vendredi 4 novembre 2011
Par Théophraste R.
À l'annonce d'un référendum relatif au plan bruxellois sur la dette grecque, conclu entre les dirigeants européens avec l'accord des banques, le ministre grec des Finances a été pris de « violentes douleurs abdominales » et a été admis « dans une clinique privée d'Athènes ». Ailleurs, ce sont les bourses qui souffrent et qui dégringolent.
Le président français est consterné par cette décision, lui qui fit effacer par le Parlement le « non » du peuple français au référendum sur la Constitution européenne. Il est vrai qui si les peuples s'avisent de se dire plus nombreux que la troïka banque, Angela Merkel et Nicolas Sarkozy, si les pauvres prétendent ne pas payer pour les enrichis, le grand espace démocratique européen devient ingérable.
Autant demander au mouton s'il aime être tondu et à la dinde ce qu'elle pense de Noël. Moralité : la seule annonce qu'un peuple souverain pourrait être consulté affole le Veau d'or et ses mandataires élus. Et l'Europe est une... est une... est une... (allez, j'attends) dé-mo-cra-tie. Ceux qui ont répondu ploutocratie. [1] sont invités à acheter un poste de télévision et à regarder le JT de TF1.
Théophraste R. (chef du service « Vente d'écrans plats », de marque Dormezjeleveux, rayon : « j'ai-le-même-à-la-maison »).
[1] Wikipédia : ploutocratie : (du grec ploutos : richesse ; kratos : pouvoir) consiste en un système de gouvernement où l'argent constitue la base principale du pouvoir. D'un point de vue social, cette concentration du pouvoir dans les mains d'une classe sociale s'accompagne de fortes inégalités et d'une faible mobilité sociale