07/11/2018 14 articles arretsurinfo.ch  8 min #147972

Pacte international sur les migrations, péril mortel en approche

Par  ANDRÉ POSOKHOW 28 JUILLET 2018

Source:  Polémia

 Dans notre article du 23 avril 2018, Polémia a insisté sur le pacte mondial pour les migrations qui aura été une des grandes affaires de l'ONU et de l'OIM (Organisation Mondiale pour les Migrations) en 2018 et sur les dangers qu'il représente pour la souveraineté de notre politique d'immigration face au raz de marée humain annoncé.
Ce pacte a été entériné le 13 juillet dernier par 192 pays, les Etats Unis ayant refusé de se joindre au concert international, et sera signé en décembre à Marrakech.
Il convient de souligner que la Hongrie, en se retirant de ce pacte le 18 juillet, s'est mise courageusement et une fois de plus, en état de dissidence envers l'immigrationnisme globalisé après avoir décidé d'être à la pointe de la Résistance en Europe.

2018 doit être l'année du pacte mondial et Onusien pour les migrations

Initiée par les Etats-Unis et l'ONU en 2016, l'idée de ce pacte a été relayée par un battage médiatique mondial particulièrement intrusif et les déclarations du directeur général de l'OIM et surtout celles du secrétaire général de l'ONU, Antonio Gutteres, qui fut premier ministre socialiste du Portugal et haut-commissaire des réfugiés des Nations Unies de 2005 à 2015.

Antonio Gutteres, par ses propos, a balisé le programme de ses nouvelles fonctions :

  • « Bâtir des frontières sensibles au besoin de protection des personnes », en réalité les ouvrir bien large.
  • « Partager le fardeau » de la crise migratoire.
  • « Développer des opportunités d'immigration légale, seule façon de lutter contre les réseaux criminels ».

En septembre 2016, l'Assemblée générale des Nations Unies a adopté la Déclaration de New York pour les réfugiés et les migrants et ouvert la voie à des négociations intergouvernementales visant l'adoption de deux nouveaux traités mondiaux en 2018 : le Pacte mondial sur les réfugiés et le Pacte mondial pour des « migrations sûres, ordonnées et régulières ».

Un document préparatoire de ce pacte a été rendu public au début du mois de février 2018.

L'actualité du pacte

Au terme du sixième et dernier round des négociations intergouvernementales, l'ONU a décidé le 13 juillet dernier du texte du pacte mondial sur la migration qui doit être formellement adopté à Marrakech les 10 et 11 décembre prochain. Ce sont au total 192 membres des Nations unies qui ont entériné cette idée d'un « pacte mondial pour une migration sûre, ordonnée et régulée ».

C'est donc une étape importante qui vient d'être franchie sans qu'elle attire plus que cela l'attention et l'intérêt dans notre pays.

La portée du pacte

Ce document contient 23 objectifs conformes à l'idéologie immigrationniste, visant à ce que les migrants, qui « recherchent une vie meilleure ou fuient la violence et la pauvreté, puissent le faire de manière sûre, prévisible et ordonnée » et débouchant sur des mesures concrètes comme des voies sûres et légales de migration, l'accès à des documents d'identité pour tous les migrants, l'accès à une assistance légale, la fin des visas de travail qui lient la personne migrante à un seul employeur etc...

Le pacte part du postulat qu'aucun pays ne peut faire face seul à la migration et met en avant la nécessité d'une « approche globale pour optimiser les avantages de la migration ». C'est pourquoi, pour ses inspirateurs, celui-ci offre à la communauté internationale une occasion rare d'apporter une contribution déterminante à la gouvernance mondiale des migrations et de la doter d'une approche inédite de cette gouvernance.

Certes, au-delà des propos diplomatiques convenus et des slogans humanitaires, la plupart des Etats apparaissent prudents, soucieux de préserver leur souveraineté et opposés à l'instauration d'un « droit de migrer ». A ce titre le document entériné le 13 juillet n'est pas légalement contraignant et est présenté comme une première plateforme de gestion du phénomène international des migrations a déclaré le porte-parole du président de l'assemblée générale de l'ONU, Miroslav Lajcàk.

Il n'en demeure pas moins que certainement pas en 2018 mais à moyen terme, il est à craindre que ce soit ce fameux « droit de migrer » qui soit instauré au travers de l'évolution politique et diplomatique d'un Pacte devenu un document juridiquement contraignant sous la pression de l'oligarchie mondialiste. La stratégie de celle-ci vise notamment à lier les Etats souverains par des liens constitués par des traités internationaux dont il est très difficile de se défaire comme nous le constatons en Europe.

Les défections : les Etats Unis en 2017 et la Hongrie en 2018

Comme indiqué ci-dessus ce sont 192 Etats membres des Nations unies, dont la France bien entendu, qui ont entériné le pacte mondial. Les deux cofacilitateurs, l'ambassadeur suisse Jurg Lauber et le Mexicain Juan Camacho ont vanté un effort de coopération historique. Ils ont souligné que l'Union européenne, habituellement divisée sur cette thématique, a parlé « d'une seule voix durant les négociations ». C'est même, selon un participant, l'Autriche qui a pris la parole au nom des membres de l'UE alors que Vienne tente de  renégocier toutes les règles du droit d'asile européen.

Cette belle unanimité doit être relativisée.
Les États-Unis ont annoncé, fin 2017, qu'ils se retiraient de l'élaboration de ce pacte en raison la nouvelle politique d'immigration de Donald Trump. Cela a été indiscutablement un coup dur pour l'aboutissement du texte mais c'était le seul, même s'il était de poids.

La Hongrie, quant à elle, s'est retirée du pacte mondial sur les migrations approuvé à l'ONU. Le ministre hongrois des Affaires étrangères, Peter Szijjarto, a déclaré le 18 juillet à Budapest que le pacte mondial sur les migrations, approuvé à l'ONU, était « dangereux pour le monde et la Hongrie », car il inciterait des millions de personnes à prendre la route. Il a ajouté que la Hongrie ne croyait pas au caractère non contraignant du document et redoutait que l'accord puisse à terme forcer les gouvernements à ouvrir leurs frontières aux migrants.

En définitive, le pacte mondial sur les migrations avance d'un bon pas, suit ponctuellement son calendrier et sera plus que probablement signé en décembre 2018.

Certes, il n'est pas juridiquement contraignant. Nous ne saurions cependant trop insister sur le péril mortel qu'il représente pour les pays occidentaux, et pour la France en particulier, le jour où il le deviendra insensiblement selon la méthode Jean Monet, grâce à des clauses discrètes de traités internationaux et des artifices juridiques.

Et une fois de plus, la Hongrie, en se retirant de ce pacte le 18 juillet, en refusant de se soumettre s'est mise courageusement en état de dissidence envers l'immigrationnisme globalisé après avoir décidé d'être à la pointe de la Résistance en Europe.

André Posokhow
28/07/2018

André Posokhow, Sciences Po Paris, officier supérieur de réserve est expert-comptable diplômé. Au plan professionnel, il a animé son propre cabinet de commissariat aux comptes d'une quinzaine de personnes. Consultant chez Polémia, il est spécialiste de l'invasion migratoire, de l'économie et de l'énergie. André Posokhow a livré en 2013 pour Polémia une étude sur le coût de l'immigration pour les finances publiques de la France.

Source:  Polémia.com

 arretsurinfo.ch

 Commenter

Articles enfants plus récents en premier
16/12/2018 arretsurinfo.ch  20 min #149705

Pacte international sur les migrations, péril mortel en approche

Pacte sur les Migrations : est-il permis de poser quelques questions ?

Par Philippe Huysmans

8 DÉCEMBRE 2018

Source: Le Vilain Petit Canard

Du 10 au 11 décembre se tiendra à Marrakech la « Conférence pour des migrations plus sûres et plus dignes ». Des responsables politiques du monde entier y seront conviés avec pour objectif d'adopter officiellement un pacte global visant à rendre les « migrations plus sûres et plus dignes » pour tous.

À ce stade, il n'existe pas à proprement parler de pacte, ou de convention, seul existe un projet de texte final qui sera adopté par les participants.

13/12/2018 arretsurinfo.ch  5 min #149561

Pacte international sur les migrations, péril mortel en approche

«Le Pacte de Marrakech est un appel à la censure des médias politiquement incorrects»

Par Alexandre del Valle

Publié le 11/12/2018 - FIGAROVOX/TRIBUNE

Source: Le Figarovox

Géopolitologue, docteur en histoire contemporaine, consultant et essayiste, Alexandre del Valle est professeur de géopolitique et de relations internationales. Il vient de publier La Stratégie de l'intimidation, du terrorisme jihadiste à l'islamiquement correct (éd. L'Artilleur, mars 2018).

Beaucoup d'encre a déjà coulé à propos du fameux Pacte signé à Marrakech ce début de semaine par 148 pays-membres des Nations unies.

07/12/2018 voltairenet.org  6 min #149294

Pacte international sur les migrations, péril mortel en approche

Finalité du Pacte mondial sur les migrations

par Thierry Meyssan

Alors que sept États ont déjà refusé de signer le Pacte mondial pour les migrations, prétendument rédigé dans leur intérêt, Thierry Meyssan revient sur l'histoire de ce document et sur la philosophie de ses auteurs : celle de Karl Popper et du sans-frontérisme.

Réseau Voltaire | Damas (Syrie) | 7 décembre 2018

voltairenet.org

Une des caravanes de migrants recrutée et organisée par l'ONG de George Soros, Pueblo sin fronteras.

23/11/2018 arretsurinfo.ch  8 min #148672

Pacte international sur les migrations, péril mortel en approche

Pacte de l'Onu sur la migration : la mondialisation des travailleurs est-elle en marche ?

Source: RT

23 nov. 2018

Décrié par certains, le pacte de l'ONU sur la migration va être signé en décembre. Le texte met en avant la nécessité de mettre en œuvre des politiques très favorables aux migrations, facteurs de «prospérité, et de développement durable».

Le «Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières», qui doit être adopté les 10 et 11 décembre au Maroc par les Etats membres de l'ONU, se découvre de plus en plus de contempteurs à mesure que l'échéance de sa signature approche.

21/11/2018 bastamag.net  8 min #148563

Pacte international sur les migrations, péril mortel en approche

Que propose vraiment le Pacte mondial sur les migrations de l'Onu, qui fait tant peur aux partis xénophobes ?

192 pays membres des Nations Unies ont adopté un pacte mondial sur les migrations. Le texte, non-contraignant, doit permettre une coopération internationale sur la question des migrations, et rappelle un minimum de principes fondamentaux concernant le respect des droits humains. Des États dirigés par des gouvernements xénophobes comme la Hongrie et la Pologne ont annoncé qu'ils ne signeraient pas ce texte, et des partis d'extrême-droite multiplient les mensonges sur le sujet.

18/11/2018 lesakerfrancophone.fr  8 min #148422

Pacte international sur les migrations, péril mortel en approche

Pacte mondial pour les migrations : l'individu tout puissant contre les peuples

Par Karine Bechet-Golovko − Novembre 2018

resize.yandex.net

En juillet, l'ONU est arrivé à une version finalisée du projet de Pacte mondial pour les migrations, dont le contenu est aussi discret dans ses détails concrets que l'intitulé suggestif, « Pour les migrations ». Non pour la régulation des migrations, mais... en soutien aux migrations ? Alors que les peuples européens croulent sous une vague migratoire qu'ils rejettent de plus en plus violemment, notamment lors des élections, alors que les États n'arrivent plus à digérer, prendre en charge et gérer ces masses mouvantes et assez bien encadrées par des ONG elles-mêmes soutenues, l'ONU se prépare à lancer sa campagne de normalisation et de légitimation du nouveau monde : celui qui, grâce à ces « migrants » lancés à l'assaut des résistances étatiques et sociales, va consacrer le règne des individus-rois contre les peuples et les États.

18/11/2018 arretsurinfo.ch  21 min #148420

Pacte international sur les migrations, péril mortel en approche

Le pacte migratoire de l'Onu montre l'urgence de l'initiative pour l'autodétermination

Le Pacte de l'ONU sur les migrations est assez malvenu pour les opposants à l'Initiative pour l'autodétermination (IAD), car le Conseil fédéral veut dans ce cas précis signer un accord de droit international sans consulter le Parlement. Sa justification selon laquelle il ne s'agit pas d'un accord, mais d'un document «non contraignant», ne tient pas la route. L'expérience a montré que le Conseil fédéral, avec son personnel administratif et l'«aide» de diverses ONG, est tout à fait capable de mettre en œuvre ce genre de documents, indépendamment du caractère soi-disant non contraignant.

Se réfère à :

1 article

Référencé par :

3 articles