Source: Reuters
L'Acte 4 de la mobilisation des Gilets jaunes a lieu ce 8 décembre. Après les violences du week-end précédent, d'importants moyens de sécurité ont été déployés, notamment dans la capitale.
Mise à jour automatique
samedi 8 décembre
15h39 CET
12h49 CET
Le canon à eau est arrivé avenue Marceau. Dans le même temps, des centaines de Gilets jaunes tentent d'avancer vers l'Arc de Triomphe.
12h41 CET
Selon l'AFP, deux mille Gilets jaunes défilent dans le calme à Marseille ce 8 décembre, depuis le Vieux Port vers la préfecture de région. Une dizaine d'ambulanciers ont également rejoint le mouvement avec leurs véhicules, gyrophares allumés.
La police visière levée, signe d'apaisement.
12h39 CET
La brigade cynophile est présente sur l'avenue Marceau (à proximité des Champs-Elysées) à Paris.
12h28 CET
Selon un sondage réalisé par Ifop-Atlantico, 41% des Français seraient prêts à voter pour une liste représentant le mouvement des Gilets jaunes aux élections européennes.
Sondage @IfopOpinion @atlantico_fr
12h20 CET
Selon les derniers chiffres avancés par France Info, la mobilisation a donné lieu à 548 interpellations dans la capitale. 272 personnes ont en outre été placées en garde à vue.
12h12 CET
11h51 CET
Environ 70 personnes ont été arrêtées en amont d'une manifestation de Gilets jaunes à Bruxelles, où le quartier des institutions européennes a été entièrement bouclé, a-t-on appris auprès de la police locale.
«On compte environ 70 arrestations suite aux contrôles qu'on fait de manière préventive», a expliqué à l'AFP Ilse Van De Keere, porte-parole de la zone Bruxelles-Capitale-Ixelles.
Quelques dizaines de personnes étaient rassemblées en fin de matinée dans deux endroits de la capitale belge, Arts-Lois et Porte de Namur, mais aucune violence n'avait été constatée.
11h43 CET
Un des leaders des Gilets jaunes de Grenoble, Julien Terrier, a été interpellé au motif qu'il serait l'organisateur de la manifestation non autorisée qui se déroule dans la ville, a-t-on appris auprès de la préfecture de l'Isère.
Une quinzaine de personnes ont été interpellées depuis le début de la matinée à Grenoble, où la situation est tendue, a-t-on ajouté de même source.
11h22 CET
Contre les 11 vaccins obligatoires, pour un «référendum d'initiative populaire», sont quelques revendications que l'on trouve parmi les Gilets jaunes.
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L'Hexagone sera à nouveau sous le feu des projecteurs du monde entier ce 8 décembre avec un quatrième samedi de mobilisation à l'appel du mouvement des Gilets jaunes. Tout le pays est en alerte rouge et Paris a commencé à se barricader dès le 7 décembre. Commerces fermés, spectacles annulés, matches reportés : partout, des dispositions exceptionnelles sont prises.
Très redoutée par le gouvernement qui a reculé durant la semaine en annonçant l'annulation pure et simple de l'augmentation des taxes sur le carburant en 2019, le 5 décembre, cette journée est également déterminante du côté des Gilets jaunes.
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La stratégie de maintien de l'ordre qui sera mise en place ce 8 décembre sera déterminante. Et les autorités seront jugées sur pièce. Plusieurs sources policières ont fait part de leurs grandes inquiétudes à RT France, allant jusqu'à redouter des morts pour l'acte 4.
La mobilisation annoncée des forces de sécurité implique la totalité des effectifs de police. Le Premier ministre a annoncé que 8 000 membres des forces de l'ordre seraient déployés à Paris et 81 000 autres à travers le territoire français, tous corps confondus.
Le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, a confirmé le 7 décembre un dispositif sécuritaire «de grande envergure» axé sur plus de «mobilité» et de «réactivité» pour le lendemain. Il évoque «des éléments radicaux, des factieux qui vont à nouveau tenter de se mobiliser».
Dans une interview au Parisien, le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux parle pour sa part d'«éléments politisés et radicalisés [qui] essaient d'instrumentaliser le mouvement» et veulement «renverser le pouvoir». Distinguant casseurs et manifestants, il invite les Gilets jaunes à ne pas se rendre à Paris le 8 décembre, après les scènes de guérilla urbaine du 1er, notamment aux abords de l'Arc de Triomphe.
Les Gilets jaunes vont-ils conserver le soutien des Français ?
Côté Gilets jaunes, vu les alertes concernant les probables violences qui auront cours le 8 décembre, la mobilisation va-t-elle faiblir ? La décision du gouvernement de revenir sur la hausse des taxes sur le carburant ne sera en tout cas pas ce qui fera rentrer les Gilets jaunes chez eux. Les revendications des Gilets jaunes dépassent en effet très largement cette seule mesure et leurs rangs ont été grossis par des secteurs spécifiques comme les ambulanciers, les agriculteurs, les lycéens, les étudiants...
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Dans les sondages, le soutien des Français aux Gilets jaunes, même s'il reste très fort, semble quelque peut s'éroder passant de près de 80% le 23 novembre, veille de la deuxième mobilisation, à 68% à 24 heures de l'acte 4, selon un sondage OpinionWay pour LCI publié le 7 décembre. Un chiffre qui reste toutefois stable par rapport à l'enquête de la semaine dernière.
L'autre enjeu pour les Gilets jaune au milieu de ce chaos annoncé est de continuer à être audibles. Volontairement horizontal, ce mouvement sans tête a jusque-là réussi la prouesse de récolter une approbation massive en faisant passer comme un seul homme le message de la souffrance d'une population à bout car en proie à une précarité toujours plus grande.
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