04/07/2020 2 articles dedefensa.org  9 min #176366

Rapsit-Usa2020 : Out of Control

Rapsit-Usa2020 : Trump dans un fauteuil ?

 Brèves de crise

Le site Gateway Pundit, qui n'est pas précisément ni Bidenôlatre, ni suprémaciste-progressiste (nouveau terme à conserver dans notre arsenal), se régale du  passage sur FoxNews de Helmut Norpoth, professeur à l'université Stony Brooks de Long Island. Norpoth est l'homme qui ne s'est jamais trompé dans ses prédictions sur l'élection présidentielle depuis 1996, qui avait prévu en 2016 que Trump avait 87% de chances de l'emporter, et qui estime aujourd'hui que Trump a 91% de chances d'être réélu.

Lorsqu'on consulte par ailleurs les sondages sur l'élection, et qu'on mesure  l'exceptionnelle avance de Biden (mais de l'ordre qu'eut parfois Clinton sur Trump), on a de quoi nourrir son étonnement dans l'absolu, et confirmer l'immense désordre et le choc de simulacres sans nombre que sont devenus les USA. Par conséquent, le bon pronostic est "pas de pronostic possible", y compris même sur la tenue de l'élection. Et la seule certitude est : quel que soit le résultat il y aura contestation et affrontement ; cette certitude entraîne la question de savoir jusqu'où ira l'affrontement.

Dans Alt-market.com,  Brandon Smith répond : « Je suis tout à fait conscient que le troisième[des choix proposés pour l'évolution de la situation avec l'élection]est le plus probable. La guerre [civile] est probablement inévitable. Pourquoi ? Parce que les collectivistes et les narcissiques [les progressistes-sociétaux et gauchistes] ne sont jamais satisfaits. Ils désirent un contrôle illimité sur la vie des autres et ils utiliseront tous les moyens pour obtenir ce contrôle, aussi destructeur soit-il. »

L'appel de Mount Rushmore

Cette année, le 4 juillet, fête nationale et de l'Indépendance des USA, a été différent des autres. D'abord, il a été célébré le 3, puisque le 4 est un samedi et ne peut être doublement chômé. Ensuite et surtout, parce qu'il a été l'occasion pour Trump de lancer un appel solennel, à partir d'un site que l'américanisme a voulu grandiose : le  Mount Rushmore sur la paroi duquel sont sculptés les visages géants (18 mètres de haut chacun) de quatre présidents : Washington, Jefferson, Theodore Roosevelt, Lincoln.

Trump a implicitement appelé à une mobilisation, au moins électorale et peut-être plus,  contre l'attaque conduite par l'ultragauche et les progressistes-sociétaux. Il s'agit d'un mouvement qu'on connaît bien maintenant, qui adopte le mot d'ordre "Cancel Culture", - "Liquidez la Culture", puisque ce ne peut être qu'une culture à la gloire et à la botte du suprémacisme blanc. On retrouve le classique et toujours extrême tabula rasa de toutes les révolutions du monde.

Plus localement, on observera que le Mount Rushmore est aussi, - outre son traitement à la gloire de l'américanisme, - une montagne sacrée de la nation Lakota (ou Sioux). Les Lakotas furent traités comme les autres Indiens, de la façon qu'on sait allant de pair avec le sort de millions de bisons massacrés ; et certains, après tout, pourraient être autorisés par les instances ad hoc du Politiquement Correct (PC) à juger le traitement des Amérindiens encore plus scandaleux et bien plus inhumain, de la part des américanistes, que l'esclavage des Noirs.

(Il leur fut appliquée une "solution finale" "à l'américanisme", avec l'aide du whisky, de la famine, de l'illégalité, des traquenards et des massacres, alors que la traite négrière n'est pas de la seule responsabilité du suprémacisme américaniste puisque les premiers négriers, - et de loin, de près de dix siècles auparavant, - furent les Arabes [les musulmans] avec l'aide des Africains entre eux.)

Les derniers descendants des Lakotas étaient donc venus clamer leur protestation  contre l'usage fait de leur montagne sacrée, à l'occasion du discours de Trump. Cela ne provoqua ni grand tintamarre ni considérable indignation, avec genoux en terre et autres gymnastique du genre, chez nos commentateurs progressistes-sociétaux.

Le génocide des Amérindiens est nettement moins "tendance" que l'esclavagisme des Africains. Cela apparaît, dans les plans marketing des grands stratèges de l'entreprise de rétablissement de la vertu révolutionnaire et globalisante soutenue par les grandes fortunes des 0,1% et le Corporate Power globaliste qui fait une exceptionnelle consommation (publicitaire notamment, mais aussi dans la production et la stratégie commerciale) de la "diversité" et du "multiculturalisme" où il est difficile de caser les Amérindiens de l'origine ; tout cela se développe contre le suprémacisme blanc là où il n'y a que "suprémacisme anglo-saxon" reconverti en "suprémacisme progressiste". Manifestement, les Amérindiens ne sont pas assez "globalisables" et plus assez nombreux (un génocide, ça tue énormément) pour porter cette narrative et justifier un simulacre efficace ; bref, les Amérindiens ne sont pas "rentables", dit le capitaliste globaliste-universaliste.

La gloire de la populace

Pendant ce temps, tout se poursuit comme prévu, manifestations, désordres, chutes de statues, et surtout une exceptionnelle plasticité des dirigeants locaux et régionaux, - essentiellement démocrates, - pour céder beaucoup tout en croyant ne pas céder tout à fait pour tenter de disposer d'une option sur les bulletins de vote des consciences bouleversées, pour la prochaine présidentielle.

Patrick Buchanan, vieux routier républicain (il était le speech-writer de Nixon), "icône" des paléos-conservateurs, vieil anticommuniste rabique mais adversaire acharnée des interventions outre-mer, donc une sorte d'isolationnisme, fait son commentaire ce  2 juillet... A propos de la fin du réduit CHAZ-CHOP dans la ville de Seattle, dont l'analogie avec la Commune de Paris fait mourir de rire à défaut de vraiment mourir sous les balles d'un Thiers-américaniste, Buchanan s'attache au comportement de la maire de Seattle Jenny Durkan, ultra progressiste-sociétale dont la maison évaluée à $7 millions a été côtoyée d'un peu trop près par des manifestants BLM venus du CHAZ-CHOP. Sentant les siens et son bien comme menacés, Durkan a cédé à sa cheffe de la police, l'Africaine-Mexicaine Carmen Best, qui en avait assez de voir le désordre du dépotoir à ordures et à criminalité qu'était devenue la CHAZ-CHOP...

« Mais apparemment, la maire Durkan ne veut pas que la postérité oublie les jours de gloire de ce qu'elle avait prédit être un "été d'amour".
» Selon le Washington Post :
» "Durkan a demandé l'abandon des charges contre les personnes arrêtées pour des délits présumés... La maire a également déclaré que les services des arts et des parcs de Seattle préserveraient un jardin communautaire ainsi que les œuvres d'art et les peintures murales que les manifestants ont créées dans la zone."
» Difficile à croire. Les statues de Washington, Jefferson, Jackson, Lincoln, Grant et Theodore Roosevelt sont abattues et piétinées tandis que les peintures murales et les graffitis des marginaux et des délinquants qui ont saccagé le centre-ville de Seattle doivent être préservés.
» Cela suggère une question plus large.
» Les six semaines de manifestations qui se sont déroulées depuis la mort de George Floyd - des semaines d'émeutes, de pillages et de saccages des centres-villes, de profanations de monuments allant de Colomb aux Pères fondateurs, aux présidents et aux généraux confédérés, - se sont-elles avérées être une victoire culturelle et politique pour la gauche radicale ?
» Plus précisément, la populace l'a-t-elle emporté ? »

Poser la question sous la plume de Buchanan, - d'autant qu'il poursuit : « L'argument peut être soutenu selon lequel la populace a d'ores et déjà gagné »... D'une façon assez opportune, sinon ironique, sinon fataliste quant au sort de la Grande République avec les effets sur le Système qu'on devine, Buchanan soupire en comparant le comportement des directions et élitesSystème US, avec ce qui se passe du côté de la Chine et de Hong-Kong. Il semblerait donc que le soleil, désormais, se lève à l'Est, même s'il s'agit de foutus Commiesqui massacrent les droits de l'homme et les normes démocratiques qui ont fait la gloire justifiée de notre civilisation.

« Comparez la façon dont notre establishment a été pris de panique et a battu en retraite, avec la façon dont le Parti Communiste Chinois de Xi Jinping a géré son année de protestations à Hong Kong, - des protestations visant à obtenir les droits démocratiques dont les manifestants américains abusent.
» Les Chinois ont pris une décision calculée : Ils n'utiliseraient pas les méthodes qu'ils avaient employées sur la place Tiananmen en 1989. Mais en fin de compte, ils ne voulaient pas non plus perdre Hong Kong au profit du camp démocratique.
» Pékin a maintenant pris le contrôle de Hong Kong, a étouffé les protestations et a commencé à rassembler ceux qui ont initié et dirigé les troubles.
» Et l'Occident n'a rien fait.
» Alors que le monde observe comment la plus grande démocratie du monde gère les désordres provoqués par les radicaux de gauche et comment la Chine gère un soulèvement anticommuniste dans sa ville de Hong Kong, [quelle direction] semble être davantage maîtresse de la situation et du destin de sa nation ? »

Bon, on se répétera : poser la question c'est y répondre certes. On remarquera également que Buchanan n'introduit nulle part dans son texte la moindre allusion au racisme et à la couleur de la peau pouvant figurer comme argument de la situation. L'a-t-il fait d'une façon volontaire ou involontairement ? Cette question-là reste posée, et peu importe la réponse ; car il reste que le jugement exprimée par Buchanan sonne d'autant plus vrai vrai à cet égard.

Ainsi en déduit-on aisément l'évidence. C'est le désordre qui triomphe aux USA, face à l'impuissance de toutes les autorités, quels que soient les "outils" de ce désordre, c'est-à-dire les causes affichées et hurlées qui finissent en narrative bancales et en piètres simulacres pour laisser apparaître la  vérité-de-situation, qui est la seule chose qui doit nous importer. L'Amérique est dévastée par un désordre que nul dans ses innombrables pouvoirs réduits à l'impuissance ne peut contenir, et qui l'emporte vers sa perte.

Mis en ligne le 4 juillet 2020 à 13H55

 dedefensa.org

 Commenter

Articles enfants
4 articles 07/07/2020 wsws.org  6 min #176458

Rapsit-Usa2020 : Trump dans un fauteuil ?

Trump attaque le marxisme et le «socialisme international»

Par Patrick Martin
7 juillet 2020

Dans ses deux discours du 3 et 4 juillet, marquant la fête de l'Indépendance des États-Unis, Donald Trump s'est lancé dans de nouvelles diatribes contre le socialisme et le marxisme, en faisant appel à ses partisans d'extrême droite sur une base de plus en plus fasciste.

Dans son discours de vendredi soir au mont Rushmore dans le Dakota du Sud, Trump a cherché à profiter de la confusion générée par les attaques contre les statues et les monuments d'Abraham Lincoln, d'Ulysses S.

Se réfère à :

1 article