Des manifestations sont organisées dans toute la France dimanche pour célébrer les trois mois de mobilisation du mouvement des « gilets jaunes » entamé le 17 novembre, a constaté le correspondant d'Anadolu en France.
La préfecture de police a recensé 1500 manifestants dans la capitale française pour cette journée symbolique, selon les informations relayées par les médias, dont la chaîne d'informations en continu BFMTV.
À titre exceptionnel et pour la première fois depuis le lancement de ce mouvement spontané, des manifestations ont été organisées partout en France pour fêter « l'anniversaire » du mouvement, habituellement actif chaque samedi depuis 14 semaines.
Selon le tracé officiel du parcours, les « gilets jaunes » sont partis de la célèbre avenue des Champs Elysées vers 13 heures (heure locale) et doit rejoindre le secteur de la non moins célèbre Tour Eiffel à 17 heures.
Parallèlement au cortège mobile, des rassemblements statiques sont prévus jusqu'à 22 heures dans la capitale, rapporte la même source.
Samedi, selon un bilan effectué par le ministère de l'Intérieur, 41500 manifestants étaient mobilisés dans tout le pays, dont 5000 à Paris.
Ces chiffres de la place Beauvau, bien que contestés par les organisateurs, sont les seuls qui sont transmis à la presse française chaque semaine.
Là encore, comme pour tous les précédents actes, des violences ont émaillés les manifestations.
À Lyon (Centre est) une voiture de police a été attaquée à coups de pavés avant de recevoir l'aide de renforts. Les faits ont été vigoureusement condamnés par le ministre de l'intérieur Christophe Castaner sur son compte Twitter.
Qualifiant cette agression de « violence insupportable », il a réaffirmé qu'il ne fallait « rien laisser passer ».
À Rouen (Nord-ouest) un automobiliste a blessé trois personnes en tentant de passer à travers un cortège de manifestants et des échauffourées entre forces de l'ordre et « gilets jaunes » ont éclaté à Toulouse et à Bordeaux.
Pour rappel, le mouvement des gilets jaunes s'est constitué pour protester contre la hausse des taxes sur les hydrocarbures mais s'est rapidement étendu à d'autres revendications d'ordre social.
Pour répondre à la colère des français, le président Emmanuel Macron a débuté le 15 janvier un grand débat national pour entendre ses concitoyens et tenter d'apporter des solutions à leurs doléances.
Le débat durera jusqu'à 15 mars et l'Elysée s'est engagé à en rendre compte durant le mois suivant.