14/11/2020 10 articles reseauinternational.net  5 min #181627

Tir de barrage contre « Hold-up »: la censure comme objectif

par Régis de Castelnau.

La diffusion du documentaire « Hold-up » provoque une polémique géante, dans un climat de cacophonie impressionnante, de pulsions liberticides plus qu'inquiétantes, et de désolantes courses à la respectabilité bourgeoise.

Il se trouve que les réalisateurs m'ont sollicité et que j'ai été amené à répondre à leurs questions. Sur le fond je n'ai fait que répéter ce que je dis déjà depuis un moment sur les différentes tribunes qui me sont offertes. C'est-à-dire que la gestion de la pandémie par l'actuel pouvoir politique s'effectue dans un cadre juridique dévoyé.

Je ne me suis pas prononcé sur la pertinence des mesures passablement violentes qui sont imposées à un peuple entier. J'estime n'en avoir pas les compétences, même si j'essaie de me forger une conviction en écoutant les avis de ceux qui ont a priori une certaine légitimité et dont le moins que l'on puisse dire est qu'ils ont du mal à se mettre d'accord. J'ai simplement relevé que le modèle contraignant qui nous est imposé l'était la plupart du temps en violation des règles de l'État de droit qui devrait régner dans notre pays. Qu'outre leur caractère régulièrement illégal, elles ont à peu près systématiquement une dimension essentiellement punitive, et ont tendance à traiter le peuple français comme un ramassis d'enfants irresponsables et méprisables.

Je pense comme beaucoup de commentateurs et d'hommes politiques, par exemple Jean-Luc Mélenchon récemment, que la dérive autoritaire du pouvoir politique dans notre pays est très préoccupante. Je ne considère pas qu'il s'agit là de la mise en œuvre d'une stratégie pensée et organisée très en amont, mais pour le pouvoir macroniste, d'un « effet d'aubaine » qui aggrave la pente naturelle d'un système minoritaire utilisateur régulier des atteintes aux libertés publiques. Et je crains qu'il soit difficile ensuite de revenir en arrière, et de les restaurer dans leur plénitude.

Je pense par conséquent, peut-être à tort, qu'il est difficile de prétendre que je manque de cohérence. Et j'attends de pied ferme dans le cadre d'un débat contradictoire normal dans une démocratie, que l'on réfute ce que j'avance.

Cette précision m'est apparue nécessaire dans l'invraisemblable brouhaha qui agite aujourd'hui la sphère médiatique et celle des réseaux. Je précise d'abord qu'il ne s'agit en aucun cas d'une tentative de justification, car j'assume complètement mes propos figurant dans le documentaire. Attaché aux articles 10 et 11 de la Déclaration des droits de l'homme, je confirme aux apprentis censeurs que je continuerai toujours à dire ce que je veux, où je veux et quand je veux.

Mais ensuite cette liberté je la reconnais aux autres et en particulier aux auteurs du documentaire et à ceux qui s'y sont exprimés, même si je suis en désaccord radical avec certains d'entre eux. Et je reprends à mon compte la phrase de ma camarade Rosa Luxembourg mise en exergue par Anne-Sophie Chazaud dans son remarquable ouvrage sur les dangers que court notre liberté d'expression : « La liberté, c'est toujours la liberté de celui qui pense autrement ».

Finalement, cette violente polémique a le mérite d'arracher quelques masques (!) et de révéler à nouveau plusieurs types de la comédie humaine. On sera d'abord rapide sur tous ceux qui sous la grêle et sans surprise, font des efforts méritoires pour se démarquer, donner des gages, et montrer au camp du bien que s'ils leur arrivent de temps en temps d'émettre une opinion qui ne soit pas tout à fait conforme à la doxa, on peut quand même compter sur eux.

Se dédouaner, voilà l'urgence. On ne donnera pas de noms, car on savait déjà ce qu'il fallait penser de leur force de caractère. Il y a ensuite les furieux, glapissant et écumant, comme la porte-parole de LREM appelant à la mise hors-la-loi des « complotistes », voire leur embastillement immédiat. Et enfin tous ces conformistes pour qui la seule situation confortable, et souvent rémunératrice, est celle qui consiste à rester durablement installé du côté du manche.

Me concernant, j'ai vu passer quelques accusations sur les réseaux, ce qui pour plusieurs raisons n'a aucune importance. D'abord parce que j'ai l'habitude, puisque j'ai déjà été traité de communiste, marxiste, léniniste, matérialiste, darwiniste, scientiste, souverainiste, tous ces qualificatifs étant fondés. Ensuite la confusion de l'époque aidant, de raciste, fasciste, islamophobe, crapule stalinienne, et autres gracieusetés qui elles sont irrecevables. Mais cette fois-ci, surgit l'injure désormais suprême : « complotiste », la fatwa qui permet à Madame de prétendre que le virus du « complotisme » est plus dangereux que le Covid. Celle que l'on jette à la face de tous ceux qui s'opposent aux pouvoirs en place, s'interrogent sur leurs intentions et sur la nature de leurs actes. Alors que ce sont les insulteurs eux-mêmes qui ont cette vision de l'Histoire, comme le montre la secte des adorateurs d'Emmanuel Macron présentant toute critique de leur gourou, toute interrogation sur les conditions de son arrivée au pouvoir comme une tentative concertée de mettre à bas la République. Et il s'agit bien d'un refus du débat et d'une volonté disqualification de la pensée et de l'opinion des autres perçues comme une construction ennemie et devant être étouffée et éradiquée. Et surtout ne pas être porté à la connaissance d'un peuple que l'on méprise et dont on a peur.

Ce qui se passe aujourd'hui autour du documentaire « Hold-up » est l'illustration du danger que nous courons. Non pas parce que Monique Pinçon-Charlot et quelques autres y disent, ce qui n'est pas nouveau, des énormités bien senties, mais seulement par refus de les discuter et de les réfuter. Les interdire est beaucoup plus simple, surtout qu'au passage, c'est bien la contestation sociale et politique que l'on entend faire taire.

Qui peut croire une seconde que Laetitia Avia avec sa loi scélérate entend lutter contre la haine ? Elle s'en moque. Son seul objectif est de censurer les outils d'information employés par le peuple qui refuse de s'en remettre à une presse aux ordres du pouvoir d'État et de l'oligarchie.

Le tir de barrage contre le documentaire « Hold-up » poursuit d'abord et avant tout cet objectif.

source :  vududroit.com

 reseauinternational.net

 Commenter

Articles enfants plus récents en premier
01/01/2021 mondialisation.ca  4 min #183633

Tir de barrage contre « Hold-up »: la censure comme objectif

Hold-up: Un historique des mensonges et magouilles sur la Covid-19 (Vidéo)

Par Peter Koenig

Le SARS-Cov-2, aujourd'hui rebaptisé COVID-19, a été fabriqué par l'homme dans un laboratoire de guerre biologique, probablement quelque part aux États-Unis. Bien qu'il y ait de nombreuses et fortes suspicions quant à l'endroit où il a été fabriqué, l'endroit exact pourrait ne jamais être connu. Le virus a très probablement déjà été découvert aux États-Unis et peut-être en Italie au cours du second semestre de 2019, ce qui coïnciderait avec la fermeture soudaine d'un laboratoire de guerre biologique de classe 4 (le plus haut niveau de sécurité) à Fort Detrick, Maryland, officiellement une installation de commandement médical de l'armée américaine.

20/11/2020 dedefensa.org  10 min #181889

Tir de barrage contre « Hold-up »: la censure comme objectif

Hold-up sur 'Hold-Up'

Ouverture libre

'Complotisme'ou 'conspirationnisme', que faut-il choisir ? Mais non, rien du tout dans le sens d'un choix et les deux mots sont employés comme des néologismes, rien de moins, comme substitut à une expression bonne à tout faire, qui est une « voiture-balai 'communicante' » comme l'écrit Arnaud Benedetti. C'est ce dont nous avise Wikipédia dans sa tentative de définition-conforme, - comme à peu près tout chez Wiki, en général instrument bien huilé du Système, - de l'expression "théorie du complot".

17/11/2020 legrandsoir.info  11 min #181784

Tir de barrage contre « Hold-up »: la censure comme objectif

Hold Up : Comme d'habitude, complotisme et anticomplotisme passent à côté de l'essentiel

Nicolas CASAUX

Quelques remarques griffonnées à la va-vite au sujet de ce documentaire qui aura au moins eu le mérite de provoquer des discussions - avec l'aide de Simone Weil, et aussi de Jaime Semprun (L'Abîme se repeuple, 1996) :

« La domestication par la peur ne manque pas de réalités effrayantes à mettre en images ; ni d'images effrayantes dont fabriquer la réalité.

17/11/2020 dedefensa.org  14 min #181744

Tir de barrage contre « Hold-up »: la censure comme objectif

T.-C.-96 : La bouilloire qui siffle

Journal dde.crisis de Philippe Grasset

16 novembre 2020 - Vous comprenez que, dans les circonstances actuelles et lorsqu'il s'agit de présenter, de temps en temps, une "situation instantanée" de la situation, eh bien, littéralement, on marche sur des œufs et j'ai plutôt la sensation assez déplaisante de marcher dans un champ de mines. Les nouvelles défilent, dont vous connaissez la fragilité et la vulnérabilité a priori : que valent les sources ? Que vaut ma lecture de mes sources ? Dans quel sens envisager les infirmations qu'on reçoit ? Quel rôle dans une tentative de jugement objectif joue l'inévitable subjectivité de mon jugement ? Que faut-il retenir, que faut-il passer outre, que faut-il confier à la poubelle, dans cet océan sans fin de nouvelles ? Et d'autres, bien d'autres remarques, avec ce point d'interrogation qui vous nargue et vous enferme dans votre prison d'incertitude.

16/11/2020 mondialisation.ca  12 min #181740

Tir de barrage contre « Hold-up »: la censure comme objectif

Nouvelles épidémies / nouvelles censures

Par Guillaume Basquin

L'affaire de la censure du [documentaire HOLD-UP], réalisé par Pierre Barnérias, sur presque toutes les plateformes de partage de vidéos, et de sa descente en règle généralisée dans tous les médias « mainstream » doit nous interpeler : un tel unanimisme doit nous inquiéter, dans le vrai sens du terme (et selon son étymologie latine, inquietus) : troubler de [notre] repos, tourmenter.