par Dmitri Orlov.
Dmitri Medvedev a expliqué mardi la dureté de ses déclarations publiées sur la chaîne Telegram : « On me demande souvent pourquoi mes messages dans le télégramme sont si nets. Je réponds - je les déteste. Ce sont des bâtards et des pourritures. Ils veulent notre mort, la Russie. Et tant que je vivrai, je ferai tout pour les faire disparaître ».
***
« Dans le tango sans fin des sanctions économiques contre la Russie, une question importante a été quelque peu occultée : contre qui sont-elles dirigées ? Qui les auteurs de ces sanctions entendent-ils punir ?Au président et aux dirigeants politiques et militaires du pays ? Manifestement non, et les auteurs reconnaissent ce fait. Aucun d'entre nous ne possède de biens à l'étranger ou d'intérêts étrangers importants. Nous ne voyageons pas à l'étranger pour nos loisirs ou notre travail.
Les grandes entreprises en Russie ? Oui, elles ont subi des dommages. Elles ont été privées de leurs biens à l'étranger. Mais honnêtement, ces confiscations ont été loin de leur être fatales. Elles survivront. Il leur reste beaucoup de choses en Russie, assez pour qu'elles puissent durer, elles et leurs descendants. Alors, contre qui ces sanctions sont-elles dirigées ?
La conclusion s'impose d'elle-même : ces sanctions sont dirigées contre le peuple de Russie. Quelles que soient les platitudes marmonnées par les grands-mères et les grands-pères américains et européens [des cadres supérieurs], comme par exemple « punir nos dirigeants tout en aimant les citoyens ordinaires », il s'agit clairement d'un mensonge total. Quel est l'objectif de la rétention des actifs de la Banque centrale de Russie et d'autres actifs gouvernementaux ? C'est simple : l'objectif est de nuire à l'économie, de faire baisser le rouble, d'augmenter l'inflation, de faire monter les prix dans les magasins, et donc de diminuer la qualité de vie du Russe moyen. À quoi servent les embargos sur le pétrole et le gaz russes ? La même chose : réduire les revenus du gouvernement russe et le forcer à manquer à ses obligations sociales, y compris l'indexation des revenus sur l'inflation ; nuire aux contribuables russes, tant urbains que ruraux. Contre qui sont dirigées la fermeture de l'espace aérien et le blocage des moyens de paiement ? Une fois de plus, contre les citoyens ordinaires, pour les mettre dans des situations inconfortables, ce n'est pas contre les dirigeants mythiques, ni contre les gros bonnets, mais contre vous en particulier.
Cette conclusion est très décourageante, mais elle est malheureusement inévitable. Ils nous détestent tous ! À la base de ces décisions, il y a la haine de la Russie, des Russes, de tous ses habitants, de notre culture. D'où les tentatives d'« effacer » Tolstoï, Tchekhov, Tchaïkovski, Chostakovitch. Ils détestent notre religion, d'où leur désir de nuire à l'Église orthodoxe russe et de punir son patriarche. Ce n'est pas nouveau ; il en a toujours été ainsi. C'était comme ça au temps de Alexandre Nevsky (1221-1223), au temps des émeutes (1598-1613) et pendant la guerre de 1812. Et, évidemment, au cours du 20e siècle, lorsque l'URSS a vécu sous de nombreuses sanctions. Sans parler du fait que, dans les années 30, l'Occident voulait que l'URSS périsse dans sa lutte contre Hitler.
Cette haine est dégoûtante et irrationnelle. Mais cela ne signifie pas que nous devons la supporter. Nous devons simplement tirer les conclusions nécessaires pour l'avenir, afin de ne pas oublier cette attitude à notre égard. Et ne jamais pardonner à ceux qui nous haïssent. Jamais ! »
Ainsi se termine cette dernière missive de notre intrépide leader. Je n'ai qu'une chose à ajouter : les grands-pères et les grands-mères des hauts dirigeants qui imposent si activement des sanctions contre le peuple russe ne détestent pas seulement les Russes. Ils vous détestent aussi. Et ils veulent vous voir morts. Tirez vos propres conclusions, mais je dirais que vous et le Russe moyen êtes du même côté. - Dmitry Orlov
source : The Greanville Post
traduction Avic pour Réseau International