En commentant l'aspect économique de la crise sanitaire du Covid-19, le président du Medef s'est félicité de l'action des pouvoirs publics. Et d'envisager l'après confinement, en plaidant pour une augmentation du temps de travail des Français.
Dans un entretien publié ce 11 avril par Le Figaro, le président du Medef Geoffroy Roux de Bezieux s'est exprimé sur les enjeux économiques liés à la pandémie du coronavirus, ne manquant pas d'aborder le sujet du temps de travail en période post-confinement. «Il faudra bien se poser la question tôt ou tard du temps de travail, des jours fériés et des congés payés pour accompagner la reprise et faciliter, en travaillant un peu plus, la création de croissance supplémentaire», a ainsi déclaré le patron de l'organisation patronale.
Ces propos interviennent près de deux semaines après l 'annonce par le gouvernement d'une dérogation concernant la durée hebdomadaire du temps de travail, dans certains secteurs jusque 60 heures sur une semaine, contre 48 heures actuellement. Commentant le plan d'urgence du gouvernement de 100 milliards d'euros, il a estimé que les pouvoirs publics étaient «globalement à la hauteur depuis le début de la crise».
Concernant la relance économique, Geoffroy Roux de Bezieux a en outre estimé qu'il était primordial que les entrepreneurs fassent repartir l'activité économique «sans attendre la mise en œuvre du déconfinement».
Le président du Medef s'est également confié au sujet de la réforme des retraites qu'il a préféré reléguer au second plan face à l'urgence de «revenir à une activité économique normale», ce qu'il a jugé difficilement réalisable d'ici la fin du quinquennat. «Cela ne veut pas dire que les questions posées par le président sur l'avenir des retraites sont mauvaises, comme certaines des réponses apportées par sa réforme», a-t-il ajouté.
Télétravail, chômage partiel, assouplissement des règles sur la durée hebdomadaire et les congés payés : des millions de Français ont vu leur rapport au travail changer. Des chamboulements dont certains pourraient être amenés à s'inscrire sur le long terme.
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