23/01/2017 francais.rt.com  6min #123917

 A Washington, c'est la manif du « bien » contre le « mal »

Sénateur américain : les manifestations anti-trump ne sont «que du spectacle»

© Brian Snyder Source: Reuters

Les manifestations contre le nouveau président américain se sont multipliées mais, pour le sénateur de l'Etat américain de Virginie Richard Black, il s'agirait d'un groupe très restreint, financé et qui n'a pas l'air «très sincère»,

Richard H. Black est un sénateur américain du parti républicain.

Le premier jour où Donald Trump a officié en qualité de président des Etats-Unis, des milliers de personnes ont défilé à Washington dans le cadre de  la Marche des femmes. Cet événement a lieu un peu  partout dans le monde. Selon les organisateurs, le but est de montrer à Donald Trump que «les droits des femmes sont des droits humains».

La marche a suivi de  violentes et destructrices manifestations qui ont éclaté à travers les Etats-Unis après l'investiture de leur 45e président. A Portland, en Oregon, des manifestants ont brûlé des drapeaux américains. D'autres grandes villes ont été le théâtre de violents affrontements avec la police.

RT : Avez-vous été surpris par ces protestations sans précédent ?

Richard Black (R. B.) : Je ne suis pas du tout surpris. Des gens comme  George Soros paient beaucoup d'argent ; je crois comprendre que beaucoup de ces manifestants ont été payés entre 1 500 et 2 500 dollars pour y assister. La plupart de ceux que j'ai vus à l'inauguration manquaient d'énergie, manquaient de passion... Ca n'est que du spectacle, ça ne veut rien dire.

RT: Pourquoi, à votre avis, la présidence de Donald Trump met-elle des gens dans une telle colère ?

R. B. : L'administration Trump pourrait amener aux changements les plus drastiques que nous verrions de nos vies. Une grande partie de ces changements auront lieu dans le domaine de la politique étrangère. Je pense que certains républicains sont très nerveux face aux évènements à venir, car Donald Trump modifiera fondamentalement notre politique étrangère.

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Quand il parle des vieux amis qui deviennent des alliés, je pense qu'il se réfère spécifiquement à la Russie

RT : Pensez-vous que Donald Trump puisse unifier le pays ? A écouter son discours, on a l'impression qu'il le peut, qu'il en est certain.

R. B. : Il le fera. Nous sommes toujours en phase de transition après la campagne, mais il y a une ambiance de grandeur autour de la présidence et, très bientôt, vous verrez que certaines de ces choses vont disparaitre. Ils ne peuvent payer les manifestants pour faire cela pendant très longtemps. Fait intéressant : j'ai observé tous les manifestants - et presque tous étaient blancs. Il y avait très peu de latinos, de noirs. C'est un groupe de personnes très restreint, et, d'une manière ou d'une autre, ils ne m'ont pas semblé très sincères.

RT : Donald Trump s'est fixé un grand objectif. Il a annoncé ce qu'il voulait accomplir pendant les 100 jours. Pensez-vous que les attentes seront trop grandes ?

R. B. : Je ne pense pas. Je pense qu'il peut agir rapidement. Il a déjà changé le site présidentiel. Et il a changé les priorités pour les affaires étrangères. Il est intéressant d'étudier certains de ces mots : il a dit qu'il voulait qu'il y ait plus de paix dans le monde, moins de conflits. Il veut trouver «plus de terrain d'entente». Sa priorité absolue est de  combattre Daesh et d'autres groupes terroristes. Il a parlé d'opérations militaires conjointes - je présume que cela signifierait des opération conjointes avec la Russie. Il veut couper le financement des groupes terroristes. Il a dit : «Nous n'allons pas à l'étranger en quête d'ennemis.» Il a dit aussi : «Nous sommes heureux quand des ennemis de longue date deviennent des amis et quand de vieux amis deviennent des alliés.»

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C'est un moment où nous pouvons nous désengager de la guerre et des conflits inutiles

Quand il parle des vieux amis qui deviennent des alliés, je pense qu'il se réfère spécifiquement à la Russie qui était notre allié pendant la Seconde Guerre mondiale. Si vous regardez tout ce qu'il a dit, il semble qu'il a l'intention de mettre fin aux actions provocatrices envers la Russie, de normaliser les relations. Je pense que c'est un moment formidable. C'est un moment où nous pouvons nous désengager de la guerre et de conflits inutiles, des changements de régime. Il a manifestement affiché son mépris pour cette ancienne politique de changement de régime. Je pense donc que c'est une période d'espoir.

RT : Donald Trump peut-il souder des alliances avec l'Iran et la Chine ? Car sa rhétorique a été différente de celle concernant la Russie...

R.B. : J'espère qu'il peut y avoir une certaine normalisation.  Les relations avec la Chine ont une grande importance pour notre balance commerciale. A mon avis, la position à l'égard de la Chine sera très dure en ce qui concerne la balance commerciale. Il est déterminé à faire revenir aux Etats-Unis les emplois qui avaient été déplacés à l'étranger. Il y aura donc des tensions inévitables.

Dans le cas de l'Iran, c'est plutôt un mystère car il y a des signes indiquant que nous pourrions coopérer à un certain niveau. Mais il reste à voir dans quelle direction nous avançons exactement avec l'Iran. Manifestement, il [Donald Trump] veut stabiliser la Syrie, il veut que le régime de Bachar el-Assad reste au pouvoir. Il veut expulser les terroristes.

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