© CHARLY TRIBALLEAU Source: AFP
A l'occasion de la visite d'Emmanuel Macron dans l'Eure, où des manifestants avaient appelé à converger, les citoyens portant un gilet jaune se sont vus ordonner par la gendarmerie de le retirer sous peine de se voir infliger une amende.
La première étape d'Emmanuel Macron pour le lancement du Grand débat national dans l'Eure le 15 janvier a été marquée par la décision marquante de proscrire le port du gilet jaune dans la zone. Dans la matinée, d'importants barrages de gendarmerie ont été déployés pour contenir une mobilisation de manifestants qui souhaitaient se faire entendre du chef de l'Etat. Une journaliste du Monde a fait état de contrôles de gendarmerie particulièrement stricts aux alentours de Grand Bourgtheroulde, la commune de 3 700 habitants choisie par le président pour sa visite. En plus de voir leurs papiers photographiés, les individus portant un gilet jaune ont été enjoints à le retirer «sous peine de 135 euros d'amende».
L'information aurait été confirmée à France soir par la brigade de gendarmerie locale. Celle-ci a précisé que la mesure n'était «applicable que ce mardi dans le cadre de la visite du président de la République». Ni la mairie, ni la préfecture, qui auraient pu avoir ordonné cette mesure, n'ont pu être contactées par le quotidien dans l'immédiat.
Des mesures similaires ont déjà été observées depuis le début du mouvement. Lors de l'acte 5 de la mobilisation le 15 décembre dernier, un journaliste de RT France avait filmé une scène montrant les forces de l'ordre faisant retirer leurs gilets jaunes à des manifestants pour pouvoir quitter l'avenue des Champs-Elysées.
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