26/10/2011 27 articles alterinfo.net  3min #59032

 Sauver la Grèce pour sauver l'Europe

Grèce : gestion du problème au quart d'heure mais les politiciens n'ont pas de solution

Les discussions au sujet de la Grèce ne cessent de traîner en longueur et le plus dramatique est que cela ne sert à rien ! La discussion du quart d'heure tourne autour de ce que les banques doivent lâcher. Selon plusieurs sources, l'Institut de la finance internationale (IIF), le lobby mondial des banques, propose une décote volontaire de 40% tandis que les dirigeants européens mettent la barre plus haut, entre 50% et 60%. Le risque, « si on pousse trop loin la décote, est de pénaliser les comptes des banques », a prévenu Thomas Rocafull, du cabinet Sia Conseil, qui estime qu'une bonne solution « consiste à couper la poire en deux, à 50% ». « Toute la question est de savoir si on pourra encore dire qu'il s'agit d'une restructuration volontaire de la dette grecque », a relevé Pierre Flabbée, analyste de Kepler Capital Markets. En tout cas, si le principe d'une décote de 50% était adopté, l'impact serait « gérable » pour les banques françaises, premières détentrices étrangères de dette souveraine hellène, assure Pierre Flabbée.

Dans le cas contraire, les CDS seraient déclenchés. Ces contrats d'assurance contre le défaut de remboursement d'une dette sont vendus par les assureurs ou les banques, qui subiraient de nouvelles pertes en cas de déclenchement. Surtout, cela démultiplierait les risques de contagion de la crise à des poids lourds comme l'Italie ou l'Espagne.

Afin de permettre aux banques d'amortir le choc et de se consolider en vue d'une éventuelle contagion de la crise à d'autres pays de la zone euro, l'UE préconise de relever d'ici mi-2012 le ratio de fonds propres « durs » des établissements bancaires à 9%. Le montant global de la recapitalisation nécessaire a été fixé autour de 108 milliards d'euros par les Européens, selon des sources diplomatiques. Des fonds que les banques devront trouver elles-mêmes, avant de se tourner ensuite à défaut vers leurs Etats, puis seulement en dernier ressort vers le Fonds de secours européen (FESF).

Dans le cas de la France, la recapitalisation devrait être « de l'ordre d'une dizaine de milliards d'euros, c'est-à-dire inférieure aux résultats de ces mêmes banques, ce qui signifie qu'elles doivent pouvoir se recapitaliser sans avoir besoin de demander l'aide des finances publiques », a assuré mardi le Premier ministre français François Fillon. Les banques pourraient ainsi puiser dans leurs bénéfices, réduire les bonus ou les dividendes.

Pour les banques allemandes, deuxième plus gros créancier privé étranger de l'Etat grec, les marchés financiers tablent sur un besoin de recapitalisation de 5,5 milliards d'euros environ. (Extraits: AFP)

Mais selon plusieurs analystes, la solution à la crise de la dette en zone euro ne passe pas par l'augmentation prévue des fonds propres des banques. « Ce n'est pas une question de fonds propres mais de confiance des investisseurs et de capacité de refinancement », assure Thomas Rocafull.

Hier, nous avons eu un court entretien avec le banquier anonyme pour lui demander son avis. Réponse lapidaire: « Ils n'ont plus aucune solution et doivent gérer dans le court terme ». « La confiance vient des marchés et vous comme moi savons très bien ce que recherchent les propriétaires des comptes anonymes qui font les montages que votre Trader Noé sait lire ». « Surveillez les cours des métaux précieux maintenant, et bientôt celui du pétrole. De ce que je vois ici, il pourrait bien y avoir des surprises ».

 LIESI

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« il n'y a plus d'institutions européennes » : le « diumvirat Merkozy » impose la dictature financière

Excellent billet signé Daniel Schneidermann pour @rrêt sur images : « Rester ou non dans l'Europe, puisque c'est la question que l'on souhaite (im)poser aux Grecs, est-ce encore vraiment le problème ? Au point où nous en sommes, il n'y a déjà plus d'Europe, au sens où l'Europe reposait sur la laborieuse négociation, sur le douloureux compromis, seules sources civilisées de la vie commune. Il n'y a plus d'institutions européennes.

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« Il faut prendre l'argent où il se trouve, c'est-à-dire chez les pauvres. D'accord ils ne sont pas riches mais ils sont nombreux.»

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Il était une fois la Grèce un petit pays qui fut pour l'Europe la matrice de la civilisation et de la démocratie et qui traverse une période noire. Le plus triste est que des pays qui ont jailli du néant se permettent de faire la leçon.

05/11/2011 mondialisation.ca  3min #59477

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Non à un allègement de 50% de la dette grecque, non à une nouvelle occupation ! Suspension de paiements et audit de la dette !

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Aux premières heures du 27 octobre, les dirigeants de la zone Euro ont pris une décision renforçant le noeud de la dette envers le peuple grec. L'allègement proposé de la dette publique détenue par le secteur privé ne résoudra pas le problème de la dette grecque mais au contraire donne lieu à de nouveaux fardeaux. Il y a cela de nombreuses raisons.

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« Les Grecs ont triché pour dissimuler leur dette, c'est normal qu'ils soient punis », peut-on lire ou entendre ici et là - notamment par les trolls nationaux-sarkozystes -, en magnifique écho de la propagande libérale. Or en réalité, le maquillage des comptes grecs a pu s'opérer à cause de la banque Goldman Sachs, éminente représentante du pouvoir financier qui condamne aujourd'hui des agissements dont il est responsable !

30/10/2011 legrandsoir.info  9min #59203

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Mike WHITNEY

Imaginez qu'un chef des pompiers, par souci d'économie, décide de ne pas utiliser plus de 4000 mètres cubes d'eau pour éteindre un incendie. Pensez-vous que les citoyens continueraient de soutenir cette décision si la ville était en feu ? C'est pourtant cela que font les leaders de la zone euro dans leur gestion de la crise de la dette. La banque centrale (BCE) détient virtuellement des ressources sans limites (comprendre : la planche à billet) pour défendre la dette des états individuels et pour agir comme préteur ultime, mais les eurocrates ne veulent pas en entendre parler.