27/10/2020 4 articles reseauinternational.net  7min #180876

Le Pr Raoult interdit d'hydroxychloroquine par l'Ansm

par Candice Vacle.

« Ceux qui peuvent vous faire croire en des absurdités pourront vous faire commettre des atrocités. » Voltaire, 1765

*

Depuis lundi 26 octobre 2020, l'équipe de l'IHU, n'a plus le droit de traiter les patients Covid-19 avec le protocole Raoult utilisant l'hydroxychloroquine.

L'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) refuse la recommandation temporaire d'utilisation (RTU) de l'hydroxychloroquine dans la prise en charge de la maladie Covid-19, demandée par l'IHU de Marseille.

Pour quels motifs ?

L'ANSM écrit, le 23 octobre 2020 : « A ce jour, les données disponibles, très hétérogènes et inégales, ne permettent pas de présager d'un bénéfice de l'hydroxychloroquine, seule ou en association, pour le traitement ou la prévention de la maladie Covid-19. Dans ce contexte et au regard des données de sécurité disponibles faisant apparaître des risques majorés, notamment cardio-vasculaires, il ne peut être présumé d'un rapport bénéfice/risque favorable de l'hydroxychloroquine quel que soit son contexte d'utilisation. » 1

L'hydroxychloroquine cause-t-elle des risques majorés cardio-vasculaires ?

Dans un document de l'ANSM, est écrit qu'au 29 septembre 2020, il y a eu, en France, depuis le début de l'épidémie du Covid-19, 1065 cas d'effets indésirables déclarés en lien avec une infection à Covid-19, toutes causes confondues. Parmi ces cas, en France, 175 effets secondaires cardiaques sont attribués à l'hydroxychloroquine. 2

Il est très intéressant de constater qu'au 26 mai 2020, il y avait un total pour la France de 153 effets secondaires cardiaques attribués à l'hydroxychloroquine. Donc, entre le 26 mai 2020 et le 29 septembre 2020, en quatre mois, et pour toute la France, il y a eu 23 nouveaux effets secondaires cardiaques attribués à l'hydroxychloroquine. 3

Que penser de ces chiffres ? Est-ce peu ou beaucoup ?

Il faudrait savoir combien de personnes en France ont pris de l'hydroxychloroquine; leur état de santé cardiaque avant la maladie; leur prise en charge médicale. Le document de l'ANSM ne précise pas ceci. Peut-être, pour ces cas, les médecins n'avaient-il pas fait les examens cardiaques nécessaires avant d'administrer l'hydroxychloroquine ? L'IHU a toujours mis un point d'honneur à faire ces examens cardiaques, au préalable, avant de prescrire l'hydroxychloroquine. Pourquoi empêcher l'IHU d'administrer de l'hydroxychloroquine puisque leurs médecins prennent cette précaution ? D'autant plus que Pr Raoult dit : « On [IHU] a eu aucun accident avec l'hydroxychloroquine. » 4 (minute 7:50)

Les chiffres ci-dessus posent questions car, a priori, le site de l'ANSM, ne mentionne aucune remontée de pharmacovigilance concernant l'hydroxychloroquine en 2019.

De plus, selon VigiBase,  vigiaccess.org, plus grande base de données dans le monde sur les effets indésirables présumés des médicaments, l'hydroxychloroquine a 5,5 fois moins d'effets indésirables présumés que le doliprane.

Est-ce que le point de vue de l'ANSM sur l'(in)efficacité de l'hydroxychloroquine est justifié ?

Sur le site  c19study.com compilant l'ensemble des études utilisant l'hydroxychloroquine, est écrit :

« 100% des études de traitement précoce sont positives. »

« 64% est l'amélioration médiane. »

« 63 % des études sur les traitements tardifs sont positives. »

Sur ce site, toutes les études sont sourcées mais les scientifiques qui y participent sont anonymes. 5

Rappelons qu'à l'IHU depuis le début de l'épidémie de Covid-19, il y a eu seulement 30 morts pour 8990 patients Covid-19... dont 5807 ont été traités avec le protocole Hydroxychloroquine/Azythromicine. Avec 155000 personnes testées pour le Covid-19, c'est « l'un des plus grands sites de dépistage d'Europe » avec « 3000 tests par jour » dont le « résultat [est donné] en moins de 24h. » 6, 7, 8

Puisque cette équipe de l'IHU a de bons résultats, pourquoi ne pas leur faire confiance, répondre à leur demande de RTU et les laisser travailler tranquille ? La science a su donner de bons résultats bien avant que les études randomisées en double aveugle existent.

Que pense l'IHU de cette décision de l'ANSM ?

Le Pr Raoult dit, dans la vidéo de l'IHU, du 26 octobre 2020 : « C'est une prise de position politique, personnelle, je ne sais pas ce qu'elle est, mais qui ne reflète pas un consensus scientifique. »

Il ajoute : « Sanofi [fabriquant de l'hydroxychloroquine] nous dit... que le Ministère de la Santé met des freins à la distribution de l'hydroxychloroquine sur les commandes qui sont faites à partir de l'IHU. Donc, si c'est ça, cela veut dire que l'on nous empêche de soigner, selon ce que nous pensons être le meilleur traitement possible et j'espère que, rapidement, nous aurons un courrier nous informant que le Ministère de la Santé ne met aucune opposition à la distribution de Sanofi, dans notre CHU, d'hydroxychloroquine, quand nous estimons que nous en avons besoin. Actuellement, nous ne pouvons plus traiter tous les patients qui arrivent. Donc, nous allons commencer à faire du tri, comme dans les réanimations, pour traiter en priorité ceux qui ont le plus de risque vital mais nous avons besoin de pouvoir traiter les gens comme nous l'imaginons pouvoir le faire, parce que ces mesures et conséquences, de notre point de vue, impact la santé des gens qui nous sont confiés. »

Problème d'approvisionnement et de rupture de stock de hydroxychloroquine à l'IHU, patients de l'IHU ne pouvant plus tous recevoir le traitement de l'IHU : voilà les conséquences du refus de RTU de l'ANSM.

Quels patients de l'IHU, peuvent encore être soignés avec de l'hydroxychloroquine ?

Le Pr Parola, chef de service des Maladies infectieuses à l'IHU dit : « Aujourd'hui, je peux encore soigner mes patients hospitalisés. Et, les patients qui sont en ambulatoire, il se peut que dans trois jours, je ne puisse pas leur délivrer le médicament. Peut-être, dans quelques jours, ça concernera aussi les patients hospitalisés. » 9

Le Pr Raoult remarque une « coïncidence » : « Et surprise, en même temps que ceci, on reçoit de la Direction Générale de la Santé un mail qui nous dit qu'on va pouvoir utiliser gratuitement le remdesivir [de Gilead] dont on a démontré qu'il ne servait à rien, qu'il était toxique, qu'il donnait des insuffisances rénales. » Peu de temps après, Pr Raoult reçoit un papier de Gilead expliquant que le remdesivir peut être distribué gratuitement à l'IHU, car l'Europe en a acheté pour un milliard.

Donc, pendant que l'ANSM refuse une RTU à l'IHU, le Ministère de la Santé organise parallèlement la distribution gratuite du Remdesivir de Gilead !

Cette situation choque l'IHU : « On ne comprend pas ce deux poids, deux mesures. Mais, on va continuer à se battre pour poursuivre notre mission hospitalière. » 10, 11

Un médecin de l'IHU a annoncé, sur Twitter, le 23 octobre 2020 que le Pr Raoult compte porter plainte contre Dominique Martin, directeur général de l'ANSM. 12

Cette actualité a un air de ressemblance avec le Lancetgate et ses conséquences: diabolisation de l'hydroxychloroquine pour les patients Covid-19 ; bâton dans les roues au traitement du Pr Raoult ; patients ne pouvant pas être soignés avec ce traitement; et Gilead qui sort gagnant.

 Candice Vacle

----------- 1  ansm.sante.fr

2 ansm.sante.fr

3 ansm.sante.fr

4  youtube.com

5  c19study.com

6  mediterranee-infection.com

7 𝕏 1319678116453900290

8 Mail Pr Bernard La Scola, 26 octobre 2020

9  youtube.com

10  lefigaro.fr

11 𝕏 1319587195473321984

12 𝕏 1319693876240748547

 reseauinternational.net

Articles enfants plus récents en premier
2 articles 10/11/2020 reseauinternational.net  7min #181454

 Le Pr Raoult interdit d'hydroxychloroquine par l'Ansm

Les labos avec la complicité de l'état nous privent des vielles molécules qui guérissent: entre pénuries et interdictions

En attendant leur fameux vaccin qui fait jouir les journalistes vous avez le temps de crever et pas seulement de la Covid. Des anticancéreux, des antiparkinsoniens, des antiépileptiques, des traitements de l'hypo/hypertension, des vaccins, des anesthésiants... Or on constate une augmentation des ruptures sur cette catégorie de médicaments. Trois Français sur quatre ont déjà été confrontés à ces pénuries.