'Qatargate', corrupteur du PE !
• Effectivement, le PE, nom-prénom Parlement-Européen, se promenait joyeusement, comme le gentil chaperon rouge, quand l'immonde Corrupteur-des-Grands-Chemins (le 'Qatargate') a hautement attenté à sa vertueuse pudeur. • Et l'on ose dire que le PE et ses héroïques parlementaires sont corrompu.es ? Il ne faudrait tout de même pas inverser rôles et vices ! • Dans son texte pour RT.com, Rachel Marsden nous conte l'étonnante aventure de l'attaque de la Corruption lancée contre l'incorruptible PE : s'il a cédé, c'est parce que ça glissait.
"PE" ? C'est du Parlement Européen que nous parlons, qui est sous le coup d'une incroyable attaque d'un ennemi innommable, - mais qu'il faut bien nommer : la corruption. En effet, dans les proclamations indignées des parlementaires (femmes & hommes, avantage aux premières), la corruption c'est l'ennemi, une sorte de Poutine si vous voulez, donc l'agresseur qui attaque traîtreusement et complètement à l'insu de leur plein gré, les héroïques et vertueux.ses parlementaires.
Si vous lisez comme il faut l'article persifleur de Rachel Marsden, c'est bien de cette façon qu'il faut comprendre l'aventure. Le PE, si vous voulez, c'est l'Ukraine, où vivait paisiblement une population laborieuse et vertueuse, pour le plus grand bien de ses démocratiques électeurs. Soudain, sur la frontière ainsi contestée, se dresse un envahisseur immonde : Poutine ! Non, pardon, la Corruption, et bien entendu c'est la même chose.
Lisez donc comment Marsden, la fine muche, introduit son appréciation de la situation à l'occasion de la citation de la président.e du PE, - dame Roberta Mesola, -qui vient d'être privée, comme si on lui arrachait un de ses mille visages de gorgone comme on est amputé de son bras droit, de l'une de ses 15-20 vice-président.es. Il s'agit de la pin-up grecque Eva Kaili, avec son sac Hermès chargé de quelques centaines de de liasses, de €mille et de €mille comme l'on dit, à propos de laquelle nous écrivions :
« [Les Eva & Cie] ne peinent[-ils] pas trop à porter les valises pleines de billets (€600 000, ont calculé les pandores belges) que les Qataris font distribuer lorsque l'on entend clamer à la tribune les vertus démocratiques de l'organisateur de la Coupe du Monde du Football ? »
Et Rachel nous répond, en citant ses sources, pour bien marteler qu'effectivement le drame doit être interprété de cette façon. Le compte-rendu de police nous dira que le PE, perdu comme le petit chaperon rouge dans la forêt, et soudain la méchante Corruption, au visage de Poutine et aux dents pleines de €mille et de €mille, se précipitant sur lui ou sur elle, s'acharnant, malmenant sa vertu et outrageant sa conscience !
« La présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, a dépeint le scandale comme quelque chose qui arrive à l'UE, plutôt qu'un phénomène dont elle est réellement responsable ou dont elle doit répondre par ses pratiques systémiques au pire ou par son manque de garanties liées au lobbying au mieux. "Ne vous y trompez pas : le Parlement européen, chers collègues, est attaqué. La démocratie européenne est attaquée. Et notre façon de [faire fleurir] des sociétés démocratiques libres est attaquée", a déclaré Metsola. »
Redevenant sérieuse, Marsden nous explique donc ce qu'il en est : ces gens et gentes dames sont fort mécontent.es qu'on puisse ainsi les qualifier de "corrompu.es", tandis qu'il est évident que ce mécontentement n'a pas de raison d'être. On dit alors, pour laver le coupable de tout soupçon déplacé, "scandale du Qatar", ou 'Qatargate' : ne serait-ce pas plutôt "scandale au Parlement", ou 'PEgate', non ? Dire qu'il faut encore expliquer cette sorte de chose...
« Les commentaires de Metsola font écho aux rapports de la presse grand public faisant référence à un scandale de "corruption du Qatar" au sein de l'UE alors qu'il faut considérer qu'il s'agit avant tout d'un problème de corruption de l'Union européenne. En rejetant la faute sur le Qatar, l'UE se décharge de ses responsabilités et donne la fausse impression que les problèmes commencent et se terminent avec un seul pays. »
Dans tous les cas, si l'on veut une explication qui tranche tout, s'adresser à la von der Layen (orthographe réformée). Elle a donné une conférence de presse pour cela, où elle allait tout expliquer, - mais il est vrai que son cœur était loin de toutes ces embrouilles, plutôt du côté de Kiev et de Mister Z. Rachel nous rapporte quelques échos de la conférence de presse comme si elle s'y était trouvée, et sans doute y était-elle en pensée.
« Lorsque Mme von der Leyen a eu l'occasion d'aborder la question avec la presse bruxelloise lundi, elle a fait obstruction aux journalistes...... Selon Politico, un journaliste a même crié à Mme von der Leyen au moment où elle partait : "Vous n'avez pas répondu à une seule de nos questions". »
Si l'on admet aisément la possibilité d'une vaste machination géopolitique impliquant notamment l'UE, le Qatar, le Maroc et la France comme pris dan tourbillon tournant aussi rondement qu'un ballon autour de la Coupe du Monde, on admettra tout aussi aisément pour notre compte que l'essentiel ici est de nous faire découvrir sans fard la psychologie schizophrénique des troupes de l'Union Européenne, et particulièrement du PE, disons à la mesure de son inutilité et de l'extraordinaire toxicité de ses actions de communication et d'influence. Cette schizophrénie est du modèle général utilisé pour la sorte de simulacre qui fait (notamment) apprécier les événements de l'Ukraine, et 'Ukrisis' en général, comme l'UE et toutes ses éminences l'apprécient, avec cette même déformation, cette même inversion de la perception, cette même assurance dans le complet saccage de la réalité.
Il s'agit de l'étrange conviction d'être véritablement la vertu politique même, en soi, per se. La corruption ne saurait y naître, et elle n'y peut pénétrer que par l'attaque traîtresse d'une force extérieure à cette Vertu, cette force méritant d'ailleurs la majuscule (la Corruption attaquant la Vertu). A la lumière de cette appréciation parabolistique, l'objurgation de la président.e du PE prend tout son sens : "On nous attaque ! On nous harcèle !" (Le nombre de femmes politiques dans cette fable politique-wokeniste est considérable.)... Ou encore :
« Ne vous y trompez pas : le Parlement Européen, chers collègues, est attaqué. La démocratie européenne est attaquée. Et notre façon de [faire fleurir] des sociétés démocratiques libres est attaquée. »
Bref, cet aspect de l'affaire, bien plus que le complot géopolitique, nous renvoie dans les méandres du soutien aveugle et inconditionnel de l'UE à Mister Z., et de toutes les autres affaires de cette sorte. Il s'agit des mêmes valeurs modernes-postmodernes, wokenistes et ainsi de suite, qui sont en jeu, animées par une extraordinaire puissance de la communication orientée selon les penchants habituels. Il s'agit par conséquent, dans la même veine, d'un grave échec du simulacre habituellement à l'affiche et à guichets fermés, le 'Russiagate' imité du parti d'Hillary Clinton et adapté à l'UE, qui fait de toutes les infamies de l'UE le produit de l'infamie perfide de l'effroyable (et fort corrompu) Poutine.
Il s'agit en fait de la même aculturation faite à la fois d'inculture et de croyance dans des comportements primaires avec l'emploi de mots ronflants et trompeurs. Tout est faux et inverti dans cette danse de Saint-Guy... Soit ! Mais le résultat, selon l'image employée par Rachel Marsden, constitue une preuve absolument étourdissante de la puissance du réchauffement climatique : faire du 'Qatargate' un iceberg !
Rachel Marsden nous conte donc cette aventure haletante ce 15 décembre 2022 en nous montrant qu'il ne s'agit que de la partie émergée de l'iceberg.