A la fin de son mandat, Obama pourrait imposer une nouvelle série de sanctions antirusses à cause de «l'ingérence russe dans les présidentielles» qui n'a jamais été prouvée. Moscou rappelle que l'Histoire ne pardonne pas la myopie politique.
«Si Washington prend de nouvelles mesures hostiles, nous y riposterons, notamment si ces pas visent les diplomates russes aux Etats-Unis», a fait savoir le porte-parole du ministère des Affaires étrangères russe, Maria Zakharova en commentant un article du Washington Post dans lequel une source du gouvernement américain dévoilait que la Maison Blanche s'apprêtait à annoncer de nouvelles sanctions antirusses le 29 décembre. La raison principale à ce nouveau round de sanctions, selon le Washington Post, serait «l'ingérence de la Russie dans les présidentielles américaines». Une accusation qui sème la discorde au sein des services secrets américains et qui n'a toujours pas été étayée de preuves.
Selon la source du Washington Post, plusieurs pistes ont été évoquées pour ces sanctions : sanctions économiques ciblées, mises en examen, diffusion d'informations susceptibles de confondre des responsables russes et des oligarques ou encore restrictions visant les diplomates russes.
«Grâce à des fuites coordonées dans les médias américains, les Etats-Unis s'efforcent de nous faire peur avec leurs sanctions, mesures diplomatiques et atteintes à nos systèmes numériques. En outre, on essaye de faire passer ce dernier clin d'œil de l'administration de Barack Obama, qui va quitter la Maison Blanche sous peu, pour une réaction aux soi-disant "attaques numériques de Moscou"», a poursuivi Maria Zakharova. Elle a précisé que l'administration du président sortant semblait obéir au principe du «après nous le déluge», avant d'asséner : «Il est peu probable que l'Histoire le lui pardonne».
Les premières sanctions contre la Russie ont été imposées par les Etats-Unis après le rattachement par référendum de la Crimée en mars 2014 et ont été élargies depuis de façon régulière. La dernière serie a été mise en place le 23 décembre, quand ont été ajoutées 23 sociétés à la liste des personnes morales ou physiques sous le coup des sanctions. Parmi ces entreprises figurent des entreprises portuaires et ferroviaires de Crimée et des instituts de recherche russes. Le même jour, le ministère américain des Finances a imposé des sanctions sur des dirigeants de la banque Tempbank. Plus tôt dans la semaine, le ministère américain des Finances avait renforcé les sanctions contre huit organisations et sept personnalités russes.