Avec 1,6 million de cas, la France est «le pays d'Europe qui compte le plus grand nombre de cas» de contaminations par le nouveau coronavirus depuis le début de la pandémie, a fait savoir le ministère de la Santé.
La France a comptabilisé 1,6 million de cas sur «plus de 8 millions de personnes touchées» sur le continent européen, a déclaré le ministre de la Santé au cours d'une conférence de presse, notant que cela constituait le plus grand nombre de cas en Europe.
Constatant que la deuxième vague «est brutale et se propage rapidement», Jérôme Salomon a annoncé que plus de 58 000 nouvelles contaminations avaient été enregistrées au cours des dernières 24 heures.
Cette poursuite de l'augmentation du nombre de nouveaux cas laisse prévoir une pression accrue sur le système hospitalier, car «si l'incidence augmente, mécaniquement les admissions vont augmenter quelques jours après», a-t-il souligné.
«En 24 heures nous avons accueilli dans nos hôpitaux près de 3 000 nouveaux malades de la Covid. 447 ont été admis en réanimation», a ajouté Jérôme Salomon, rappelant que «un patient sur quatre qui arrive en réanimation ne survivra pas quelques semaines plus tard».
Véran appelle les Français à se ressaisir
La barre de 4 000 malades du Covid-19 dans les services de réanimation a été franchie le 4 novembre, selon les chiffres de Santé publique France. «C'est beaucoup», a commenté le ministre de la Santé Olivier Véran, alors que dans le même temps 2 000 à 3 000 lits de réanimation sont nécessaires pour les patients atteints d'autres maladies.
Revenant sur des projections de l'Institut Pasteur, le ministre a indiqué que si le confinement était «bien respecté», un pic d'environ 6 000 patients en réanimation serait atteint mi-novembre. «Si le virus continue à circuler sur le rythme qui est le sien», le système hospitalier court «un risque fort de saturation dès mi-novembre», a-t-il ajouté.
Il a aussi annoncé que près de 12 000 professionnels de santé s'étaient portés volontaires pour «prêter main forte» dans les Ehpad et les hôpitaux, lors de cette deuxième vague.
Olivier Véran a appelé les Français à se «ressaisir []... face à l'amertume, la fatigue, la lassitude légitime» et à «ne pas connaître ce petit moment de relâchement qui peut faire basculer des vies».
Les «hésitations» dans le respect des règles sanitaires sont «humaines» mais «prolongent la durée du confinement, réduisent sont impact», a-t-il jugé.
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