© Charles Platiau Source: Reuters
Le dirigeant syrien possède toujours la prestigieuse décoration, qui lui avait été remise en 2001 des mains de Jacques Chirac. Mais après les frappes de Paris contre Damas, elle semble embarrasser l'Elysée, qui a entamé une procédure de retrait.
«L'Elysée confirme qu'une procédure disciplinaire de retrait de la Légion d'honneur à l'endroit de Bachar el-Assad a bien été engagée», a fait savoir la présidence de la République française le 16 avril, citée par l'AFP.
Le président syrien avait reçu cette prestigieuse décoration, et plus précisément la grand-croix, soit la plus haute distinction possible de cet ordre créé par Napoléon, en 2001 des mains de Jacques Chirac, peu après avoir succédé à son père Hafez el-Assad à la tête du pays.
Mais à l'heure où Paris a décidé de s'aligner sur Washington et Londres pour frapper la Syrie, le 14 avril, accusant Bachar el-Assad d'être responsable d'une présumée attaque chimique à Douma, ce que dément fermement le dirigeant syrien, cette Légion d'honneur embarrasse l'Elysée.
Grand maître de la Légion d'honneur, Emmanuel Macron a ainsi en son pouvoir la décision de lancer une procédure de destitution, après consultation du ministre des Affaires étrangères.
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Une première ?
Si la procédure lancée par le gouvernement venait à aboutir, Bachar el-Assad ne serait pas le premier dans cette situation. Convaincu de dopage, le cycliste Lance Armstrong a ainsi été privé de la plus haute décoration française qui lui avait été remise. On pourrait également citer le styliste britannique John Galliano, déchu de la Légion d'honneur pour des propos antisémites.
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Plus récemment, c'est le producteur américain Harvey Weinstein, au cœur d'un important scandale sexuel, qui a fait l'objet d'une procédure de retrait.
Quoi qu'il en soit, ce n'est pas la première fois qu'une Légion d'honneur fait polémique. En remettant, en mars 2016, la décoration au prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Nayef bin Abdelaziz Al Saoud, François Hollande s'était attiré les foudres de l'opposition.
Pourtant, malgré la participation de l'Arabie saoudite à une coalition militaire au Yémen, où elle est accusée de multiples violations des droits de l'homme, le prince saoudien, lui, ne fait pas l'objet d'une procédure de retrait.
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