Une semaine après son retour en Bolivie, l'ancien président Evo Morales a annoncé qu'il avait été nommé président du Movimiento Al Socialismo (MAS), le parti présidentiel. Il succède à Luis Arce, élu président du pays.
L'ancien président bolivien Evo Morales - rentré au pays le 9 novembre après un an d'exil forcé en conséquence du coup d'Etat de novembre 2019 - a annoncé avoir été nommé à la présidence du Mouvement vers le socialisme (MAS). Il prend ainsi la succession de Luis Arce, élu président de la Bolivie au premier tour le 18 octobre.
J'assumerai activement la présidence de l'instrument politique le plus important de la Bolivie
Lors d'une conférence de presse tenue dans la ville de Cochabamba (ouest), Evo Morales a précisé le 17 novembre qu'il avait été nommé par «consensus», après un débat réunissant des dirigeants nationaux et départementaux du Mouvement vers le socialisme-Instrument politique pour la souveraineté des peuples (MAS-IPSP), du nom complet du groupe avec lequel le chef indigène est arrivé au pouvoir en 2006. «Les responsables nationaux et départementaux du MAS-IPSP et des mouvements sociaux ont décidé, par consensus, que j'assumerai activement la présidence de l'instrument politique le plus important de la Bolivie», a écrit le leader socialiste sur son compte Twitter.
Un congrès pour préparer les élections départementales
Evo Morales a immédiatement convoqué un congrès national du parti le 21 novembre, auquel le président Luis Arce et le vice-président David Choquehuanca, entre autres autorités, ont été invités.
Le MAS commencera à cette occasion à travailler sur la sélection de ses candidats pour les élections départementales prévues le 7 mars 2021. Lors de ce scrutin infranational, les Boliviens éliront les gouverneurs des neuf départements qui composent le territoire ainsi que les maires de 337 municipalités.
Rentré le 9 novembre en Bolivie après avoir séjourné au Mexique et en Argentine durant un an d'exil, Evo Morales a été accueilli de manière spectaculaire par des dizaines de milliers de personnes lors de sa procession depuis la frontière argentine. Il avait dû fuir le pays en novembre 2019 lorsque l'opposition, avec le soutien actif de l'Organisation des Etats Américains (OEA), avait refusé de reconnaître sa victoire au premier tour des élections du 20 octobre 2019, organisant des manifestations violentes avec l'appui de la police et de l'armée.
Le 16 novembre, le président Luis Arce a nommé un nouveau commandant en chef des forces armées. «Nous avons le défi de rendre aux forces armées leur institutionnalité et leur place dans la société qui a malheureusement été mal utilisée», a-t-il déclaré, évoquant le rôle de l'institution militaire dans le coup d'Etat de 2019.
Meriem Laribi
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