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28/03/2019 reseauinternational.net  6min #154047

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Marco Rubio, entre corruption et armes

par Hedelberto López Blanch

Entre janvier et octobre 2017, 545 mineurs sont morts par balles aux États-Unis, 274 fusillades de masse ont eu lieu, 46 595 incidents de violence armée ont été enregistrés avec 11 652 morts et 23 516 blessés (sans compter environ 22 000 suicides par an), selon Gun Violence Archive.

Mais ces statistiques ne perturbent pas Marco Rubio, qui a reçu 3,3 millions de dollars de la National Rifle Association (NRA), une organisation au capital puissant qui promeut la prolifération des armes dans toute l’Union.

Une enquête menée par Univision Noticias, qui retrace l’argent que certains représentants et membres du Congrès ont reçu de la National Rifle Association, montre que quatre des hommes politiques qui ont obtenu les sommes les plus importantes viennent de Floride. Outre Marco Rubio, il y a les républicains Carlos Curbelo, avec 75 425 dollars, et Ileana Ros-Lehtinen et Mario Diaz-Balart avec 32 000 dollars chacun.

Mais tous ces malheurs et toutes ces tragédies familiales dues à l’utilisation aveugle des armes à feu sont pratiquement insignifiants pour le sénateur Marco Rubio, un farouche défenseur de la possession de ces objets dangereux dans les mains de tout individu, tant qu’il reçoit de l’argent pour remplir ses caisses personnelles.

Le New Yorker a publié un rapport de la Commission des élections générales, dans lequel il dénonce que Rubio a reçu 98 300 dollars en « dons » pour sa campagne, provenant de la secrétaire à l’éducation, Betsy DeVos, accusée d’avoir remporté le poste par des mécanismes de corruption.

Betsy DeVos, multimillionnaire sans expérience, a été accusée d’avoir obtenu le poste grâce aux petits pots-de-vin sous forme de « dons » avec lesquels elle a obtenu les votes nécessaires. Parmi ceux qui ont été « soudoyés », Marco Rubio est le sénateur qui a reçu le plus d’argent, selon une liste publiée en février 2017 par le Center for American Progress.

La secrétaire à l’Éducation a été sévèrement critiquée pour sa promotion. Ses « dons » indiquent ce que tout le monde pense être « un achat massif de votes », avec Marco Rubio, qui n’a pas moins qu’un record de 100% pour l’approbation de chacun des candidats et des plans du Président Donald Trump, affirme le New Yorker.

Deux ans plus tôt, le 31 décembre 2015, le Washington Post reproduisait une enquête menée par la chaîne de télévision Univision Investiga qui indiquait :

« Lorsque Marco Rubio était leader de la majorité à la Chambre des représentants de Floride, il a profité de sa position officielle pour demander aux régulateurs de l’État d’accorder un permis d’agent immobilier à son beau-frère, qui avait été reconnu coupable de trafic de drogue des années auparavant. Le beau-frère Orlando Cicilia avait été libéré 20 mois plus tôt« .

En juillet 2002, Rubio a envoyé une lettre à la Florida Division of Real Estate, recommandant que Cicilia « obtienne sans réserve un permis d’agent« . La lettre, que le Washington Post a obtenue grâce à la Loi des Archives Publiques de Floride, donne une petite idée sur le sénateur actuel lorsqu’il a utilisé son pouvoir politique croissant pour aider son beau-frère et donne un nouvel aperçu de la façon dont il a entrelacé sa vie personnelle et la politique.

Rubio a refusé de témoigner si lui ou sa famille avait reçu une aide financière de Cicilia, qui, lors d’un procès historique en 1989, a été reconnu coupable de l’un des plus gros trafics de cocaïne d’une valeur de 15 millions de dollars. Le gouvernement fédéral a saisi la maison de Cicilia où il vivait avec Barbara (la sœur de Marco) et une autre maison à North Miami Beach, mais l’argent n’a jamais été retrouvé.

Depuis sa libération, l’ex-détenu vit dans la maison de la mère de Rubio avec Barbara et a aidé son beau-frère dans ses activités politiques. De plus, l’actuel sénateur d’extrême droite a versé plus de 130 000 $ à deux fils de Cicilia pour des contributions faites pendant ses campagnes présidentielles et sénatoriales.

Les dossiers de surveillance de la Drug Enforcement Administration montrent que Cicilia stockait de la cocaïne de ce réseau chez lui, à quelques kilomètres de l’endroit où vivaient Rubio et ses parents.

Cicilia a été condamné à 25 ans de prison pour trafic dans le but de distribuer de la cocaïne et de la marijuana, et libéré en novembre 2000 grâce à une réduction de peine.

Le groupe de trafiquants de drogue avec lequel le couple (Orlando et Bárbara) a agi était dirigé par le célèbre trafiquant cubano-américain Mario Tabraue, qui était impliqué dans la mort d’un informateur fédéral.

Comme le dit Marco Rubio, il faut tout faire, même la chose la plus incroyable, pour obtenir une place dans l’administration.

Source :  Marco Rubio, entre fusiles y corrupciones

traduit par Pascal, revu par Martha pour  Réseau International

 reseauinternational.net