La Bolivie se trouve actuellement dans une situation politique grave, compte tenu du vide de pouvoir qui règne après le coup d'État qui a entraîné la démission d'Evo Morales à la présidence, à la suite de la vague de violence perpétrée par des groupes d'opposition et de la pression des Forces Armées et la police. Face aux bandes armées fascistes et à une police complice, c'est le vide institutionnel et un peuple qui subit la répression mais refuse le coup d'Etat. Il est difficile de faire croire dans un tel contexte que nous sommes devant un processus légal quelconque voulu par le peuple bolivien comme voudraient le laisser entendre l'OEA et Trump (note et traduction de Danielle Bleitrach).
Auteur: Enrique Moreno Gimenarez | internetgranma.cu
12 novembre 2019 00:11:46
La Bolivie se trouve actuellement dans une situation politique grave, compte tenu du vide de pouvoir qui règne après le coup d'État qui a entraîné la démission d'Evo Morales à la présidence, à la suite de la vague de violence perpétrée par des groupes d'opposition et de la pression des Forces Armées et la police.
Selon l'article 169 de la Constitution politique de l'État plurinational de Bolivie: «En cas d'empêchement ou d'absence définitive du président ou du président de l'État, il sera remplacé par le vice-président en exercice et, en l'absence de vice-président, par le président ou le président du Sénat, et en l'absence de celui-ci par le président ou le président de la Chambre des députés. Dans ce dernier cas, de nouvelles élections seront déclenchées dans un délai maximum de quatre-vingt-dix jours ».
Evo Morales a présenté sa démission à l'Assemblée législative plurinationale et le vice-président Álvaro García Linera a également démissionné de ses fonctions respectives comme la présidente du Sénat, Adriana Salvatierra; le président de la Chambre des députés, Víctor Borda, et le premier vice-président du Sénat, Rubén Medinaceli.
La deuxième vice-présidente du Sénat, l'opposante Jeanine Añez, affirme qu'il lui appartient à elle d'assumer la présidence transitoire, mais c'est à l'Assemblée législative plurinationale de la Bolivie qu'il incombe d'approuver ou de rejeter les démissions d'Evo Morales et des autres responsables du gouvernement selon la ligne de succession constitutionnelle. Si cela est accepté, ce corps législatif doit élire les nouveaux chefs des deux chambres, un président par intérim et établir un nouveau tribunal électoral suprême. Quiconque occupe la présidence provisoire doit convoquer de nouvelles élections dans un délai maximum de 90 jours.
Cependant, le Mouvement pour le socialisme (MAS) a une majorité dans les deux chambres de l'Assemblée législative plurinationale (Sénat et Chambre des députés). Par conséquent, son installation en session extraordinaire et les décisions prises dépendront de l'assistance et de la volonté du parti du mas, respectivement.
D'autre part, des mouvements autochtones et sociaux boliviens ont envahi les rues de la ville d'El Alto en signe de rejet du coup d'État, tandis que des citoyens de diverses régions du pays subissent la répression des opérations conjointes de la police et de l'armée.