Face à cette interminable crise du Covid, le gouvernement et sa gestion calamiteuse n'obtiennent pour seul résultat que le marasme économique, l'inflation législative, et la restriction toujours plus forte des libertés des citoyens.
Par Sabine Lula.
Alors que les mesures de confinement imposées de mars à mai ont achevé un pays déjà à genoux, nos chers élus redoublent actuellement d'ingéniosité pour prendre les pires décisions possibles afin de faire face à une hypothétique seconde vague de l'épidémie, générée artificiellement par le fait qu'enfin, des tests sont effectués en masse.
Alors qu'à l'arrivée des premiers cas en France, il suffisait de coller des affiches dans les aéroports pour faire face à la maladie selon le ministère de la santé, la tendance est aujourd'hui au catastrophisme : une simple découverte de quelques cas positifs suffit à légitimer une attitude non seulement des plus alarmistes, mais surtout très liberticide.
Nouvelles mesures de l'État : entre arbitraire et absurde
On dit souvent que le ridicule ne tue pas, mais cela n'empêche pas que les personnes ridicules peuvent tuer si jamais elles ont l'opportunité de se trouver au pouvoir. Elles pouvaient déjà, et ce bien avant l'épidémie, dicter à leurs concitoyens quoi faire, quoi dire, et quoi penser. Et ce n'est certainement pas une pandémie qui allait les pousser à renoncer à une partie de leurs pouvoirs.
On observe d'ailleurs un certain autoritarisme des pouvoirs publics : n'oublions pas la volonté d'Emmanuel Macron de déployer l'armée sous l'opération Résilience dans les zones les plus touchées au mois de mars, ce alors que ladite armée ne savait même pas quelles seraient ses missions.
N'ayant visiblement pas appris de leurs erreurs printanières, les pouvoirs publics mettent en place des nouvelles classifications départementales plus contraignantes sous diverses nuances de rouge, l'ultime assaut contre des entreprises qui ne méritent pas cela.
C'est le cas à Marseille, dans un département classé aujourd'hui en « zone écarlate », et donc sujette aux mesures les plus restrictives : fermeture obligatoire des restaurants et des bars, verbalisation systématique en cas de port incorrect du masque, interdiction des rassemblements et des soirées étudiantes... Mais le tout sans renforts policiers pour contrôler la mise en place de ces mesures.
La mesure de renforcement policier étant déjà fortement antilibérale, on peut déjà réaliser à quel point ces mesures que l'État cherche à faire appliquer risquent de bafouer une nouvelle fois les droits naturels des citoyens, alors qu'il est supposé les défendre. C'est par cet argument qu'il s'est octroyé sa légitimité et a pu se développer.
Mais on peut également souligner l'absurdité de tenter de mettre en place des mesures sans en avoir aucun moyen : on ne peut pas en prévoir les résultats, les conséquences ou encore les coûts. Mais comme l'important n'est plus de régler les problèmes mais tout simplement d'agir, les pouvoirs publics sont persuadés d'avoir rempli leur mission, sans aucune considération pour ceux qui pâtissent de ces mesures toujours plus désastreuses.
L'espoir d'un rejet de ces mesures abusives par la population ?
Le gouvernement ne cache même plus sa volonté de faire plier les honnêtes citoyens par la coercition. Olivier Véran a notamment déclaré : « On peut forcer les gens à prendre soin des autres malgré eux. » Déclaration lourde de sens de la part d'un État toujours plus invasif et contraignant.
On remarque cependant que depuis une semaine, certains appellent à la désobéissance civique : dans les grandes métropoles, certains entrepreneurs affirment Mesures anti-Covid: la fronde s'organise et certains Français parlent de "désobéissance civique"Mesures anti-Covid: la fronde s'organise et certains Français parlent de "désobéissance civique"... quelles que soient les directives que le gouvernement chercherait à leur imposer.
De nombreux citoyens commencent à réaliser en effet que les pouvoirs publics ne sont ni légitimes, ni efficaces dans la lutte contre le coronavirus, et que s'ils continuent à se plier aveuglément à ses directives, ils risquent de devoir mettre la clé sous la porte.
On ne peut qu'encourager cette démarche de rejeter les directives arbitraires d'un État incompétent, et pousser un maximum de monde à dire Non à cette mascarade qui nous coûte tant depuis mars. Car les seules solutions proposées - les taxes, l'inflation législative, et le renforcement des répressions par la force - rendent chaque jour le pays un peu plus malade.
Il faut cesser d'attendre quoi que ce soit de l'État, car il est en lui-même un virus. Il ne peut donc pas en ressortir quoi que ce soit de positif s'il fusionne avec un autre virus : faisons donc en sorte de n'être contaminé ni par l'un, ni par l'autre.
source: contrepoints.org