Interdiction de rassemblement, écoles fermées, championnat de football suspendu : le chef du gouvernement italien Giuseppe Conte a détaillé, ce 9 mars, de nouvelles mesures draconiennes pour l'ensemble de son pays, durement frappé par le coronavirus.
Depuis le 8 mars, un quart de la population italienne, comprise dans une «zone rouge» septentrionale allant de Milan à Venise, voyait ses déplacements strictement limités par des mesures d'urgence visant à endiguer la propagation du coronavirus. A partir du 10 mars, l'ensemble du pays connaîtra des mesures de restriction exceptionnelles.
Le soir du 9 mars, le président du Conseil italien Giuseppe Conte a présenté une batterie de nouvelles mesures qui, regroupées dans un nouveau décret, prendront effet le lendemain matin. Elles incluent l'«interdiction de rassemblement» et la prolongation de la fermeture de toutes les écoles et universités du pays jusqu'au 3 avril.
Le chef du gouvernement italien a également appelé tous ses concitoyens à «éviter les déplacements» sur le territoire national pour endiguer l'épidémie.
Le championnat de football italien est suspendu. «Il n'y a pas de raison pour que se poursuivent les matches et les manifestations sportives et je pense au championnat de football. Je suis désolé mais tous les tifosi doivent en prendre acte», a déclaré Giuseppe Conte, sans évoquer les cas des matches de Ligue des Champions ou de Ligue Europa prévus en Italie ces prochaines semaines, ni les autres sports.
Avec 97 décès supplémentaires en 24 heures, rapporte l'agence Reuters, l'Italie dénombrait le soir du 9 mars 463 morts liées au coronavirus pour un total de 9 172 cas confirmés, contre 7 375 la veille.
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