27/05/2020 7 articles francais.rt.com  3 min #174525

Ficher les patients Covid et leur entourage : des médecins dénoncent « un précédent très dangereux »

L'Assemblée nationale valide l'utilisation de l'application de traçage Stopcovid

Après un débat à l'Assemblée nationale, les députés se sont prononcés en faveur de l'application de traçage StopCovid dans le contexte de la lutte contre le coronavirus. Les sénateurs sont appelés à débattre et à voter dans la soirée.

L'Assemblée nationale a voté pour l'application de traçage StopCovid ce 27 mai, après un débat de plusieurs heures dans l'hémicycle. C'est désormais aux sénateurs de débattre et de donner leur avis sur ce controversé outil de traçage, qui permet à une personne positive au coronavirus d'alerter automatiquement tous les utilisateurs avec lesquels elle a eu un «contact prolongé» récemment, afin qu'ils se fassent tester à leur tour.

Le texte a été adopté à 338 voix pour et 215 contre, bénéficiant du soutien de la majorité. A la tribune, le gouvernement a insisté sur l'ensemble des «garanties» entourant l'application. StopCovid est «un outil au service du citoyen», a assuré la ministre de la Justice Nicole Belloubet : une application «temporaire, d'installation volontaire, non identifiante et transparente». Selon le secrétaire d'Etat au Numérique Cédric O, «StopCovid n'est pas magique» mais «offre un complément utile et nécessaire» aux équipes sanitaires, qui retracent les personnes en contact avec des malades du coronavirus.

Un pas de plus vers un société «orwellienne»

Autre son de cloche du côté de l'opposition - à droite comme à gauche - qui a marqué son désaccord avec la mise en place de cette application, jugée au mieux inutile, au pire liberticide. «Je fais partie de ceux qui ne veulent pas qu'on sache près de qui j'étais à moins d'un mètre, pendant plus d'un quart d'heure. C'est le temps d'un baiser. Ca ne vous regarde pas», a notamment lancé le leader des insoumis Jean-Luc Mélenchon. Le chef de file des Républicains Damien Abad a pour sa part dénoncé «une application mort-née, qui arrive trop tard» et un «pas de plus même prudent» vers une société «orwellienne». Cinq «marcheurs» ont également voté contre l'application, et 13 autre se sont abstenus.

«L'application pourra être disponible dès ce weekend», afin d'accompagner la deuxième phase du déconfinement le 2 juin, avait fait savoir la veille dans une interview  au Figaro le secrétaire d'Etat au numérique Cédric O. Celle-ci n'est pas obligatoire, et son installation s'effectue sur la base du volontariat.  La Cnil avait donné son feu vert à la mise en place de l'application. Dans son avis publié le 26 mai, la Cnil estimait en effet que StopCovid respectait les différentes dispositions législatives relatives à la protection de la vie privée, et formulait quelques dernières recommandations pour sa mise en place.

Toutefois, de l'association La Quadrature du net à la Commission nationale consultative des droits de l'Homme (CNCDH), plusieurs organisations de défense des libertés avaient pris position contre l'application.

 Lire aussi Feu vert de la Cnil à l'application de traçage de contacts StopCovid

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31/05/2020 lilianeheldkhawam.com  19 min #174704

L'Assemblée nationale valide l'utilisation de l'application de traçage Stopcovid

Vos données biologiques et médicales sont l'enjeu. Et ce n'est pas facultatif! Vincent Held

Est-ce que le patrimoine génétique des personnes testées est-il établi? Si oui, qui l'exploite et à quelles fins?

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Avant-propos :

Faire peur aux gens. La com' des autorités sanitaires a déployé une stratégie basée sur la gouvernance par la peur. Et ça a plutôt très bien marché.

La semaine dernière, le médecin chargé de la gestion de l'épidémie en Suisse, Daniel Koch, nous révélait subitement que « sur le plan épidémiologique, la fermeture des écoles n'était pas une nécessité ».