© Thomas COEX Source: AFP
Des supporters de Liverpool attendant de pouvoir rentrer au Stade de France le 28 mai 2022 (image d'illustration).
9 juin 2022, 18:28
Expliquant qu'un «tel afflux de délinquants» n'était pas prévisible, le directeur des relations institutionnelles de la Fédération française de football a également affirmé que les images de vidéosurveillance du Stade de France avaient été détruites.
Les auditions au Sénat se sont poursuivies durant la journée du 9 juin pour faire la lumière sur le scandale lié aux incidents et violences au Stade de France le 28 mai. Après le préfet de police de la capitale, le directeur des relations institutionnelles de la FFF, Erwan Le Prévost, a été interrogé. Il affirmé que les images des caméras de surveillance du stade avaient été «automatiquement détruites» : «Les images sont disponibles pendant sept jours []... On aurait dû avoir une réquisition pour les fournir aux différentes populations. Pour avoir été au PC sécurité toute la journée, les images sont extrêmement violentes.» Selon lui, la justice a été saisie dès le 28 mai «sur la fausse billetterie», mais elle n'aurait fait en retour aucune demande de réquisition des bandes.
«Nous n'étions pas préparés à un tel afflux de délinquants», a aussi expliqué Erwan Le Prévost. Il a cité «des comportements hors normes, des gens rentrés à travers des restaurants», d'autres qui «ont cassé la grille d'une école pour rentrer, des gens entrés par le chantier d'une passerelle...»
Selon le responsable de la FFF, le manque d'information de la RATP a aussi contribué à l'engorgement aux portes du stade. «Si nous avions eu les informations en temps réel du détournement des flux du RER B [en partie en grève] vers le RER D, nous aurions pu repenser notre dispositif en début d'après-midi. La préfecture non plus n'avait pas eu l'information», a-t-il ajouté.
«Nous n'avions jamais vu ça. On a tous vu des images, des témoignages. Des salariés de la FFF ont eu la peur de leur vie», a de son côté affirmé la directrice générale de la FFF, Florence Hardouin, qui a précisé que les délinquant voulaient notamment dérober des accréditations.