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Le fait que l'enquête sur l'attaque chimique à Khan Cheikhoun se déroule très lentement prouve que les pays occidentaux ne s'y intéressent guerre, estime Mikhaïl Oulianov, le chef du département du contrôle des armements du ministère russe des Affaires étrangères.
« J'ai la forte impression que nos partenaires occidentaux ont peur d'une enquête objective et essayent de la freiner de toutes leurs forces. En outre, le sarin n'est pas un composé très stable. Et dans un temps très court, il sera très difficile de retrouver sa trace », a-t-il déclaré.
Il a également souligné que l'enquête, une fois menée à son terme, pourrait dévoiler la culpabilité des groupes terroristes et non de Damas, ce qui est contraire à la version officielle.
« En principe, l'opposition à l'enquête est claire et énergique, ce qui prouve que les pays occidentaux ne croient pas à la version selon laquelle Damas serait coupable. Ils ne voudraient pas que la responsabilité des terroristes du Front al-Nostra et d'autres organisations terroristes soit prouvée», a-t-il ajouté.
Mardi 4 avril, une frappe aérienne sur la ville de Khan Cheikhoun dans la province d'Idlib, en Syrie, a été suivie par l'intoxication aux produits chimiques de nombreux habitants.
Les États-Unis ont effectué, dans la nuit du 6 au 7 avril, une frappe de missiles contre la Syrie, accusant le gouvernement de Bachar el-Assad d'avoir eu recours à des armes chimiques à Khan Cheikhoun, où, selon des sources locales proches de l'opposition, une attaque aurait fait 80 morts et 200 blessés. La Russie a critiqué la démarche de Washington et a réclamé des preuves de l'implication de Damas dans cette attaque présumée.
Les autorités russes ont demandé une enquête impartiale sur cette affaire avec l'implication de l'OIAC. En l'absence d'une telle enquête, l'origine de l'intoxication aux produits chimiques des habitants de Khan Cheikhoun reste donc controversée. Par la suite, Damas a adressé une invitation officielle à l'OIAC.