Par la rédaction de The Cradle, le 10 avril 2025
Les réservistes de l'armée de l'air affirment que la guerre est menée pour des raisons personnelles et politiques, mettant en danger la vie des prisonniers de Gaza.
Environ 1 000 soldats réservistes israéliens de l'armée de l'air ont signé une lettre de protestation pour exiger que le retour des otages de Gaza soit prioritaire sur la poursuite de la guerre, qui, selon eux, n'est menée que pour des raisons personnelles et politiques.
Dix pour cent des signataires sont des réservistes actifs, tandis que les autres sont à la retraite ou ne sont plus en service.
"Nous, réservistes et anciens membres de l'armée de l'air, exigeons le retour immédiat des otages, même si cela suppose une cessation immédiate des hostilités. À l'heure actuelle, la guerre sert principalement des intérêts politiques et personnels, et non des objectifs de sécurité",
peut-on lire dans la lettre, publiée dans les médias hébreux le 10 avril.
"La poursuite de la guerre ne fait avancer aucun des objectifs annoncés et entraînera la mort des otages, des soldats de Tsahal et de civils innocents, tout en minant davantage les forces de réserve", poursuit-elle."Comme on l'a vu par le passé, seul un accord peut permettre de ramener les otages sains et saufs, alors que la pression militaire n'aura pour conséquence que la mort des otages et la mise en danger de nos soldats. Nous appelons tous les citoyens d'Israël à se mobiliser et à exiger par tous les moyens : l'arrêt des combats et le retour des otages à la maison, maintenant. Chaque jour qui passe met leur vie en danger. Chaque moment d'hésitation nous déshonore".
Les réservistes affirment que leur contestation est dirigée contre le gouvernement et non contre l'armée. Malgré cela, le chef de l'armée de l'air israélienne, Tomer Bar, est prêt à renvoyer tous les soldats actifs impliqués. L'armée a déclaré qu'elle ne voit pas d'inconvénient à ce que les soldats protestent, mais qu'elle ne peut accepter que l'"image de marque de l'armée de l'air israélienne" soit utilisée pour une contestation politique.
"Il est inconcevable qu'un militaire effectue une rotation au centre de commandement [de l'armée de l'air israélienne] et qu'il aille ensuite exprimer sa méfiance envers la mission".
Des dizaines d'entre eux ont récemment retiré leur nom de la liste après s'être entretenus avec leurs supérieurs, mais l'armée enquête toujours sur la question afin d'identifier tous les membres actifs de l'armée de l'air signataires de la lettre.
Le 18 mars, Israël a relancé la guerre contre Gaza, en relançant une campagne brutale de frappes aériennes et en reprenant le contrôle de la bande de Gaza par voie terrestre. Près de 1 500 Palestiniens ont été tués en moins d'un mois, et Israël contrôle désormais environ 50 % de la bande de Gaza, tout en faisant avancer ses plans pour s'emparer de territoires encore plus étendus.
L'Égypte a présenté une nouvelle proposition pour la libération de huit prisonniers vivants et des corps de huit prisonniers morts en échange de la libération de prisonniers palestiniens et d'une trêve de 40 à 70 jours, selon les médias saoudiens.
Une source israélienne a déclaré au Times of Israel que Tel Aviv n'a reçu aucune proposition actualisée du Caire.
La nouvelle proposition serait un compromis, après une proposition égyptienne faite à la fin du mois dernier pour la libération de cinq prisonniers vivants et la demande d'Israël d'en libérer au moins onze.
Tel Aviv exige un désarmement complet du Hamas, contrairement à l'accord initial qui préconisait la libération progressive des prisonniers en échange des Palestiniens détenus dans les prisons israéliennes.
Mercredi, des sources de l'armée israélienne ont déclaré au Jerusalem Post que la défaite totale de la branche armée du Hamas à Gaza risque de prendre des années.
Pendant ce temps, les soldats israéliens sont de plus en plus mécontents et épuisés.
Le mois dernier, le journal Haaretz a rapporté que l'armée israélienne est confrontée à une crise de ses réservistes, un nombre croissant de soldats ayant exprimé un manque de motivation et le refus de servir.