10/02/2012 alterinfo.net  2min #63401

 Crise de la dette: la Grèce au bord de l'explosion sociale

La faillite de la Grèce: terrible sort qui attend tous les pays de l'Ue?

Les recettes de l'Etat grec se sont effondrées en janvier, avec une chute considérable des revenus de la TVA et de l'impôt sur les sociétés, rendant intenable les prévisions de désendettement. La récession continue de s'aggraver, et la contraction du PIB est désormais estimée à 3-4,5%.

Les recettes budgétaires de l'Etat grec sont inférieures aux prévisions de un milliard d'euros sur le premier mois de l'année, selon les données provisoires publiées par le ministère des Finances ce mardi. Les rentrées enregistrent une baisse de 7% par rapport à janvier 2011, alors que l'objectif qui avait été fixé dans le budget prévoyait une augmentation de 8,9% par an.Pire encore, les recettes fiscales de la TVA sont en baisse de 18,7% en janvier dernier par rapport à janvier 2011, alors que l'économie s'enfonce dans la récession : les recettes de TVA n'ont été que de 1,85 milliard d'euros en Janvier, comparativement à 2,29 milliards pour le même mois l'an dernier.

Ces données sur les recettes de TVA sont un signal particulièrement préoccupant sur l'ampleur de la récession en 2012, alors que les mesures encore plus douloureuses prévues sont censées se traduire par une réduction des salaires et donc une baisse supplémentaire de la consommation. C'est à ce cercle vicieux que le gouvernement devra s'attaquer par le biais de mesures fiscales supplémentaires cet été.

Selon les données actuelles, le budget de 2012 devra certainement être révisé prochainement, l'estimation initiale d'une contraction de 2,% du PIB est désormais réévaluée entre 3,5 et 4%.Les fonctionnaires du Ministère des Finances attribuent l'effondrement des rentrées de TVA aux graves problèmes de trésorerie auxquelles les entreprises sont confrontées. Certaines choisissent de ne pas payer leur TVA afin de combler les pertes causées par d'autres problèmes de liquidité.

Dans le même temps, la crise affecte gravement la compétitivité de l'économie grecque, ce qui entraîne une baisse considérable de la volonté d'entreprendre. Les données du ministère des Finances indiquent que 111 000 entreprises ont fermé leurs portes en 2011, contre seulement 75 000 entreprises créées. En fait, la majorité des créations ne sont pas de réelles entreprises, mais sont le fait d'auto-entrepreneurs.

Ceci est attribué à la chute spectaculaire des chiffres d'affaires et à l'insécurité ressentie par les entrepreneurs, qui les dissuadent de se lancer dans les affaires.Avec pour conséquence une réduction de revenus de l'État issus de l'impôt des sociétés.

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