Trump a beau être le bienfaiteur du régime d'apartheid, ce dernier ne se prive pas pour autant d'espionner le président états-unien et son entourage, a révélé jeudi le site Politico, repris par la presse du monde entier.
Politico, citant des responsables américains s'exprimant sous couvert de l'anonymat, indique que les services de contre-espionnage des Etats-Unis ont découvert à la Maison-Blanche et aux alentours de celle-ci tout un maillage d'appareils de captation des conversations téléphoniques, appelés des « IMSI-catchers » dans le jargon barbouzard. L'analyse les a amenés à conclure qu'ils étaient en présence d'une tentative d'intrusion siglée Israël.
Plus étonnant que l'espionnage lui-même, ces responsables affirment que la découverte de la trahison israélienne n'a provoqué aucune réaction de la part des autorités américaines, pas même de manière privée (comme la convocation de l'ambassadeur israélien à Washington pour lui faire des remontrances, par exemple).
En 1985, un agent israélien de nationalité américaine, Jonathan Pollard, avait été arrêté pour espionnage, et l'affaire avait fait grand bruit. Tandis que Pollard était condamné à la prison à vie (il a récemment obtenu une libération conditionnelle), les dirigeants israéliens reconnaissaient les faits, et promettaient de ne plus jamais recommencer.
Peine perdue : malgré les milliards de dollars versés chaque année, et l'alignement de Trump sur Netanyahou -notamment sur Jérusalem ou encore le dossier nucléaire iranien-, Israël continue d'espionner tant et plus son protecteur.
« Ce qui m'avait le plus étonné lorsque j'étais en fonction, c'était l'impudence des diplomates israéliens avec qui nous avions des relations officielles », raconte dans Politico un ancien membre de l'administration Obama.
« Ils n'hésitaient pas, par exemple, à nous mettre en garde contre des 'éléments de langage' qui leur déplaisaient, alors même que nous n'avions même pas rendu publics les points de vue en question. On ne pouvait en tirer qu'une conclusion : c'est qu'ils avaient accès à nos échanges internes », ajoute-t-il.
CAPJPO-EuroPalestine