23/12/2016  19min #122700

 Quand Internet arrive à la croisée des chemins en matière de liberté d'expression

La vraie nouvelle de l'interdiction des fausses nouvelles

Sur l'interdiction des fausses nouvelles, et d'autres lois universelles

"Tous les comptes doivent tomber rond"

Qu'est-ce que l'information ?

Il y a deux phénomènes historiques en cours actuellement qui sont amplement contradictoires :

- L'ostentatoire colportation du mensonge politique par les médias subventionnés concernant la victoire de la Syrie sur l'armée mercenaire américaine (27 articles :  1nfo.net

- L'hallucinant pas en avant dans le vide de cette même faction oligarchique vers l'interdiction pure et simple des "fausses nouvelles". (35 articles :  1nfo.net

Karma Police, Radiohead, "arrest myself" :
(ils n'ont plus qu'à s'arrêter eux-mêmes)

A partir de ce constat on peut décliner trois thèmes d'analyse :

- le sous-entendu implicite jamais supposé, toujours étouffé
- le rapport à la réalité d'une société dont la valeur est artificielle
- le climat de guerre

(Ces trois sections n'en sont pas, elles sont différentes parts des quatre sections qui suivent.
Non mais j'explique sinon les gens sont perdus.)

La guerre mentale via l'information

L'ostentatoire colportation a tendance à être imitée par les incultes qui singent les manières des puissants, pour qui l'information importe moins que la manière de l'asséner. Ils développent l'art, la mise en scène, l'exagération d'une information qui donne l'air d'être annoncée de façon responsable et impartiale, à des êtres humains cultivés et dotés d'un sens éthique et de l'honneur, et, > {symbole d'implication}, un contenu aussi rugueusement imprécis, découpé de toute contradiction, illogique, aberrant, absurde, dont le seul énoncé dénonce l'esprit tordu dans lequel une telle pensée pourrait apparaître, qui est une pensée extrêmement bourgeoise, vivant dans une tour d'ivoire, et se figurant et s'imaginant des choses sur la réalité qui n'appartiennent qu'à leur imagination et à une projection de leurs craintes les plus obscures à propos d'eux-mêmes.
(Normal).

A un moment dans l'évolution de l'humanité apparaît le soucis de la vérité, dans la mesure où elle doit reposer sur des bases logiques, démontrables, et acceptables.
Mais, conscients (ou non) que ceci est inatteignable, les médias, la voix de l'oligarchie, la voix du Système inique basé sur le pillage et l'exploitation, trouve pratique, plutôt, de jouer sur ce qui est acceptable, via la manipulation mentale.

Oh, parler de manipulation mentale est un bien grand mot, c'est juste qu'il n'en existe pas pour désigner un mensonge qui s'est construit au fil des générations et dans lequel tous les peuples baignent, comme des cultures diversifiées de la réalité.

Cette réalité est avant tout assénée, ils appellent cela l'éducation, et ils l'assènent comme des pharmaciens usent de leur blouse blanche afin d'asseoir leur verdict. (La pharmacie c'est le business idéal, ils vous forcent à l'achat, avec en prime 1 flacon offert pour trois achetés en plus de ce qui est nécessaire).

Et finalement, implicitement, ça laisse entendre qu'un supra-organisme macrosocial possède une intelligence supérieure aux individus, que ça l'enveloppe dans son confort, le protège, et se charge de réfléchir à sa place à son propre destin. Trop sympa. On peut même pas dire "non merci", car refuser serait considéré comme une offense. Passible de prison. Considérée comme un danger. Effrayant, terrifiant.
Si on fait ça, le système mondial panique et tremble sur ses fondations.
Et évidement qu'il tremble, puisque dans son esprit, et pour son intérêt, l'information équivaut à un ordre direct, une sommation, un commandement hiérarchique. Il ne s'imagine même pas qu'une "information", avec toutes les questions qu'elle soulève, puisse n'être qu'un brin d'herbe dans la recherche vers la vérité. Ils vous répondront que la vérité, "c'est eux" (pas la peine de chercher).

Mais heureusement dans la vraie vie, tout le monde n'a pas les pieds dans le même paradigme, dans la même mentalité, et dans les mêmes croyances, ou cosmogonies. Chacun a la sienne qui lui est propre (déjà, à la base).
Il se peut parfois que les gens disent des choses un peu pour savoir ce qu'en pensent les autres, non pas pour les formater de force. Il se peut que parfois les gens cherchent à savoir et fassent momentanément fausse route, c'est légitime. Il se peut aussi que les germes porteurs de promesses d'un bel avenir aient besoin de se tenir à l'abri de la misère mentale de ce monde.
Il arrive le plus souvent aussi, qu'on ai juste besoin qu'on nous laisse en paix ! De ne dépendre de personne, de se forger soi-même, de libérer de la place dans nos têtes afin de trouver les conditions qui permettent de RÉFLÉCHIR ! Il se peut aussi, quand même, que ceci relève de la définition même de la LIBERTÉ. Et il se peut enfin, qu'on refuse, tout simplement.

L'interdiction des "fausses nouvelles" est une terriblement terrifiante ironie du sort, à une époque où il y a même des Gorafi dont c'est le métier, eux-mêmes n'étaient pas allés jusque là dans l'humour noir. L'algorithme de Google s'y est conformé illico : déclassement des nouvelles inconvenables (c'est à dire, informatiquement, qui ne correspondent pas à ce qui est convenu).

Ah bravo ! C'est vachement intelligent les gars !! Bravo !!!
Nouveau record du monde, là ! Un nouveau superlatif à votre palmarès !
Et comment on va faire pour apprendre des nouvelles choses ? Vous y avez pensé ? Non ? Oui ? Les deux ?
Dites carrément que cette société butte en touche, que nous sommes dans une impasse évolutive, que soit plus rien n'évolue, soit tout s'écroule. Dites-le carrément, que le bateau coule, qu'on ait le temps de faire des radeaux.
On robotise, on financiarise l'économie elle-même, les humains ne servent plus à rien, et vous avez besoin de les diminuer.
Ok, ben dites-le franchement, qu'on passe à l'étape suivante, et qu'on trouve des solutions.

(Ci-dessus, une digression qui appartient à l'ordre social, un peu comme si c'était une voix collective. Un bon subterfuge pour faire passer des idées - les miennes en l'occurrence).

L'aberration de l'interdiction des fausses nouvelles est avant tout parlant du rapport à la réalité (de ces élites dans une tour d'ivoire localisée dans les eaux internationales, à l'abri des lois).
Un extraterrestre (fraîchement débarqué, qui n'aurait pas été briffé par ceux qui sont déjà là) dirait : "Mais je comprend pas, c'est quoi leur problème ? Ils ont tout ce qu'ils veulent, une planète d'une richesse flamboyante, la santé, un plein potentiel génétique, ils n'ont jamais été absorbés par une civilisation-ruche esclavagiste, et ils se font la guerre ?".

Et il n'est pas vraiment besoin d'aller loin dans le fond des choses pour le comprendre. Toutes nos actions, nos œuvres, notre génie est orienté vers des buts artificiels, sans rapport avec la réalité [évaluée avec une monnaie elle-même évaluée de façon artificielle]. C'est normal qu'il en soit ainsi, dans un stade évolutif précoce, c'est comme les enfants qui jouent, en fait pour instruire leur coordination musculaire, en fait pour structurer leur pensée, en fait pour mieux exercer leur liberté, mieux vivre, et mieux sentir le temps. On ne sait jamais vraiment pourquoi on fait les choses, mais il y a des indices directeurs [ce qui est Directeur de nos vies], des tenseurs.

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La réalité

Qu'est-ce que la réalité ? La logique est le fondement de la réalité, et en ces termes, l'oligarchie, le système, la société en déviance s'est dite que rien ne valait une bonne Histoire à laquelle rattacher les constats du monde réel.
Et quand les faits ne collent pas avec cette Histoire, on préfère les oublier, les oblitérer, et si les gens insistent (comme maintenant) on préfère l'interdire.

C'est toujours la même histoire pathologique, de celui ra rase des forêts parce que pour lui rien n'existe dans cette forêt qui ait de l'importance pour lui-même. Cette pathologie qui conduit à éradiquer ce dont l'existence tend à être niée ; à faire advenir la réalité à laquelle ils croient... pour ensuite, peut-être s'il est encore temps, se rendre compte de la portée de son erreur.
Et peut-être un jour, se remettre en cause, et ÉVOLUER.

Mais revenons sur cette narration de l'Histoire à laquelle se raccordent ou ne se raccordent pas les faits rapportés, et les analyses émises. C'est l'histoire d'une gentille civilisation qui a toujours été bien intentionnée, la main sur le cœur, le cœur serré face aux injustices, qui n'hésite jamais à s'indigner devant l'iniquité, au nom de la morale, l'éthique, et la justice éthico-morale.
Et face à elle il y a des gens jaloux, sales, qui puent, qui sont méchants parce qu'ils sont bêtes, qui ont une courte vue de la réalité, qui sont mal instruits, voire "manipulés", voire endoctrinés, voire même encore "radicalisés", à cause d'eux-mêmes et de la nullité de leur intelligence, et qui viennent nous faire chier alors que nous on est gentils et loyaux. Et fiers de notre patrie car plein d'amour pour les habitants de notre pays. (de nos pays respectifs).

Cette narration n'est jamais exposée comme je viens de le faire mais c'est fondamentalement ça.
C'est à dire que la capacité primitive du cerveau humain, qui consiste à catégoriser l'existant, tourne à plein régime, bien au-delà de toute raison, en mettant tout ce qui est bien d'un côté, et tout ce qui est mal de l'autre.
Et ensuite c'est autour de ça que se forge la narration, qui ensuite "filtre" de la réalité, ce qui est acceptable pour elle.

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A partir de là il faut faire une digression utile et instructive à propos de la nature des choses, une loi de la nature.

"Tout sous-groupe contient les prémisses et l'aboutissement du groupe auquel il appartient".

Comprenez : la caractéristique de l'univers et qu'il n'existe jamais deux fois la même disposition d'étoiles. Toutes les possibilités sont exploitées, mais c'est seulement le plus rarement possible qu'une possibilité a lieu deux fois.

Par exemple : dans tout groupe de personnes (tien on va prendre les Blacks) il y a une proportion à peu près équivalente de psychotiques, d'handicapés, de vieux et de jeunes, d'artistes, d'imbéciles, de vaniteux et d'alcooliques, que dans tout autre sous-groupe, et que dans tout le groupe global.
Même si on mettait tous les psychotiques dans un seul groupe, parmi eux il y aurait autant de vieux de jeunes, d'artistes, etc...
Vertigineux, n'est-ce pas ? De savoir que tout a une place.

C'est ainsi par exemple que les "entreprises sont des "sociétés" et que maladroitement à cause de bien des confusions et d'une grande ignorance philosophique, "les sociétés" deviennent "la société".
Parce qu'en son sein on a tout de "la société".
Et donc, les autres, on s'en fout, ils ne comptent pas, ils font chier, il faut les éliminer.

(Par contre personne ne se demande comment serait La société si elle était administrée aussi bien qu'Une société", où notamment les moyens de travailler sont fournis gratuitement, cantine, transports, frais divers...)

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La logique

Le chemin qui permet de faire coller les faits à la réalité, le raccordement des faits avec le narratif historique, étant d'avance compromit, comme je le disais, au lieu de réviser la narration (qui est trop confortable pour être révisée), et comme les faits sont les faits, inexorables, eh bien c'est sur la logique que la propagande fait feu.

Il devrait exister un crime d'atteinte à la logique. La logique est ce qui nous rattache à la réalité et permet d'exercer son humanité, d'exister rationnellement, réellement, et non en étant enfermé dans une prison mentale avec des murs ouatés et une toute petite lucarne vers le ciel bleu.

Les atteintes à la logique sont nombreuses et diverses, et c'est sur ça que l'oligarchie joue le plus.
Que ce soit, via les discours politiques, en tordant le sens des mots graduellement jusqu'à leur faire prendre des significations drastiquement opposées au bon sens, ou dans le divertissement en procédant à l'élection de la plus belle stupide femme du monde, ou bien sûr le plus usité, en rageant qu'est parfaitement licite un accord écrit-légal-conforme-tamponé même si ça doit brûler des forêts, tout sans cesse ne cesse de vouloir nous éloigner du sens logique, de la raison.

On nous l'assène plusieurs fois par mois tout au long d'une vie, l'histoire est écrite par les gagnants, puisque ce sont les seuls survivants, ceux que la sélection naturelle a sélectionné, ceux que Dieu a choisi pour Vivre alors que les autres, il les a condamné à mort, parce qu'ils avaient tort, et que les choses sont bien faites dans la nature.

Ce discours convient parfaitement à n'importe quel criminel, et devant un tribunal, comme avec Christine Lagarde qui donne votre argent à ses potes, le juge ne peut que céder devant une si froide logique.

Qu'est-ce que la logique ?

Dans l'espace, il n'existe rien.
Si il existe une chose, ce n'est rien non plus.
Mais s'il en existe une deuxième, alors il y a un rapport entre les deux ; c'est ça la logique.
Le fait de mettre deux choses en rapport l'une avec l'autre est comme établir un "ratio", une raison, (une division mathématique). On dit 1 sur 2 égal (s1) ET deux sur un égal (s2). Ce sont les deux mises en relation qu'on peut faire.
Ça ne veut pas dire que 1 vaut 1 et 2 vaut 2, seulement qu'on les nomme respectivement 1 et 2 ; ce ne sont que des dénominations. (Des "rangs" pour la mathématique Maya).

Et si on change les noms ça ne change pas le résultat, puisque ce ne sont que des rangs pas des valeurs. Même les rangs, il n'y en n'a pas un devant et un derrière, un qui vaut plus que l'autre, il n'y a rien, dans l'espace, aucun repère.
(Putain c'est dingue vous les humains, il faut tout vous expliquer).

Dans la logique, on peut dire que truc 1 = truc 2 quand et seulement quand s1=s2.
Toutes les autres fois, ce n'est pas le cas, alors ce sont deux trucs différents.

Ce qui existe, l'information, n'est qu'un support à la réflexion. Les philosophes modernes vont même plus loin en disant que rien n'existe AUTANT QUE la relation qu'on peut faire avec ce qui est perçu de la réalité, dit "l'observé".

L'observé n'est pas la réalité. La réalité est la logique qui [rallie, relie, fonctionne avec] l'observé à ce qui est connu de la réalité. Et QUE ce qui est connu de la réalité, c'est à dire une portion infinitésimale de la réalité totale de l'univers, et de ses diverses leçons de sagesse et de noblesse.

C'est à dire que la réalité dont on peut débattre n'est que celle qui se situe à un niveau inférieur ou égal à ce que notre intellect est capable de percevoir et de prendre en considération.
Elle est dissociée, distante, très distante de la sagesse et de la noblesse de l'univers, qui pourtant ne nous est pas dissimulée ou inconnue, ni inaccessible si on la cherche.

Cependant pour y accéder il faut une sacrée discipline, une féroce contrainte contre soi-même, une sévère capacité à soulever des montagnes de croyances pour en examiner les fondements. (Tien, je parle comme Manuel de Diéguez !)

C'est toujours difficile de soulever des croyances car elles sont têtues, obtus, confortables. Littéralement elles commettent un raccourcis logique qui évite au flux électrique d'avoir à parcourir de nombreux labyrinthes dans les limbes avant de revenir pour former un circuit fermé, et logique.

Par exemple des fois mon amour des nombres ronds, des lignes de code courtes, des fonctions simples, me force à me triturer l'esprit pour savoir comme continuer de coder avec ces contraintes, avant que je n'admette leur inutilité, malgré la mocheté de ce que je suis obligé de faire. Vous direz que c'est un truc de grand malade, mais c'est non seulement très courant chez tout le monde, mais plus encore, carrément gravement bloquant chez la plupart, et seul l'exercice permet de muscler le muscle mental qui apprend à briser les croyances absurdes au nom de ce qui fonctionne, ce qui est efficace, ce qui est raisonnable.
Eh oui, la marche vers la raison ne ressemble en rien à une droite autoroute à huit voies où il n'y a personne.
C'est seulement quand ça devient le cas, de façon éphémère, qu'on a à peine le temps d'en jouir et de se féliciter de cette récompense que le cosmos nous envoie ; récompense pour tout le travail accompli et les minuscules mais symboliques sacrifices consentis, au nom de la raison, de la logique et de la constance de son âme.

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Il y a des lois morales universelles, quand même.

Alors bon moi personnellement, même si on apprenait que ce n'était qu'une mascarade, je n'ai aucune peur de la moquerie que cette "information" susciterait à mon égard, le jour où on me dira que les extraterrestres avec lesquels j'ai un (étriqué) contact ne sont pas réels. Le fait est que je suis à la recherche depuis toujours de cette posture panoptique qui permet d'embrasser le monde d'un seul regard. Je l'étais inconsciemment jusqu'au jour où c'est ce qui s'est passé effectivement. Et depuis, savoir tout ce que je sais sur le rapport de la Terre aux autres planètes, c'est quand même un soulagement.

Jeune, assommé par la Société, qui veut que je sois une chose ou une autre, à laquelle je me plie avec amusement au début, et agacement à la fin, j'en ai bien vite (un peu trop vite) eu plus rien à foutre de ce que tout le monde disait. Pensez-donc que les publicités, je ne les voie pas. Parfois je les découvre des années après qu'elles aient été rabâchées dix millions de fois.
Les discours, je ne les écoute pas, je regarde seulement tel le Gitan si le gars est sincère ou pas, je renifle, et je m'en vais.

Évidemment je vise le poste d'ambassadeur de la Terre auprès des "nations" voisines, et comme l'information c'est le pouvoir, je l'accumule scrupuleusement, et y médite quotidiennement.

Tout cela n'intéresse aucunement les gens de notre société terrienne qui vient d'entrer dans son âge noir.
Les humanités ont des âges, eh oui.
Je ne m'inquiète même pas de "l’interdiction des fausses nouvelles" pour ce qui est de nos communications avec nos alliés non terriens. Ils sont, et nous avec eux, largement au-dessus de ces considérations minuscules.

Ce qui compte c'est que les lois universelles avec et par lesquelles nous traitons la réalité, produisent l'ingénieux confort de la paix de l'âme et sont porteuses de la résolution des conflits, avec très peu de mots. On peut même n'en dire aucun, il suffit juste d'agir dans leur sens, et de montrer l'exemple.
Quand une société débile vous vocifère d'aller au charbon, c'est triste, mais cette tristesse non dissimulée dit déjà à elle seule la vérité. Une vérité qu'on lui balance à la gueule.

Les lois universelles nous rappellent à propos de notre conduite ce qu'on a oublié d'être ou de faire, les mensonges auxquels on a cru ou par lesquels on s'est bêtement laissés convaincre, et sont porteuses de promesses flamboyantes et magnifiques, à propos du destin de l'humanité. Ne vous inquiétez pas, ça marchera, nous brilleront !
Elle ont la fantastique faculté de rasséréner et de sécher les larmes.
Elles sont magnifique, en plus de tout, aussi parce qu'elles sont "vraiment" universelles !

Et pour la petite leçon ces lois ne nous sont pas inconnues, seulement elles sont parmi une multitude d'autres lois qui sont présentées sur un même niveau, qui elles ne sont que des règlements, des conciliations, des arrangements, des us et coutumes ancestrales ancrées dans l'inconscient collectif, auquel il est très attaché, de façon irrationnelle, comme moi avec mes comptes qui tombent rond.

Loi numéro 1 : tous les comptes doivent tomber rond.
Loi numéro 2 : il est interdit de s'immiscer dans les affaires des autres.
(une seule de ces deux est une loi universelle, trouvez-la ! Omettez ce que j'ai dit, pensez par vous-mêmes !)

Il se passe un truc avec la posture universelle, qui n'est pas inconnue de n'importe quel bon arnaqueur, si tant est qu'elle est produite par la certitude de la foi en soi.
Même des fourmis minuscules ont toute l'information dont elles ont besoin et peuvent se prévaloir d'une posture universelle.

Si des humains partent en guerre contre ceux-là mêmes qui assureront la pérennité de leur descendance, dans un élan sacrificiel, cela ne peut qu'être le fait d'une société qui dans son ensemble est en train de sombrer dans la folie.

On dit que toute civilisation est attirée comme par gravitation, vers la dictature. C'est une constante. Et l'autre constante c'est qu'une civilisation n'a de nom que si elle est constituée d'être humains conscients, libres, et soucieux de l'éthique.
Les humains sont soucieux ; dans sa posture idéale, il est debout, les reins serrés, et énergique. Il soutient au-dessus de terre aussi bien ses pulsions animales dont il doit s’accommoder, que les motifs qui l'embarquent dans sa destinée.

Une civilisation, ce ne sont pas les gens mais les liens qu'il y a entre les gens. La conscience de tous de l'état de chacun, et la contribution de chacun à l'unité de Tous.

Une société en paix ne subit pas les lois universelles, elle les mettent en œuvre, en fait partie, les incarne, jusqu'à prétendre parfois se confondre avec elles.
Et même dans ces cas, c'est la route de tous les dangers, car les dieux n'aiment pas qu'on se mesure à eux.

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Ainsi

Et c'est ce qui arrive à la Terre dans cette phase de son évolution, où pour la première fois elle est confrontée à l'exercice de sont unité, une unité qui se réveille, qui sort de terre, et qu'elle prend conscience d'elle-même, de ses limites, de ses devoirs, et bientôt on l'espère, de son irrationalité vis-à-vis de cette unité.

La première chose qu'on se dit après avoir été estomaqué par cette fausse nouvelle (de l'interdiction des fausses nouvelles), c'est que ça ne peut pas être vrai. C'est trop stupide, ou alors j'ai mal compris. (c'est toujours là que se cache le diable, avant de surgir pour dire "eh si ! Ahaha !").
Et en même temps cela est en si droite ligne avec l'évolution négative que l'humanité poursuit depuis le début de ce siècle, quand les "tours du commerce mondial" se sont effondrées, pour donner naissance à une mondialisation effective du commerce. C'était devenu la nouvelle religion. L'info, c'est devenu des plaquettes publicitaires. La politique a tout apprit du merchandising, et de la manipulation mentale qui pousse à l'achat.

Le moins qu'on puisse dire, c'est que normalement, l'interdiction des fausses nouvelles devrait être la plus belle et merveilleuse nouvelle du siècle ! Enfin, on interdirait aux médias subventionner de relayer des propos basés sur, fomentant et entretenant des réflex pulsionnels irrationnels. Enfin, on dirait NON à tout ce qui n'est pas vraiment de l'information, à savoir toute la façon dont elle est traitée, encadrée, découpée, raccourcie, formatée, adaptée, interprétée, voire fabriquée ex-nihilo.
Enfin, on serait devenus capables de trier à la vitesse du mot prononcé, ce qui est fiable et vérifiable de ce qui appartient au commentaire perfide visant à inclure de force l'auditeur dans une perspective faussée, à l'instrumentalisation dans une optique [le lus souvent] dégueulasse, voire à la satisfaction personnelle de brimer, insulter, rabaisser, et péter la gueule à tout ce qui est "bon", "juste", et "bisounours".
Et même peut-être, par extension de cela, en arriver au stade où on se dit que l'information après tout, ce n'est que l'information, pas une vérité, ni implicite ni explicite, sauf si on joue à en faire un symbole dans un élan artistique. Que dans l'esprit des gens, doit régner une paix intérieure, une indicible impartialité, capable de se maintenir dans l'incertitude, confiant, et sans besoin irréfragable de porter des jugements sur les choses, et de les laisser pour ce qu'elles sont, simplement connectables à d'autres. En bref, d'avoir un esprit relativiste, qui a la sagesse de dire "ça dépend", qui a la capacité de voir différentes solutions en même temps. Bref d'exercer son intelligence propre, afin au final que la conviction qui s'en dégage, soi véritablement sincère.

Sinon, quelle société ça va être, si les convictions sont inculquées ? Elles n'ont aucun solidité dans ce cas, on n'y est pas attachés affectivement. On nous force à l'être mais on ne l'est pas. On devrait se déshumaniser pour oublier qu'on ne l'est pas.
Alors qu'une conviction qui a jaillit dans un esprit pourtant impartial, crocheté par la logique, elle, et elle seulement, est une conviction qu'on peut défendre jusqu'à la mort.

C'est le fantasme de l'oligo-dictature que d'obtenir des soldats hyper-convaincus comme des robots, se les figurant comme des humains libres, pensants, dont les raisonnements coïncident, et constituent un puissant pouvoir capable de défier son propre destin. Peu leur importe que cela soit factice (ou pire, sincère, ce dont ils se gaussent).
La seule légère et subtile différence, est que lorsque ce sera vraiment vrai, alors, dans ce cas, il n'y aura plus de dictature.
 dav