Tandis que l'exécutif laisse planer la menace de mesures restrictives sur Toulouse pour enrayer la pandémie de Covid-19, des propriétaires de cafés et de restaurants attendent le Premier ministre de pied ferme.
Ce 9 octobre, des dizaines de cafetiers et de restaurateurs toulousains se sont rassemblés dans le centre-ville, avec l'espoir de pouvoir s'entretenir avec le Premier ministre Jean Castex, en visite dans la Ville rose pour y parler sécurité.
L'objet de leur inquiétude ? La veille, le ministre de la Santé Olivier Véran avait évoqué un possible «passage en zone d'alerte maximale» de Toulouse dans les jours à venir, dans le cadre de la lutte contre l'épidémie de coronavirus. Une décision qui pourrait bien se traduire, comme dans d'autres villes de France, par des mesures de restriction (pouvant aller jusqu'à la fermeture) visant des établissements comme les bars et les restaurants.
«Laissez-nous travailler !!!» ou encore «Zéro recettes = zéro dépenses», pouvait-on lire sur les pancartes des manifestants. Des représentants du secteur culturel étaient également présents au rassemblement pour partager leur inquiétude sur une banderole : «La vie sociale et culturelle en danger.»
Les manifestants, qui dénoncent des «règles inapplicables» et réclament des aides pour leur secteur, frappé de plein fouet par la crise sanitaire, entendent bien faire entendre leurs revendications directement au Premier ministre. Toulouse et Montpellier pourraient s'ajouter, dès le 12 octobre, à la liste des zones placées en état d'alerte sanitaire maximale, comme c'est déjà le cas pour Aix-Marseille, Paris et la Guadeloupe, et comme ce sera le cas dès le 10 octobre de Lille, Lyon, Grenoble et Saint-Etienne.
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