Le premier ministre Stephen Harper et le ministre de la Défense Peter Mackay ont présidé une cérémonie sur la colline du Parlement, jeudi matin, pour rendre hommage aux 2000 militaires canadiens qui ont participé, en diverses rotations, à la mission de l'OTAN en Libye. Radio-Canada
Le Canada aurait gagné une « guerre » en Libye?
M. Harper est du genre humble... Il a aidé à l'instauration de la démocratie. Il fut un temps où l'armée canadienne ne servait pas à grand-chose. Avec le projet d'achats de F-35, au coût de 30 milliards de dollars, on va pouvoir lever les yeux bien hauts et sarcler des rangs de navets et de pommes de terre en même temps. La pauvreté nous guette...
Si c'est cela devenir une grande nation, il vaudrait mieux adopter une politique pacifiste et renoncer de temps en temps à ces « élans pacifistes » par la force.
On a nommé cette parade : « hommage inusité ».
Inusitons encore... L'image du Canada est en train de prendre les couleurs des sables bitumineux.
Vente d'armes
L'ancien ministre des Affaires étrangères Lawrence Cannon a personnellement donné le feu vert à la vente d'un drone fabriqué par une entreprise canadienne aux insurgés libyens en avril.
Photo: Archives La Presse Canadienne
Le gouvernement Harper tenait à une fin rapide et victorieuse de la mission des soldats canadiens en Libye. À preuve, l'ancien ministre des Affaires étrangères Lawrence Cannon a personnellement donné le feu vert à la vente d'un drone fabriqué par une entreprise canadienne aux insurgés libyens en avril.En tant que ministre des Affaires étrangères, M. Cannon avait l'obligation d'autoriser la vente d'un tel équipement militaire aux insurgés libyens étant donné que le Conseil de sécurité des Nations unies avait adopté une résolution, le 26 février, interdisant la vente d'armes ou l'attribution d'aide militaire à la Libye.
Le gouvernement Harper a vu une porte s'entrebâiller quand le Conseil de sécurité a adopté une autre résolution, le 17 mars, autorisant les États membres «à prendre toutes mesures nécessaires [...] pour protéger les populations et les zones civiles menacées d'attaque» par les forces libyennes.
Les pays qui désiraient «prendre des mesures» devaient aviser au préalable le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon.
Toutefois, l'OTAN, qui a mené l'offensive en Libye avec la bénédiction de l'ONU, était divisée sur l'interprétation à donner à cette résolution.
Les États-Unis, la Grande-Bretagne et la France estimaient que cette résolution permettait l'exportation d'armes ou d'équipement militaire aux insurgés.
Mais la Russie, la Norvège et la Belgique ont rejeté cette interprétation, tout comme le secrétaire général de l'OTAN, Anders Fogh Rasmussen, qui estimait que la mission de l'OTAN en Libye consistait à «protéger la population, et non pas à lui fournir des armes».
Gaëtan Pelletier