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2 sept. 2022, 18:43
Dans un communiqué, le géant russe du gaz Gazprom a indiqué avoir découvert des «fuites d'huile» sur un «compresseur de gaz [d'une] station de compression» de Nord Stream lors d'une opération de maintenance. Partant, le gazoduc sera «complètement» à l'arrêt jusqu'à la réparation de la turbine concernée. «Jusqu'à la réparation ... le transport du gaz via Nord Stream est complètement suspendu», a ainsi indiqué le groupe ce 2 septembre.
Plus tôt ce même jour, le Kremlin avait affirmé que le fonctionnement de Nord Stream était «menacé» par une pénurie de pièces de rechange en raison des sanctions visant Moscou pour son «opération militaire spéciale» en Ukraine, lancée le 24 février dernier.
Les livraisons de gaz via Nord Stream étaient interrompues depuis trois jours et devaient initialement reprendre le 3 septembre à l'issue de l'opération de maintenance.
Les membres de l'Union européenne, très dépendants du gaz russe, accusent Moscou de se servir du gaz comme d'un moyen de pression depuis le lancement de l'offensive en Ukraine, en réduisant à plusieurs reprises les livraisons de gaz vers l'Ouest. L'UE, à l'instar des Etats-Unis, considère l'opération militaire russe comme une guerre d'invasion et a multiplié les sanctions économiques et diplomatiques contre Moscou ces derniers mois.
La Russie fait notamment valoir que ces sanctions empêchent la restitution d'une turbine Siemens, qui avait été envoyée au Canada pour être réparée. L'Allemagne, où se trouve la turbine, assure de son côté que c'est Moscou qui bloque le retour de cette pièce-clé. Tard ce 2 septembre, rapporte l'AFP, Siemens a fait savoir que des fuites d'huiles ne justifiaient pas, selon elle, un arrêt du gazoduc par Gazprom.