tout cela avait été prévu de longue date. Voilà qui laisse place à pas mal de supputations. L'une d'elles tient la corde actuellement : si l'état-major a été remplacé, c'est pour empêcher qu'un coup d'Etat ne vienne renverser l'actuel gouvernement. Georges Ugeux, ex patron de la bourse de New-York, explique sur le blog du Monde.fr : « Depuis deux jours, on craignait un coup d'Etat militaire en Grèce ». Papandréou a convoqué un Conseil des ministres de crise qui a débuté à 11h. A suivre...
Dessin réalisé par le cartoonist brésilien Carlos Latuff.
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plumedepresse.net