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Plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées samedi en France pour réitérer leur soutien aux Palestiniens, alors qu'un cessez-le-feu a mis fin jeudi à 11 jours d'affrontements meurtriers entre Israël et le Hamas, le mouvement islamiste au pouvoir dans la bande de Gaza.
"Ce n'est pas parce qu'il y a un cessez-le-feu que la question est résolue. Cette lutte concerne toutes les personnes attachées aux valeurs de justice, de dignité et de droit", a dit à l'AFP Bertrand Heilbronn, le président de l'Association France Palestine Solidarité (AFPS) à l'origine du rassemblement parisien avec plusieurs autres associations et organisations.
A Paris, la mobilisation a été limitée à un rassemblement place de la République par la préfecture de police, qui n'a pas voulu d'un défilé et avait interdit les manifestations du précédent week-end.
"Palestine vivra, Palestine vaincra !", "Israël assassin, Macron complice !", "Nous sommes tous des Palestiniens", a scandé la foule au-dessus de laquelle flottaient des drapeaux palestiniens.
Selon le syndicat CGT, dont le secrétaire général Philippe Martinez était présent, 3.000 à 4.000 personnes ont participé au rassemblement dans la capitale française.
"Même si les bombardements ont cessé, l'occupant est toujours là, les habitants de Cheikh Jarrah sont toujours menacés d'expulsion et la bande de Gaza est sous blocus", a dénoncé un manifestant, Wael, un ingénieur en informatique de 28 ans, un drapeau palestinien sur les épaules.
Si la présence policière a été discrète pendant la manifestation, les policiers ont investi la place après 18h00 (16h00 GMT), l'heure prévue pour la fin de cette mobilisation.
D'autres rassemblements et défilés se sont déroulés en France.
1.100 personnes ont manifesté à Lyon, selon la préfecture du département, soit autant que le samedi précédent. Une minute de silence a été observée pour les familles endeuillées à Gaza tandis que le cortège a progressé encadré par un important dispositif policier.
A Strasbourg (est), ils étaient moins de mille. "Les Palestiniens ont le droit de vivre en paix et d'avoir un Etat. Israël nous prive de nos droits, de nos maisons. Je suis palestinien, je n'ai plus le droit d'aller en Palestine, ma famille a tout perdu", a témoigné auprès de l'AFP Imad Deaibis, 28 ans.
A Lille (nord), environ 1.000 manifestants, selon les organisateurs, 650 selon une source policière, ont marché derrière une banderole "Contre la colonisation, l'occupation militaire et l'apartheid", appelant au boycott d'Israël.
Ils étaient également plusieurs centaines à Toulouse et Montpellier, dans le sud, ainsi qu'à Saint-Etienne et à Annecy, dans le centre-est.
Le cessez-le-feu annoncé jeudi soir par les deux parties n'a fixé aucun terme à l'arrêt des combats et reste fragile.
La flambée de violences entre l'armée israélienne et le Hamas a fait 248 morts palestiniens, dont 66 enfants, selon les autorités à Gaza, et 12 morts en Israël y compris un enfant, une adolescente et un soldat, d'après la police.
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