01/10/2021 francais.rt.com  2 min #195908

Nouvelle hausse de 12,6% des tarifs réglementés du gaz dès le 1er octobre

Crise de l'énergie : la France demande à l'Europe un «réexamen» des marchés européens du gaz

La France a demandé le 30 septembre un examen du fonctionnement des marchés européens du gaz et de l'électricité pour comprendre les raisons de la flambée actuelle des prix de l'énergie, face à laquelle elle prône une coordination entre pays de l'Union européenne.

Ces revendications sont exprimées dans une lettre adressée à Paschal Donohoe, président de l'Eurogroupe, par les ministres français de l'Economie, Bruno Le Maire, et de la Transition écologique, Barbara Pompili et consultée par l'agence Reuters.

Jusqu'à présent, les gouvernements des pays de l'UE se sont efforcés d'atténuer l'impact de cette hausse des prix sur les ménages, par exemple via l'octroi en France d'un chèque énergie.

Réclamant une meilleure coordination au niveau européen, Bruno Le Maire et Barbara Pompili jugent que des mesures plus larges ne doivent pas être exclues, sans préciser lesquelles.

Dans cette lettre, les signataires estiment que les autorités de supervision devraient engager un «examen approfondi» du fonctionnement des marchés de l'énergie pour en améliorer la transparence. Ils souhaitent notamment déterminer les raisons pour lesquelles «les contrats gaziers actuels sont insuffisants pour garantir que le gaz est disponible en bonnes quantités en Europe».

Dépendance envers les pays exportateurs de gaz

Bruno Le Maire et Barbara Pompili jugent qu'à terme, l'UE doit diversifier ses sources d'approvisionnement énergétique et réduire aussi rapidement que possible sa dépendance envers les pays exportateurs de gaz comme la Russie.

Au cours d'une conférence le 30 octobre sur le développement de la filière hydrogène en France, Bruno Le Maire a expliqué qu'il ne pouvait assister les bras croisés à la hausse des prix de l'électricité dans le sillage des prix du gaz, alors que la France tire 70% de sa production électrique de ses centrales nucléaires.

«Nous n'avons pas fait tout ça pour dépendre du bon vouloir de Vladimir Poutine », a-t-il déclaré. Et d'ajouter : «Nous n'avons pas bâti pendant des décennies l'indépendance énergétique de notre pays autour de l'énergie nucléaire pour être dans la main de Vladimir Poutine parce qu'il y a des besoins d'approvisionnement en gaz qui font qu'il suffit pour lui de jouer sur cet approvisionnement pour faire monter les prix et pour rogner sur notre indépendance politique.»

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