Présent à 𝕏 la 6e réunion des lanceur d'alerte à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), John Shipton, le père du journaliste Julian Assange - détenu en Grande-Bretagne en attendant son sort concernant la demande d'extradition formulée par les Etats-Unis à son encontre - a accordé une interview à RT France.
Selon lui, «le meilleur scénario serait que la France offre l'asile» à son fils. «Seule la France peut sauver Julian de l'extradition à ce stade», a-t-il assuré. Il a à cet égard appelé Paris «à faire honneur» au travail fourni par son fils dans l'intérêt de la France, notamment «les révélations selon lesquelles les téléphones de présidents français étaient sous écoute américaine», et les révélations d ' espionnage de la CIA dans le processus électoral en France en 2012.
Parmi les gros dossiers portés à la connaissance du public par WikiLeaks figurent les importants scandales d'espionnage, notamment sur des chefs d'Etats français. Le 23 juin 2015, l'organisation annonçait que trois présidents français, Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy et François Hollande ont été écoutés par la NSA, l'agence nationale de sécurité des Etats-Unis.
Détenu à Londres dans la prison de haute sécurité de Belmarsh, Julian Assange attend la décision de l'appel concernant le refus de son extradition formulé par la justice britannique en janvier. Dans un état de santé très fragile selon ses proches, et présentant des signes de torture selon le rapporteur spécial de l'ONU Nils Melzer, Julian Assange risque 175 ans de prison s'il est extradé aux Etats-Unis où il est poursuivi pour espionnage et piratage informatique. Le rapporteur de l'ONU ne cesse de critiquer les autorités pénitentiaires britanniques pour leur traitement du journaliste : «Vous ne pouvez pas aider quelqu'un à se remettre de la torture en continuant de le torturer. Et c'est exactement ce qu'ils font. Ils l'isolent ; ils le maintiennent dans des limbes.»
En France, 39 députés se sont récemment mobilisés pour demander au gouvernement d'accorder l'asile à Julian Assange. Parmi eux : les élus de La France insoumise François Ruffin, Mathilde Panot, ou encore Danièle Obono, le député du groupe Libertés et territoires Jean Lassalle, mais aussi les députés ex-LREM désormais sans étiquette Martine Wonner et Cédric Villani.
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